L'acteur Chris Evans, qui interprète le super-héros Captain America au cinéma, refusa d'abord le rôle, inquiet de l'exposition médiatique que cela allait lui donner et de l'investissement nécessaire (10 films). Après une thérapie, il accepta finalement d'incarner le rôle, et continue d'être suivi pour gérer cette notoriété.
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Je suppose que tu as dû entendre parler de l'aliénation par le travail, décrite par Marx. Quand tu es ouvrier (dans l'industrie), tu es réduit au rôle d'outil, de simple rouage dans le mécanisme. Tu ne prends aucune décision, tu n'as aucune liberté d'action et tu ne vois pas le résultat de ton travail: la séparation et la spécialisation des tâches fait que tu ne participe qu'à une petite parcelle de la réalisation de l'objet fini, là où l'artisan conçoit et fabrique son objet de A à Z.
Là encore, autre différence, l'artisan est au contact de ses clients, il peut être félicité, remercié.
Je suppose que si tu apprécie ta Renault, tu ne vas pas aller au Portugal ou au Maroc féliciter les ouvriers qui ont fabriqué ta voiture, non ?
L'ouvrier ne profite pas non plus du succès des objets qu'il fabrique. On a vendu beaucoup plus de Renault que prévu ? Payons davantage nos ouvriers ! Tu sais bien que cela ne passe passe pas comme ça: alors que cela devrait se passer comme ça.
Je ne dis pas, à aucun moment, que la richesse fait le bonheur. J'ai la chance d'avoir un niveau de vie plus que correct, cela ne m'empêche pas d'être triste et même malheureux parfois. Par contre, j'ai la chance d'avoir un boulot où me témoigne de la reconnaissance et dans lequel je suis très libre.
Je dis donc que les conditions de travail jouent un rôle prépondérant dans notre bien-être et je dis que les conditions de travail de l'ouvrier industriel moderne sont bien tristes.
De nos jours le CDI temps plein est une denrée rare. Beaucoup de postes d'encadrement dépassent allègrement sans être payé, alors que les temps partiels pullulent.
Les 35h00 dépassées et non payés car forfaités sont une honte...mais c'est le lot de la grande distribution, et sous la houlette de franchisés de restauration rapide...
Et ce n'est pas parce qu'un individu se satisfait d'un sort terrible qu'il faut se résigner à l'accepter.
Je ne doute qu'il ait existé des femmes heureuses alors qu'elle n'avait ni le droit de vote ni celui d'ouvrir un compte à leur nom. Je ne doute pas qu'il ait existé des esclaves noirs heureux aux USA.
Je crois que tous ces gens que tu appelles "heureux" sont en fait résignés. Et contrairement au handicap, autre exemple que tu as mis en avant, l'aliénation par le travail n'est pas un fait irréversible et elle n'est pas naturelle, elle est le fruit de décisions humaines. On doit la dénoncer et on doit y mettre un terme.
Ton ouvrier à la chaîne "heureux" serait ravi qu'on lui donne des conditions de vie meilleures, il serait ravi qu'on lui donne un intéressement aux bénéfices, tout comme un hémiplégique serait ravi qu'on redonne l'usage de ses jambes d'ailleurs.
Moi le premier, je fait plus du 45-50h et on est encore loin des 67h...
Je voulais juste souligner que 60% de temps éveillé c'était loin de la réalité.
Mais personellement je vais au boulot avec plaisir, quand c'est a contre coeur j'vois mal comment rester plus que 35h
Argument d'autorité:
Invoquer une autorité (ici le Dalaï-Lama) en accordant de la valeur à un propos en fonction de son origine plutôt qu'en fonction de son contenu. Ce moyen rhétorique diffère de l'emploi de la raison.
En clair, ce n'est pas parce que le Pape ou le Président de la Tour Eiffel a dit un truc que c'est vrai.
Il me semble que ce brave Dalaï Lama n'est pas contraint de travailler à la chaîne.
Je vais maintenant reprendre ta citation pour l'étudier un peu:
"La sensation d'être heureux ou malheureux dépend [...] de notre perception de la situation et notre capacité à nous satisfaire de ce que nous avons".
Donc l'esclave, la femme battue, l'ouvrier exploité ferait mieux de la fermer, de se satisfaire du peu qu'ils ont, d'ignorer les injustices dont ils sont victimes et de voir le bon côté de l'existence ??
Je te cite encore: "tu ferais mieux de te documenter sur ce sujet si ça t'intéresse : il y a quantités d'ouvrages qui ont été publiés sur le bonheur."
J'attends ta bibliographie, grâce à laquelle je comprendrai enfin comment on peut être heureux avec des conditions de travail désastreuses et injustes.
C'est donc là ton concept du débat ??
Sache que l'injure est l'arme de ceux qui n'ont rien à dire.
Dans ces conditions autant mettre un terme à cette discussion qui n'en a jamais été une d'ailleurs.
Et évite à l'avenir de m'interpeller à propos de mes interventions, comme tu l'as fait ici, si tu refuses la confrontation d'idées.
Je te laisse malgré tout quelques idées de lecture qui font autorité:
-Charles Taylor, Multiculturalism: Examining the Politics of Recognition.
Il y est rappelé que "la reconnaissance n'est pas une politesse que l'on se fait, c'est un besoin vital"
Sur les conséquences désastreuses du travail à la chaîne et sur la division du travail:
- Karl Marx, Manuscrits de 1844, on peut y lire qu' "Une conséquence immédiate du fait que l'homme est rendu étranger au produit de son travail : l'homme est rendu étranger à l'homme."
Sur le fait que l'homme ait besoin de se reconnaître dans ce qu'il produit justement:
- Feuerbach,
"Sans objet l’homme n’est rien... Or l’objet auquel un sujet se rapporte par essence et nécessité n’est rien d’autre que l’essence propre de ce sujet, mais objectivée."
Enfin, si tu crois que le stoïcisme (courant dans lequel se situe les propos du Dalaï-Lama que tu m'as rapportés, mais ça tu le sais déjà) exclut toute forme de révolte et de lutte contre les injustices, je te conseille de méditer cette formule de Marc-Aurèle:
"Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l'être mais aussi la sagesse de distinguer l'un de l'autre.»
ho le pauvre petit ! il lui faut une therapie pour accepter d'avoir du succes et du fric ? quel courage je vais pleurer