C’était encore plus marqué quand les avions commerciaux volaient plus lentement :
en 1952 un avion de la Pan Am volant entre Tokyo et Honolulu pouvait, en volant à 7600m, réduire son temps de trajet d’un tier, de 18 à 11.5 heures !

En début d’année plusieurs avions de ligne, poussés par un fort jet stream, ont atteints des vitesses comprises entre 1280 km/h et 1350 km/h (le mur du son est à 1234 km/h, mais ils ne l’ont pas réellement dépassé, leur vitesse-air étaient inférieure puisqu’ils volaient dans la masse d’air avançant).

Les sources n'indiquent pas grand chose de plus... Est-ce que les itinéraires et/ou les altitudes varient suivant le sens de circulation ? de façon ponctuelle, au cas par cas et selon la puissance des vents, où est-ce la route "habituelle"?
que fait l'avion qui a mis moins longtemps, quel intérêt d'arriver plus vite sur un horaire figé ? est-ce que l'aeroport lui avance son créneau d'atterrissage, de débarquement, de maintenance ? (car les sources parlent de récords, ça suppose que la durée varie) pourquoi ne pas en profiter pour simplement voler en consommant moins ?
est-ce que les avions dans l'autre sens ont été beaucoup plus lents lorsque ces courants ont été plus forts que qu'habitude ?
Tant de questions me taraudent l'esprit....

Cela ne se limite pas aux vols entre les Etats-Unis et l’Europe. Tous les vols transcontinentaux seront plus rapide de l’ouest vers l’est. Un vol entre l’Europe et l’Asie sera plus court d’environ deux heures dans ce sens que dans le sens Asie-Europe.

C’était encore plus marqué quand les avions commerciaux volaient plus lentement :
en 1952 un avion de la Pan Am volant entre Tokyo et Honolulu pouvait, en volant à 7600m, réduire son temps de trajet d’un tier, de 18 à 11.5 heures !

En début d’année plusieurs avions de ligne, poussés par un fort jet stream, ont atteints des vitesses comprises entre 1280 km/h et 1350 km/h (le mur du son est à 1234 km/h, mais ils ne l’ont pas réellement dépassé, leur vitesse-air étaient inférieure puisqu’ils volaient dans la masse d’air avançant).

Les sources n'indiquent pas grand chose de plus... Est-ce que les itinéraires et/ou les altitudes varient suivant le sens de circulation ? de façon ponctuelle, au cas par cas et selon la puissance des vents, où est-ce la route "habituelle"?
que fait l'avion qui a mis moins longtemps, quel intérêt d'arriver plus vite sur un horaire figé ? est-ce que l'aeroport lui avance son créneau d'atterrissage, de débarquement, de maintenance ? (car les sources parlent de récords, ça suppose que la durée varie) pourquoi ne pas en profiter pour simplement voler en consommant moins ?
est-ce que les avions dans l'autre sens ont été beaucoup plus lents lorsque ces courants ont été plus forts que qu'habitude ?
Tant de questions me taraudent l'esprit....

Cela ne se limite pas aux vols entre les Etats-Unis et l’Europe. Tous les vols transcontinentaux seront plus rapide de l’ouest vers l’est. Un vol entre l’Europe et l’Asie sera plus court d’environ deux heures dans ce sens que dans le sens Asie-Europe.

Pourrait on imaginer créer artificiellement d'autres couloirs aériens avec l'aide du changement climatique ?

Gguil81 a écrit : Les sources n'indiquent pas grand chose de plus... Est-ce que les itinéraires et/ou les altitudes varient suivant le sens de circulation ? de façon ponctuelle, au cas par cas et selon la puissance des vents, où est-ce la route "habituelle"?
que fait l'avion qui a mis moins longtemps, quel intérêt d'arriver plus vite sur un horaire figé ? est-ce que l'aeroport lui avance son créneau d'atterrissage, de débarquement, de maintenance ? (car les sources parlent de récords, ça suppose que la durée varie) pourquoi ne pas en profiter pour simplement voler en consommant moins ?
est-ce que les avions dans l'autre sens ont été beaucoup plus lents lorsque ces courants ont été plus forts que qu'habitude ?
Tant de questions me taraudent l'esprit.... Afficher tout Ma question porte plus sur la portance.

