Le système numérique des Inuits est vicésimal, c'est-à-dire qu'il utilise une base 20, correspondant aux 20 doigts et orteils. Ainsi, 78 par exemple, se dit "trois-vingt quinze trois".
Pour faciliter les échanges, des étudiants de Kaktovik, en Alaska, eurent l'idée d'introduire une notation où les nombres sont regroupés par cinq, permettant de passer facilement d'un système décimal à un système vicésimal.
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Comme indiqué dans une réponse à Tybs plus haut, j'invite fortement les personnes intéressées par ce genre de débat à lire l'"histoire universelle des chiffres" : environ 2000 (oui oui, deux mille) pages sur les chiffres à travers l'histoire et les différentes civilisations à travers le monde.
Surtout qu'à la base, on a hérité d'une belle numération latine bien construite avec undecim, duo-decim, tredecim, quattuordecim, .... ce n’était pas si difficile et si long à prononcer même en le disant en français : un-dix, deux-dix, trois-dix, ....
Mais comme on est fainéant, on a fait undecim - undece - untse - unze - onze.
Peut-être que dans 1000 ans, on dira vintin, vinteux, vintois, vinquat, vincin, .... ^^
L'idéal le système des Babyloniens : base 60.
Un des, si ce n'est, le plus ancien.
Mais 60 signes à maîtriser.
Ouch !
Douze serait effectivement le top.
Les diviseurs, 4 au lieu de 2, nos phalanges,12, mais romains et arabes sont passés par là.
On a gardé la base 10 et imposé au reste de la planète.
Faut dire que la puissance des chiffres indo-arabes c'est à la fois un système d'affichage ET un outil de calcul.
Me souviens d'un instit' qui nous avait fait faire des trucs genre DCVII × LIV.
Impossible sans un boulier ou un abaque.
Calculateur était un job au Moyen-âge.
J'avais adoré le bouquin de Georges Ifrah sur l'histoire des chiffres.
@trolls : je sais, travaux pour partie contestés, mais en vulgarisation pas trouvé mieux.
Une petite recherche m'apprend que octante est une invention de lettrés qui ont tenté à postériori de revenir à une forme plus proche du latin octoginta alors que octo et octoginta avaient naturellement dérivé en oit et oitante pour finalement donner huit et huitante. Pas étonnant qu'une pure invention a posteriori n'ait pas réussi à contrecarrer l'évolution populaire du mot.
Soit on modifiait "nonante", soit on modifiait "huitante" pour revenir aux racines latines comme on a voulu le faire sans succès avec nénuphar. L'évolution populaire est puissante car elle détermine l'usage commun mais elle n'est pas forcément logique.
Pour "septante" et "nonante", on peut appeler cela des belgicismes au même titre que les anglicismes. Il en existe même qu'on utilise très souvent : loque, chatouiller, carroussel, endéans, carabistouille (dédicace à Manu), occulter.
Les Babyloniens comptaient sur une base sexagésimale (60). Nous en avons hérité les minutes d'une heure, ainsi que les angles, où 360 degrés sont multiples de 60. (6x60= 360).
C'était d'ailleurs un héritage des Sumériens.
Il semblerait que les tribus Anglo-Saxones, comptaient aussi par moyen d'un système duodécimal. De là le "eleven" et "twelve", pour onze et douze, avant de faire usage des "teen" pour les nombres suivants.
Peut-être est-ce de là, l'ancienne forme de division de la monnaie Britannique (jusqu'en 1971) quand un Shilling se divisait en douze pence (@cpt-beurk, en sais-tu plus ?... )
Quant à l'emploi du système vigésimal pour notre façon de compter en Français, entre 70 et 99, ça laisse pantois toutes les personnes étudiant la langue Française...
Pourtant les Mayas comptaient en système vigésimal.
Les Tamanacos (tribu de l'actuelle Vénézuela), eux comptaient aussi en système vigésimal. Et pour désigner "vingt", ils employaient le sens de "une personne" (une personne = 20 doigts, mains et pieds réunis)
Pour la petite anecdote, le nom de "l'Hopital des quinze-vingts", (centre hospitalier ophtalmologique situé à Paris), trouve son origine dans cette multiplication: 15x20=300. Trois-cents étaient justement le nombre de lits prévus pour les aveugles de ce centre hospitalier pour aveugles, à sa fondation au 13ème siècle.
Au fait, quelqu'un sait-il pourquoi "Vingts"et "Cents" s'écrivent au pluriel, quand il s'agit de nombres justes ?
Une autre question: est-il vrai que les diamantaires de Anvers, font usage des termes septante, huitante et nonante ?
Mis à part compter sur une base de 10, 12 ou 20, y a t'il été employé d'autres systèmes ? Oui !
Certains Aborigènes d'Australie ont utilisé un système binaire (ou casi-binaire) de comptage. Il en fut de même dans certaines tribus Africaines et Sud Américaines.
Certaines autres tribus firent usage d'un système trinaire, et d'autres d'un système quadrinaire (Yukis de Californie, par exemple), faisant usage des interstices entre les doigts, comme base de comptage. (Noter que wikipédia dit qu'ils comptaient sur une base de 8)
Anecdotes dans l'anecdote : en langue Maori (Nouvelle Zélande), "quatre" et "chien" sont identiques, car il se réfère au nombre de pattes de l'animal. On retrouve cette analogie dans certaines langues du Sulawesi et de Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Quant aux Abipones (tribu aujourd'hui éteinte qui vivaient dans l'actuelle Argentine), "quatre" se désignait par "doigts du nandou"
Quant à compter sur une base de cinq, les exemples de manquent pas. De fait, "cinq" et "main" se disent de forme similaire ou identique, dans plusieurs langues.
