Le pilum était une sorte de javelot utilisé par l'armée romaine, dont la fonction principale n'était pas de tuer les ennemis. Il était conçu de manière à pénétrer le bouclier ennemi puis, grâce à une pièce de bois qui se cassait lors de l'impact, il se pliait en deux laissant le manche de bois trainer au sol. Le bouclier était alors inutilisable et l'ennemi se retrouvait sans protection.
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La stratégie englobe les plus hauts niveaux de réflexion autour d'un conflit. C'est l'élaboration et l'articulation globale et à long terme des moyens militaires autour d'un plan d'action (qui fait donc intervenir le plus haut niveau de l'état -les politiques-, le complexe militaro-industriel, les Etats-Majors, etc.).
En gros, c'est choisir d'attaquer tel pays avant tel autre, passer par telle chaîne de montagne plutôt que par la plaine adjacente, choisir d'articuler sa force aérienne autour de bombardiers lourds pour mener des actions d'envergure dans la profondeur ennemie, etc.
La tactique, elle, concerne le plus bas niveau de refléxion. C'est l'action à court terme, la bataille quoi. C'est choisir de faire un mouvement tournant avec sa cavalerie, d'utiliser un écran de tirailleurs couvert par l'infanterie lourde derrière, etc.
Entre ces deux notions, on peut évoquer l'Opératique, ou Art Opératif. C'est la gestion sur un théatre d'opérations (espace géographique situé au dessus du champ de bataille) des grandes formations, donc en gros le cheminement de la stratégie jusqu'à la tactique.
Et pour finir, l'anecdote et tes commentaires n'ont rien à voir avec tous ces beaux concepts, car ils concernent l'armement individuel du combattant. S'il a un impact sur la tactique adoptée (tu ne fais pas la même chose avec un cavalier sans étriers de 50 avant JC qu'avec un cavalier d'aujourd'hui avec son char Leclerc), il n'a rien à voir avec la "stratégie" que tout le monde évoque à tout bout de champ.