On sait qu'il doit, pour ne pas décrocher, être vent de face à une vitesse air minimale. Or, s'il est poussé, donc vent arrière, c'est qu'il va moins vite que l'air (ou au mieux à égale vitesse). Donc, sa vitesse air est négative. Comment fait-il alors pour ne pas décrocher ?

Gguil81 a écrit : Les sources n'indiquent pas grand chose de plus... Est-ce que les itinéraires et/ou les altitudes varient suivant le sens de circulation ? de façon ponctuelle, au cas par cas et selon la puissance des vents, où est-ce la route "habituelle"?
que fait l'avion qui a mis moins longtemps, quel intérêt d'arriver plus vite sur un horaire figé ? est-ce que l'aeroport lui avance son créneau d'atterrissage, de débarquement, de maintenance ? (car les sources parlent de récords, ça suppose que la durée varie) pourquoi ne pas en profiter pour simplement voler en consommant moins ?
est-ce que les avions dans l'autre sens ont été beaucoup plus lents lorsque ces courants ont été plus forts que qu'habitude ?
Tant de questions me taraudent l'esprit.... Afficher tout Oui les itinéraires et altitudes des vols varient selon le sens de circulation et la puissance des vents, avec des avions d'Amérique du Nord vers l'Europe cherchant à profiter des courants-jets favorables. Il faut savoir que la plupart des avions jouent le role de "balise meteo" en communiquant automatiquement la direction et force du vent, humidité, etc. , ainsi les avion suivants peuvent profiter de l'information.

Lorsqu'un vol arrive plus tôt grâce au jet stream il peut obtenir un créneau d'atterrissage anticipé si l'aéroport le permet, c'est souvent le cas car les aeroports prévoient pour, mais parfois il doit attendre en vol ou au sol. Mais de nos jours les compagnies aériennes cherchent surtout à optimiser leur conso de carburant (plus qu'à être en avance) et oui aussi les vols dans le sens opposé ne vont pas hésiter à prende une route plus longue en distance pour être moins ralentis par des vents contraires et éviter une route plus longue en temps.

Autre point intéressant, malgré l’avance des technologies, un vol actuel est plus lent qu’il y a quelques décennies. Ainsi, les compagnies peuvent rattraper des petits retards prit en cour de route et permettre aux avions d’arriver à l’heure (je crois que c’est même en anecdote sur le site).

kaggan a écrit : Autre point intéressant, malgré l’avance des technologies, un vol actuel est plus lent qu’il y a quelques décennies. Ainsi, les compagnies peuvent rattraper des petits retards prit en cour de route et permettre aux avions d’arriver à l’heure (je crois que c’est même en anecdote sur le site). Oui, de nos jours, les vitesses sont optimisées pour la conso de carburant.
Mais c’est rare qu’un pilote mette les gaz pour aller plus vite, généralement les petits retards se rattrapent soit parce que la compagnie avait prévu large (« padding ») soit parce que le pilote a pu obtenir un itinéraire légèrement plus court.

Au sujet de retards de vols, j’aime bien rappeler qu’on peut se faire indemniser entre 250€ et 600€ pour tout retard de plus de 3h (sauf circonstances exceptionnelles), et ce jusqu’à 5 ans après le vol.

ShaeGal a écrit : Ma question porte plus sur la portance.

On sait qu'il doit, pour ne pas décrocher, être vent de face à une vitesse air minimale. Or, s'il est poussé, donc vent arrière, c'est qu'il va moins vite que l'air (ou au mieux à égale vitesse). Donc, sa vitesse air est négative. Comment fait-il alors pour ne pas décrocher ? En fait, que ce soit dans un sens ou dans l'autre, l'avion vole toujours à la même vitesse par rapport à son environnement immédiat; C'est cet environnement (les jet-stream) qui se déplace de l'ouest vers l'est, rapidement et assez régulièrement en emportant l'avion avec lui.
Si l'avion vole à 800 et que le jet-stream se déplace à 200, dans le sens du jet-stream l'avion semblera se déplacer à 1000 (800+200) par rapport au sol, et si l'avion vole dans le sens inverse, il semblera se déplacer à 600 (800-200) par rapport au sol, mais par rapport au jet-stream "ambiant", il se déplacera toujours "vers l'avant" à 800

ShaeGal a écrit : Ma question porte plus sur la portance.

