Durant la bataille de Stalingrad, le général allemand Paulus fut capturé par les armées soviétiques. Hitler proposa alors à Staline d'échanger Paulus contre son fils, Iakov, qui était prisonnier dans un camp de concentration. Staline refusa et dit : "Je n'échange pas un général contre un lieutenant". Iakov mourut peu de temps après.
Commentaires préférés (3)
A noter que Paulus fut élevé au rang de Maréchal par Hitler alors qu'il était encerclé par les russes à Stalingrad. Cette nomination était purement symbolique : aucun Maréchal du Reich ne s'était encore rendu, Hitler souhaitait ainsi forcer Paulus à se battre jusqu'au bout.
Concernant Iakov, il a été abattu par un officier dans le camp où il était pour "refus d'obéissance". Pour le grand public, la raison officielle de sa mort est qu'il s'était suicidé...
"Quoi qu’il en soit, cette façon de mourir fut considérée par Staline comme une mort moins lâche que le suicide et il modéra légèrement ses critiques" (envers son fils)
...
La relation entre les deux hommes n'a jamais été bonne. Lorsque Iakov avait annoncé ses fiançailles par téléphone, une dispute éclata, et Iakov fit une tentative de suicide (il tremblait trop pour viser sa tête et ne fut que blessé). La réaction de son père : "Il ne peut rien faire correctement. Dire qu'il n'a même pas pu viser juste, je ne peux rien avoir en commun avec lui."
Tous les commentaires (53)
A noter que Paulus fut élevé au rang de Maréchal par Hitler alors qu'il était encerclé par les russes à Stalingrad. Cette nomination était purement symbolique : aucun Maréchal du Reich ne s'était encore rendu, Hitler souhaitait ainsi forcer Paulus à se battre jusqu'au bout.
Concernant Iakov, il a été abattu par un officier dans le camp où il était pour "refus d'obéissance". Pour le grand public, la raison officielle de sa mort est qu'il s'était suicidé...
"Quoi qu’il en soit, cette façon de mourir fut considérée par Staline comme une mort moins lâche que le suicide et il modéra légèrement ses critiques" (envers son fils)
...
La relation entre les deux hommes n'a jamais été bonne. Lorsque Iakov avait annoncé ses fiançailles par téléphone, une dispute éclata, et Iakov fit une tentative de suicide (il tremblait trop pour viser sa tête et ne fut que blessé). La réaction de son père : "Il ne peut rien faire correctement. Dire qu'il n'a même pas pu viser juste, je ne peux rien avoir en commun avec lui."
Au final, en disant cela, il savait qu'il allait mourir, n'est-ce donc pas du suicide ?
Il y a vraiment deux poids, deux mesures.
Tout le monde trouve admirable la réponse du vieil Horace, chez Corneille:
"Julie: - Que voulez-vous qu'il fît contre trois?
Le vieil Horace: - Qu'il mourût! Ou qu'un beau désespoir alors le secourût."
Quand c'est Staline, dans une situation analogue, et qui a contribué (malgré des méthodes que l'on ne peut toutes approuver) à transformer un pays complètement arriéré en 1917 en une puissance capable de vaincre les nazis et même prendre Berlin, on le trouve cruel (ce qu'il était certainement, mais pas que cela).
BRUTAL !
Dans celle d'Horace, que vous présentez, l'histoire de ce VIeme acte raconte comment le mari de Julie a survécu en se sauvant d'une bataille (à 1 contre trois donc). Dans ce cas là, Horace dit qu'il aurait dû faire preuve de courage et se battre quite à en mourir plutôt que de fuir lâchement ; sur un malentendu ca aurait pu passer.
Dans le cas de Iakov ce qu'on présente ici c'est la réponse de Staline à Hitler (sur cet échange non équitable d'un point de vue militaire). Ce n'est pas comme si Iakov avait rendu les armes ou avait agis lâchement ou en déshonorant sa famille ou soi-même.
Là c'est simplement l'absence de sentiments dans la négociation que l'on évoque. Ce qui n'a donc rien à voir avec l'oeuvre de Corneille.
Donc je suis d'accord avec vous sur le fait que le personnage sur lequel nous parlons influence notre perception de ses actions, mais la situation présentée n'est pas analogue à l'extrait que vous citez.
Tu compares un fiction à la vie de Staline. Tu veux dire qu'il a fait cinquante millions de morts dans son pays pour... Pour quoi d'ailleurs ? Créer un régime de terreur où tout le monde avait peur de tout le monde ? Où il fallait faire la queue pendant des heures devant un magasin dans l'espoir d'avoir un peu de nourriture ? En créant un empire de misère qui a explosé après 70 ans de bolchevisme et d'horreur ?
Sinon, t'en penses quoi de la Corée du nord ?
Non ! Je retire ma question, j'ai trop peur de ta réponse.
Allez, bon vent camarade !
Cf. le discours de Lénine en 1919: "Le communisme, c'est les Soviets plus l'électricité.". En effet, il n'y avait presqu'aucun réseau électrique.
Et malgré l'abolition officielle du servage (en 1861 seulement), la condition de la paysannerie n'avait guère changé.
Enfin, l'industrie était désespérément en retard sur celle des puissances occidentales.
Tout cela a changé en quelques décennies. Ce n'est pas que je sois un inconditionnel des méthodes pour ce faire! Mais enfin, sans les Russes, toute l'Europe serait probablement, ou aurait été un temps, nazie maintenant.
Par contre, penser que la "modernisation" des Russes n'est dû qu'à Staline, c'est plus idéologique que réel, c'est dû à un vrai mouvement de fond (de masse) qu'à l'action d'un homme, aussi puissant qu'il soit
Staline sacrifie-t-il son fils? très probablement
Avait-il réellement le choix? pas vraiment, même sa garde rapprochée aurait eu du mal à suivre.
Quant à penser que le refus d'obéir est un suicide, c'est un point de vue personnel, que je ne partage pas
et tu en penses quoi de Trump?
Je ne suis certainement pas partisan des purges ni des souffrances imposées au peuple russe.
Mais s'il avait fallu compter uniquement sur la vaillance de la Grande-Bretagne, le débarquement tardif et très risqué des USA, et l'aveuglement du Fureur, l'Europe eût probablement été entièrement nazie.
Mon commentaire n'était pas destiné à recevoir beaucoup d'approbations, mais enfin certaines vérités semblent bonnes à dire.
Tout à fait vrai, il y a eu un enthousiasme populaire; difficile de trier entre vérité et propagande stalinienne, ou chiffres truqués, pas question d'excuser les goulags - qui n'ont, n'est-ce-pas, pas plus existé que les camps d'extermination nazis! -, mais enfin il y avait à la tête un dictateur impitoyable mais efficace techniquement, et l'Europe en bénéficie actuellement, quoique très réluctante à le reconnaître.
Et puis, je lui suis reconnaissant de lui devoir mon existence: mes aïeux en fuite (quoique non-Juifs) ne se seraient jamais rencontrés sans lui.
Mais qu'est-ce-que vous lui reprochez? Son manque de talent comme peintre, ou comme écrivain?
Voilà un commentaire qui va vite se retrouver en top. ;D