Les Jeux olympiques de Mexico de 1968 connurent beaucoup de records. En effet, la capitale du Mexique se trouvant en altitude, les effets de la pesanteur étaient moins grands sur les corps des athlètes. Il y eut donc beaucoup de records dans les épreuves demandant un effort court et intense, tels que les sprints, les sauts et les lancers. Sur les distances plus longues, cela favorisa les coureurs habitués à l'altitude (et donc à moins d'oxygène) comme les Kényans et Éthiopiens.
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Tant qu'on y est, peut être que la réduction de la gravité a allongé les jambes des athlètes et favorisé le saut en hauteur.
La pression varie en fonction de l'altitude a cause de la moindre masse d'air au dessus.
Je me souviens d'un exercice en physique ou il fallait calculer la pression atmosphérique avec comme seuils paramètres la gravité et la densité de l'air. Et ça suffit !
Et pour l'anecdote, je persiste : la variation de gravité est minime mais la pression atmosphérique varie beaucoup. Donc moins de résistance de l'air pour les sprinteurs.
C'est d'ailleurs à cette occasion que fut construit le lycée climatique et sportif de Font-Romeu (66). La station Pyrénéenne de Font-Romeu fut choisie pour son altitude (1850m), son climat et sa latitude (la plus basse en France). Le site envisagé se présentait sous forme d’un vaste amphithéâtre, protégé des vents dominants et largement ouvert sur le magnifique panorama de la Cerdagne.
L'ensemble de ces éléments ont permis aux athlètes français de s'entraîner dans des conditions proches de celles de Mexico et d'être ainsi mieux préparés.
En accord avec Grishka, la cause annoncée dans l'anecdote est très douteuse. Et n'est, soit dit en passant, corroborée par aucune source !
Je ne suis vraiment pas d'accord avec cet anecdote. Je vais argumenter:
Dans un premier temps, la Terre n'est pas totalement ronde, ce qui signifie que même au niveau de la mer, il n'y a pas la même distance entre le point au niveau de la surface de l'eau et le centre géologique de la terre, cet écart pouvant être largement supérieur a l'altitude de la ville de Mexico (environ 2250m), cela signifie qu'il y a probablement eu des JO organisés sur des sites bien plus éloigné du centre de la Terre que mexico.
Dans un second temps, on peut très simplement calculer l'écart de force de pesanteur exercée sur un humain de à 0m ou à 2km d'altitude, tout en sachant que la distance conventionnelle du rayon de la terre est une moyenne (on obtient environ 6380km)
La formule permettant de calculer la puissance du champ gravitationnel d'un objet (donc le poids ou la force exercée sur cet objet) est p=m*g avec m la masse de l'objet et g le champ de pesanteur de la planète Terre à l'altitude 0.
La formule du champ de pesanteur est : g=G*mt*m/d²
On dit donc que g est constant pour tout point sur la planète, altitude ou non, car pour le cas de mexico, 2km est très petit devant 6380km, la distance entre le centre est l'objet est donc à 0,0003% près la même.
Tout ça pour dire que l'altitude n'influe pas sur la compétence des athlètes, au niveau gravitationnel en tout cas.
Sinon le reste de l'anecdote est juste a ma connaissance :)
En espérant que l'anecdote soit corrigée au plus vite!
Je vous aurais bien détaillé les calculs, mais je n'en ai point le temps, des connaissances obtenues lors d'un Bac S peuvent suffit à démontrer mathématiquement ce que j'avance.
C'est un peu dommage de voir que certaines anecdotes ne sont pas mieux vérifiées. Surtout que les sources citées ne mentionnent pas la gravité comme (fausse) explication.
Rien de tel qu'une mesure de la pesanteur locale à la surface du globe réalisée par la NASA : fr.wikipedia.org/wiki/Pesanteur#mediaviewer/File:GRACE_globe_animation.gif
Il s'agit d'une carte des variations par rapport à un éllipsoïde, c'est-à-dire un modèle de Terre aplatie au niveau des pôles. En effet l'aplattissement aux pôles est supérieur à 2km (altitude de Mexico), et d'autre part la force centrifuge dûe à la rotation de la Terre entraîne des variations supérieures aux variations de pesanteur dûe à une excentricité de 2km par rapport aux 6400km de rayon terrestre moyen. En effet plus on se rapproche de l'équateur, plus la composante centrifuge de la pesanteur est élevée et compense la composante gravitaire. AInsi d'après ce tableau de données (pedagogie.ac-toulouse.fr/sc_phy/site_php/traam2011/lycee/co/JO.html) la pesanteur vaut 9.78 m/s/s à Mexico. Cette valeur représente un écart de 0.3% par rapport à 9.81 m/s/s, la valeur moyenne à la surface du globe. Les jeux de Mexico sont en effet les premiers jeux à une latitude inférieur à 20°, les villes précédentes étant de latitudes plus proches de 40° (au Nord pour l'Europe et au Sud pour les jeux de Melbourne) on est donc plus proche de l'équateur, donc plus loin du centre de masse de la Terre et on ressent d'avatage la force centrifuge dpue à la rotation de la Terre qui nous abaisse légèrement la pesanteur. Cela représente 240g de moins pour un athlete de 80kg ce qui est tout de même quelque chose mais dans ce cas on pourrait s'attendr e à des temps inférieur de l'ordre de 0.3% en ordre de grandeur. Quant à la raréfaction de l'air je n'arrive pas à trouver de données de pression atmosphérique à Mexico en 1968, sachant que la pollution est capable d'influencer le climat et donc la pression. Mais en tous cas la pression aujourd'hui à Mexico est de 1018 hPa, ce qui n'est pas sensiblement inférieur aux valeurs moyennes que l'on peut constater dans les villes hôtes de JO de plus basse altitude. En revanche ce qui change avec l'altitude est la composition de l'air, moins riche en oxygène et plus riche en azote. Ainsi d'apres l'article Wikipedia sur les jeux de Mexico, la portion d'oxygène et 25% plus basse à Mexico qu'au niveau de la mer. Ce qui nous donne une masse molaire pour l'air (modélisé par un mélange 1/5 dioxygène, 4/5 diazote au niveau de la mer) de 14.3g/mol à Mexico et 14.4g/mol au niveau de la mer. On obtient donc une différence de 0.7% pour la densité de l'air, donc 0.7% de moins pour les forces de traînées dans l'air. Il semble donc que l'effet de la "raréfaction" de l'air soit deux fois plus important que celui de variation de pesanteur. Personnellement l'argument du revêtement me semble être prépodérant mais je n'ai pas de quantification.