On sait qu'il doit, pour ne pas décrocher, être vent de face à une vitesse air minimale. Or, s'il est poussé, donc vent arrière, c'est qu'il va moins vite que l'air (ou au mieux à égale vitesse). Donc, sa vitesse air est négative. Comment fait-il alors pour ne pas décrocher ? Les avions de ligne volent entre 800 et 900km/h en moyenne. Même par vent arrière il sera plus rapide que l'air.
Et même s'il y a du vent, toute la masse d'air n'est pas en mouvement au même moment je suppose, sinon tous les avions ne pourraient voler que vent de face et voleraient donc tous dans le même sens.
Le vent de face c'est surtout au décollage pour réduire la consommation et décoller plus vite car plus de portance plus vite. Une fois en vol le sens du vent n'a plus d'importance quant à la capacité de vol pure d'un avion. Par contre on peut l'utiliser pour faire des économies de carburant/temps ou l'éviter pour le confort des passagers (turbulences).

En complément:
La vitesse réelle de l’avion par rapport au sol dans un jet-stream dépend principalement de deux facteurs :
1.La vitesse propre de l’avion (airspeed) par rapport à l’air : 800 km/h.
2.La vitesse du jet-stream : 400 km/h.
Cependant, l’aérodynamique de l’avion (sa forme et sa résistance) n’affecte pas directement le calcul de la vitesse par rapport au sol, car l’avion évolue dans le fluide aérien en mouvement. Le jet-stream ne “pousse” pas directement l’avion, mais il déplace le référentiel dans lequel l’avion vole.
Deux cas possibles
Si l’avion vole dans le même sens que le jet-stream :
La vitesse par rapport au sol est la somme de la vitesse propre et de la vitesse du courant : V(sol) = 800 + 400 = 1200
Si l’avion vole à contre-sens du jet-stream :
La vitesse du courant s’oppose à la vitesse propre de l’avion : V(sol) = 800 - 400 = 400
L’aérodynamique affecte :
La portance et la traînée de l’avion (sa capacité à se maintenir en vol).
La consommation de carburant et l’efficacité du vol dans un courant d’air rapide.
Cependant, dans un courant d’air uniforme comme le jet-stream, ces facteurs ne changent pas la vitesse par rapport au sol. L’avion évolue dans un référentiel en mouvement avec l’air, donc la vitesse “apparente” par rapport au sol reste bien celle donnée par les équations ci-dessus.

Malko76 a écrit : Pourrait on imaginer créer artificiellement d'autres couloirs aériens avec l'aide du changement climatique ? En fait la position des jet streams se déplace déjà vers les pôles à une vitesse de 2km/an, donc c’est une façon de dire (un peu tirée par les cheveux) qu’on crée artificiellement (mais involontairement et malheureusement) de nouveaux couloirs.

Pour être très précis dans mes paroles, les scientifiques ont mesuré ce déplacement mais souhaitent attendre 2060 pour confirmer qu’il ne s’agit pas d’une variation « normale » comme il y en a eu durant le dernier millénaire.

Pour revenir plus sérieusement à ta question, les jets streams se forment à l’interface de masses d’air chaudes et froides relativement proche des pôles (il existe des jet streams sous-tropicaux mais moins puissant). Il serait très difficile d’en créer un à partir de rien mais il est probable que les jets streams actuels changeront dans le futur, avec des pôles moins froids. En théorie ils devraient déjà ralentir mais pour une raison encore inconnue ils semblent plutôt se renforcer depuis 20 ans.

En fait créer un jet stream à partir de rien demanderait une quantité d’énergie que nous ne savons pas produire, et de toutes façons modifierait la météo mondiale. À éviter.

Pour ceux qui s'interessent aux jet-streams, comment un japonais n'a pas utilisé la bonne langue pour annoncer sa découverte, et comment son gouvernement les ont utilisés pour déglinguer le refroidissement du réacteur nucléraire du projet Manhattan mais aussi faire les 6 seuls morts civils de la 2nde guerre mondiale sur le territoire continental des USA, ben c'est là :

secouchermoinsbete.fr/79440-le-meteorologiste-qui-a-decouvert-les-courants-jet-n-a-pas-utilise-la-bonne-langue

(j'espère que j'ai bien teasé le truc)

Et donc, avec la vitesse de rotation de la terre, ça donne quoi ? Car je suppose que la distance parcourue dans un sans n'est pas la même que dans l'autre ?