Il y a aussi constance d'un système de comptage sur la base 6 (langue Kanum, Nouvelle Guinée).
Quant au système de comptage basé sur 7, les Bolas, d'Afrique Occidentale l'utilisaient.
Quant aux peuples de Papouasie-Nouvelle-Guinée parlant les langues Sko, ils comptent sur la base de 24.
Le ngiti (République Démocratique du Congo), sur la base 32.
... Et même des systèmes de comptage qui ne se limitent pas aux doigts et orteils, mais qui incluent en plus d'autres parties du corps.
Le système des Îles Torres (Vanuatu), permet de compter sur la base de 17.
... Ainsi qu'une base de 23, dans les langues Eleman de Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Tu as été mater "ton" Ifrah ? ^^
Pour la Livre sterling, avant le décimal day de 1971.
Ça ressemblait à ça, je cite wiki, un joli foutoir, but so british ^-^ :
Avant Decimal Day (Jour de Décimalisation) en 1971, une livre sterling se divisait en 240 pence. Douze pence valaient un shilling et vingt shillings équivalaient à une livre. Les valeurs monétaires inférieures à une livre étaient généralement comptées en shillings et en pence, par exemple trois shillings et six pence (3/6), prononcé trois et six, pour 42 pence. Les valeurs inférieures à un shilling étaient comptées en pence : huit pence s'écrivait 8d."
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Je rajoute la guinée, qui valait 21 shillings ou 252 pence ! Valeur usitée car souvenir d'une vieille pièce d'or. Utilisée comme unité de compte par la upper class pour se distinguer des prolos. Dans Holmes on la retrouve souvent.
Pour les curieux, l'étiquette du chapelier fou dans Alice, c'est le prix de son galurin.
Le 10/6 c'est 10 shillings et 6 pence soit 1/2 guinée. Simple...
Image ici : fr.wikisource.org/wiki/Alice_au_pays_des_merveilles/7
Et pour compléter. Les Celtes "marchaient" en base 12. Je pense que les Britons, Picte, Saxons et autres, moins romanisés que nous ont pu faire perdurer la base 12 plus longtemps. Comme leur système impérial. Très pratique pour les analphabètes. Autre sujet.
J'ai dû chercher pour comprendre la blague...
Non, toutes ces infos sont publiées sur le Net, dans diverses sources en Espagnol.
Si je me suis permis de te demander des infos sur le changement monétaire de 1971, au Royaume-Uni, c'est parce que tu as travaillé dans le secteur de la Banque.
En tout cas merci.
En fouillant un peu le Net, on apprend qu'en réalité, ce qui était établi ("un", "deux" et "plus de deux") dans la forme de compter chez les Pirahas, était erroné.
Les travaux de Daniel Everett, ont permis de comprendre qu'ils n'utilisent tout bonnement aucun chiffre.
Les mots qui avaient été initialement attribués comme traduction de "un" et "deux", veulent en réalité dire "un peu", "quelques-uns" et "beaucoup"
Les Pirahas n'ont donc aucune notion absolue de quantité. Ils se réfèrent uniquement de forme relative.
Pas plus n'ont-ils de mots précis pour définir les couleurs...
Ne font de distinction de Genre masculin et féminin....
N'ont pas de nom pour différencier les doigts de la main...
Ont le plus petit éventail connu de pronoms dans une langue...
Etc...
Voici deux liens en Espagnol, intéressants à lire (faire usage de traduction automatique, si nécessaire)
saberesyciencias.com.mx/2018/01/12/linguista-la-selva-amazonica-perdio-fe-dios/
www-bbc-com.cdn.ampproject.org/v/s/www.bbc.com/mundo/noticias/2016/01/160120_ciencia_tribu_sin_numeros_gtg.amp?amp_js_v=a6&_gsa=1&usqp=mq331AQHKAFQArABIA%3D%3D#aoh=16178206165585&referrer=https%3A%2F%2Fwww.google.com&_tf=De%20%251%24s&share=https%3A%2F%2Fwww.bbc.com%2Fmundo%2Fnoticias%2F2016%2F01%2F160120_ciencia_tribu_sin_numeros_gtg
Très bon !!!
Et un "prêt numérique" pour un banquier, c'est son comble? ....
Je sais que je me situe entre mercenaire et p*te en termesd' image de marque mais respect pour les séniors svp.
En fait, non. RAB
Même si certaines de ses théories sont caduques, le fond reste solide.
J'ai quand même vérifié et on peut dire aussi ennéagone pour un nonagone, donc avec le préfixe et le suffixe grec, mais ça doit être, une fois de plus, une invention de lettré qui essaie de faire de l'étymologie a posteriori !
J'ai lu quelque part il y a longtemps que les mayas utilisaient une base 60. Quelqu'un peut confirmer ?
Et non pas de recommander l'achat et la lecture d'un bouquin de théories, tout en semblant vouloir faire des insinuations.
Si ce que j'ai rapporté sur les Pirahas est incorrect, (bien que c'est ce qui est écrit dans les deux liens postés), fais-le nous savoir.