La célèbre citation de Sartre : « L’enfer, c’est les autres » est souvent mal interprétée. Selon l'auteur, les autres ne sont pas un enfer par leurs actions, mais par le fait que notre conscience ne puisse s’extraire de leur jugement. L’enfer, c’est le jugement permanent d’autrui et notre dépendance à lui.
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Sibylline : Dont le sens est obscur, énigmatique
Je m’attendais à des débats enflammés sur le moi, le surmoi, la conscience, l’individualisme et l’égocentrisme général, les réseaux sociaux et leur dérive, cette volonté générale de vivre pour les autres en postant des photos de pieds à la plage et en attendant fébrilement ces likes au lieu de se baigner, écrire ces semblants d’états d’âme et s’autoévaluer par le nombre de retweet au lieu d’assumer ces pensées, filmer les moindres secondes de sa vie pour vérifier que tous ces amis adhèrent à ce que l’on fait au lieu de profiter de l’instant, etc.
Mais visiblement, vous aimez mieux les anecdotes sur les guerres tout en vous plaignant qu’il y en a trop. :)
Soit ils sont tout aussi aliénés que les autres, mais ils ne sont même pas capables de s'en rendre compte (ce qui expliquerait le succès des films de zombies)
"l'homme est condamné à être libre" => pas de destin, les choix construisent et définissent l'homme. La liberté ici c'est la liberté de choix, la liberté de se définir tel que nous le souhaitons. Et c'est une condamnation car il serait éminemment plus facile d'être prisonnier du destin, de ne pas être libre de ses choix et donc de ne pas en être responsable.
"l'enfer, c'est les autres" => bien que nous soyons libres de nous définir tels que nous le souhaitons, l'homme est prisonnier du regard des autres. Nous sommes libres, mais nous n'exploitons pas cette liberté pour tout un tas de raisons sociales/sociétales. Avec cette citation il ne définit pas la liberté, il dit que nous ne l'exerçons pas, ou pas totalement, à cause "des autres".
www.dictionnaire-academie.fr/article/A8P0493
www.dictionnaire-academie.fr/article/A9P0762
« On fait partie d’un ensemble », « Nous prenons à partie quelqu’un », mais « On prend parti pour quelqu’un », « On tire parti de quelque chose ».
Dans les deux premiers cas, on utilise le nom féminin « la partie ».
Dans les deux derniers cas, on utilise le nom masculin « le parti ».
À ne pas confondre avec le participe passé du verbe partir qui lui s’accorde en genre et en nombre avec le sujet : « Il est parti », « Nous sommes partis », « elle est partie »
D'abord Descartes qui rappelle qu'avant de parler du monde qui nous entoure (de l'espace, des sentiments, de la morale...), il faut d'abord connaître et analyser le sujet qui est à l'origine de la représentation du monde qui nous entoure. On ne parle jamais du monde en somme, mais du monde tel que l'homme se le représente.
Second tournant, Heidegger. Ce philosophe nous rappelle que l'homme n'est jamais seul, ce n'est pas un esprit pur, indépendant, qui porte un jugement neutre sur le monde. L'homme n'est pas replié sur soi: C'est ce qu'on pourrait repprocher à Descartes.
L'homme est avant tout projection en dehors de lui-même car l'homme est essentiellement "relations": à lui (la conscience), au monde et à autrui. Autrui fait partie de moi-même.
Sartre est un héritier direct de Heidegger, il a assimilé qu'autrui n'était pas un objet se situant au dehors de moi mais qu'il était constitutif de moi-même.
Or, ce qui me déplaît chez Sartre c'est que cette vérité n'est pas assimilée de façon naturelle, elle est comprise comme une source perpétuelle de conflits. Alors qu'autrui fait ontologiquement partie de moi-même, son existence ne doit pas être jugée puisqu'elle est condition de mon existence même.
Si je veux être avec les autres, c'est à cause des autres et si je veux être seul, c'est toujours à cause des autres. Et c'est finalement dans la solitude que je ressens la présence de l'autre (son existence) de la façon la plus intense.
www.projet-voltaire.fr/regles-orthographe/parti-ou-partie/