La Grèce n'est pas le grand pays le plus endetté au monde. C'est de loin le Japon, endetté à hauteur de 245% de son PIB, tandis que les Grecs ont quant à eux une dette s'élevant à 177% de leur PIB. La différence, de taille toutefois, est que la dette japonaise est détenue par sa population et par sa banque centrale, ce qui évite au Japon d'avoir contrairement à la Grèce d'autres pays leur demander des comptes.
Tous les commentaires (78)
Mais merci pour ces précisions :)
En matière d'investissements c'est plus compliqué que ça. Aujourd'hui l'investissement ne part pas, non pas par manque d'argent ( au contraire ), mais par problèmes d'anticipations. La banque centrale européenne a injecté massivement de grandes quantités de liquidité, par diverses politiques. Les taux directeurs de la bce sont excessivements bas, et nous sommes presque dans un phénomène de trappe a liquidité : une baisse des taux d'intérêts n'entraine plus une variation positive de l'investissement ( j'emprunte pour moins cher ). La politique actuelle est dite de " qualitative easing ". La bce demande des contreparties aux prets qu'elle procure aux états de moins bonne qualité. L'objectif est double: dévaluer l'Euro en augmentant la quantite d'euro en circulation, pour rendre l'Europe plus compétitive aux exports ( même si l'Europe est assez nombriliste en terme de commerce international ) et par la même occasion importer de l'inflation pour relancer un peu l'économie. Contrairement a ce que je lis, je pense que la BCE fait bien son travail même si elle a accusé d'un retard de plusieurs mois par rapport a la Fed en 2009 sur sa variation des taux directeurs.
La Grèce quant a elle est rentrée " de force " dans l'Euro ( pour repondre a ses criteres ) en camouflant sa dette grâce a la Goldman Sachs ( en revendant ses recettes a venir par exemple ). Elle a voulu s'en remettre aux marchés financiers, et a perdu puisqu'en plus du coût généré par les service de la GS cette dernière a misé sur sa faillite. Incomparable donc a la plupart des pays.
forum.secouchermoinsbete.fr/forum/18-remarques-et-suggestions/
Et ils achetent des F-35, what a jerk..
Quand je vois que ce type d'infos reste peu connue en France je me dis qu'il y a vraiment un travail d'information du grand public à faire dans notre pays. Il serait bon que chacun puisse se rendre compte de la situation économique de notre pays et que 90% des "infos économiques" des médias traditionnels sont vides de sens. Prenez l'exemple du Japon on aurait une armée de "spécialistes" qui nous promettraient l'enfer si nous avions un système de dette qui repose sur une banque nationale et sur les français et pourtant ça marche plutôt bien ailleurs. Il est vital d'amener ses thèmes sur la place publique et de laisser parler les vrais économistes qui soient un minimum indépendants...
D'ailleurs, c'est comme cette histoire de faire sortir la France de l'Euro. C'est impossible, si cela arrive, les marchés financiers s'écroulent. La dévaluation trop forte de la monnaie a le même impact.
Par contre, dans le cas actuel, pour favoriser les exports européens, la BCE a créé de la monnaie pour faiblement dévaluer l'Euro pour le rapprocher de la parité avec le dollar. Là, la dévaluation a un impact positif.
Bref, l'économie, c'est compliqué.
L'argent étant totalement fictif à mes yeux je ne comprendrai jamais ces dettes...
Et donc effectivement rarement les plus intéressants.
La suppression de l'ancien système de notation des commentaires en positif et négatif a malheureusement dégradé la qualité générale des commentaires et l'intérêt de SCMB...
Je pense qu il y a au moins une erreur dans cette anectode. Actuellement la Chine est le pays le plus endetté avec une dette représentant environ 283% de son PIB suivi par les USA avec quelque chose comme 269%
Source: mobile2.tdg.ch/articles/25484005
La question de la dette souveraine et de sa gestion est une thématique récente pour les sciences économiques et pose des problèmes dans l'élaboration d'une théorie permettant de répondre à la question (on évalue au cas par cas). Elle oblige à s'interroger sur les questions de finances publiques, de la conception de l'Etat dans son économie, du territoire pertinent de sa monnaie ( souvent représenté par le solde de la balance financière), de la doctrine économique international et national, de la structure de l'économie (macro, sectoriel et bancaire) et de sa société (comportement, division des classes... ). "Nous" (orthodoxes en puissance) avons une vision pro-État de la question dans une configuration où l'Etat a le choix entre dépenser ou ne pas dépenser (et comme tout agent rationnel qui se respect, lorsqu'on dépense trop il faut se serrer la ceinture). Sauf que cette conception n'est plus en vigueur depuis la "modernisation" de son rôle poussé par la globalisation (on a voulu faire de la macro avec de la micro pour responsabiliser les États dans un environnement international). A ce sujet, je vous recommande les livres de S.Strange et de R.Cox.
Le cas de la Grèce est un exemple type de l'exagération de cette conception concurrentielle au sein d'un modèle coopérative qui est la zone euro ( pour les intéressés, Artus écrit des articles sympa sur ce sujet chez Natixis comme "pourquoi la zone euro ne peut plus faire de crise de la balance des paiements")
100% du PIB ce n'est pas encore la crise, cela veut dire que le pays vend bien, mais ne fait pas de bénéfice. Il achète un vélo à 100€ et le revend 100€, rien perdu, rien gagné!