NoobOne a écrit : Et donc, avec la vitesse de rotation de la terre, ça donne quoi ? Car je suppose que la distance parcourue dans un sans n'est pas la même que dans l'autre ? Excellente question !
On peut considérer que sur les 10 premiers kilomètres d’épaisseur, l’atmosphère est grosso modo « collée » à la Terre et tourne donc en même temps que le sol et tout le reste, à la même vitesse. Donc la rotation de la Terre ne te fais pas gagner de la vitesse dans un sens, le gain c’est zéro, exactement comme si tu marchais au sol, pas de gain.

Mais cela étant dit, l’atmosphère n’est pas complètement collée au sol et n’est pas monobloc. La rotation de la Terre induit donc en réalité plusieurs effets, comme les vents, l’effet Coriolis (qui influence la direction des vents), et …. les jet streams !
Donc ton avion ne gagne pas de vitesse directement, mais en gagne indirectement via les jet streams comme expliqué dans l’anecdote.

Source: www.science-et-vie.com/ciel-et-espace/comment-la-rotation-de-la-terre-affecte-les-vols-135392.html

Faux_administrateur a écrit : Oui, de nos jours, les vitesses sont optimisées pour la conso de carburant.
Mais c’est rare qu’un pilote mette les gaz pour aller plus vite, généralement les petits retards se rattrapent soit parce que la compagnie avait prévu large (« padding ») soit parce que le pilote a pu obtenir un itinéraire légèrement plus court.

Au sujet de retards de vols, j’aime bien rappeler qu’on peut se faire indemniser entre 250€ et 600€ pour tout retard de plus de 3h (sauf circonstances exceptionnelles), et ce jusqu’à 5 ans après le vol. Afficher tout Sauf si la compagnie retardataire est Tunisair, qui met un point d’honneur à ne jamais indemniser ses passagers lorsqu’ils subissent un retard de plus de 3h

LaMif a écrit : Sauf si la compagnie retardataire est Tunisair, qui met un point d’honneur à ne jamais indemniser ses passagers lorsqu’ils subissent un retard de plus de 3h Si c’est un vol au départ de ou arrivant en Europe, c’est obligatoire. Mais je sais que parfois il faut être insistant, toutes les compagnies n’ont pas un bon service à la clientèle…
Si la compagnie refuse de répondre pendant plus de 2 mois, que le vol est éligible, que les conditions sont remplies, et que tu as la preuve de l’envoi du message (e-mail ou postal), il faut saisir le médiateur, sinon la dgac et le tribunal judiciaire.

Quand on écrit « est » on parle du point cardinal (le courant-jet va vers l’est, à l’est d’Eden…).
Quand on écrit « Est », on parle d’une région nommée ainsi par sa position : l’Alsace fait partie de la région Est, les pays communistes de l’Est.

Faux_administrateur a écrit : Oui les itinéraires et altitudes des vols varient selon le sens de circulation et la puissance des vents, avec des avions d'Amérique du Nord vers l'Europe cherchant à profiter des courants-jets favorables. Il faut savoir que la plupart des avions jouent le role de "balise meteo" en communiquant automatiquement la direction et force du vent, humidité, etc. , ainsi les avion suivants peuvent profiter de l'information.

Lorsqu'un vol arrive plus tôt grâce au jet stream il peut obtenir un créneau d'atterrissage anticipé si l'aéroport le permet, c'est souvent le cas car les aeroports prévoient pour, mais parfois il doit attendre en vol ou au sol. Mais de nos jours les compagnies aériennes cherchent surtout à optimiser leur conso de carburant (plus qu'à être en avance) et oui aussi les vols dans le sens opposé ne vont pas hésiter à prende une route plus longue en distance pour être moins ralentis par des vents contraires et éviter une route plus longue en temps. Afficher tout merci ! je n'avais pas prévu d'avoir toutes les réponses en un seul post, factuel et concis qui plus est, mais c'est le cas !