Scott Reuben était un médecin anesthésiste qui révolutionna le traitement des douleurs post-opératoires en mettant sur le marché de nouveaux analgésiques comme le Lyrica. En 2009, une enquête démontra que tous ses essais cliniques depuis 15 ans étaient truqués. Il fut condamné à 6 mois de prison.
Commentaires préférés (3)
Du coup il n'a rien révolutionné ?
Les sources ne mentionnent pas les conséquences médicales de ces actes.
Est ce qu'il a été malhonnête mais les analgésiques était quand même bien ? (ça expliquerait la légèreté de la peine)
Ou bien est ce qu'il a été malhonnête et les analgésiques étaient pas bien du tout ?
Et en plus de ça il y a la dimension de connivence avec Pfizer, notamment, qui a financé et certainement bien bénéficié de la publicité de ces travaux frauduleux.
A savoir qu'ils sont malin Pfizer vu qu'ils n'ont pas utilisé les études de Scott Reuben pour les autorisations légales mais qu'ils les ont utilisés pour la communication commerciale.
C'est comme obtenir une autorisation de vente pour une crème hydratante et ensuite la vendre en disant que c'est une crème pour les grands brulés.
Ce n 'est pas un chimiste, il n'a inventé aucun médicament. C'est Pfizer qui a développé des médicaments (comme la prégabaline). Ils l'ont fait totalement seuls. Et la prégabaline fonctionne réellement. Et comme c'est l'usage, il devait commander des tests, une étude, avant de mettre leurs spécialités sur le marché.
Tous les labos du monde financent eux-mêmes les tests avant la mise sur le marché.
Qu'ont-ils fait alors? il se sont adressé un professeur de médecine très réputé pour conduire leurs tests. Et ce sont ces tests qui étaient faux: ils n'ont jamais existé en fait.
Reuben facturait à Pfizer des tests qu'il ne menait pas. C'est Pfizer la victime ici.
Tu penses qu'ils étaient heureux d'apprendre qu'ils avaient engagés un fraudeur ? Leurs médicaments, qu'on utilise encore aujourd'hui, étaient et sont toujours efficaces.
Le vrai scandale ici, c'est le manque de sérieux et de rigueur des revues scientifiques. Ce sont elles qui font les carrières et les réputations, et dans le cas précis, elle ont permis à un fraudeur d'accéder à un haut rang de respectabilité en publiant des données fantaisistes.
Tous les commentaires (14)
Du coup il n'a rien révolutionné ?
Les sources ne mentionnent pas les conséquences médicales de ces actes.
Est ce qu'il a été malhonnête mais les analgésiques était quand même bien ? (ça expliquerait la légèreté de la peine)
Ou bien est ce qu'il a été malhonnête et les analgésiques étaient pas bien du tout ?
Et en plus de ça il y a la dimension de connivence avec Pfizer, notamment, qui a financé et certainement bien bénéficié de la publicité de ces travaux frauduleux.
A savoir qu'ils sont malin Pfizer vu qu'ils n'ont pas utilisé les études de Scott Reuben pour les autorisations légales mais qu'ils les ont utilisés pour la communication commerciale.
C'est comme obtenir une autorisation de vente pour une crème hydratante et ensuite la vendre en disant que c'est une crème pour les grands brulés.
Ce n 'est pas un chimiste, il n'a inventé aucun médicament. C'est Pfizer qui a développé des médicaments (comme la prégabaline). Ils l'ont fait totalement seuls. Et la prégabaline fonctionne réellement. Et comme c'est l'usage, il devait commander des tests, une étude, avant de mettre leurs spécialités sur le marché.
Tous les labos du monde financent eux-mêmes les tests avant la mise sur le marché.
Qu'ont-ils fait alors? il se sont adressé un professeur de médecine très réputé pour conduire leurs tests. Et ce sont ces tests qui étaient faux: ils n'ont jamais existé en fait.
Reuben facturait à Pfizer des tests qu'il ne menait pas. C'est Pfizer la victime ici.
Tu penses qu'ils étaient heureux d'apprendre qu'ils avaient engagés un fraudeur ? Leurs médicaments, qu'on utilise encore aujourd'hui, étaient et sont toujours efficaces.
Le vrai scandale ici, c'est le manque de sérieux et de rigueur des revues scientifiques. Ce sont elles qui font les carrières et les réputations, et dans le cas précis, elle ont permis à un fraudeur d'accéder à un haut rang de respectabilité en publiant des données fantaisistes.
Il y a plusieurs type d'essais cliniques.
Comme tu l'expliques bien, il y a ses essais cliniques menés par les industriels soit pour obtenir in fine une autorisation de mise sur le marché
(Quelques chiffres : 10 ans,1.5 Milliards pour 1 médicaments) soit pour suivre le médicament dans la vie réelle une fois l'autorisation obtenue.
C'est l'industriel qui conduit ces essais car c'est la loi et aussi car il y a bien entendu des secrets industriels.
Et il y a aussi des essais cliniques qui sont conduits soient par des hôpitaux cliniques...etc...( par exemple l'APHP, Unicancer...etc...) soit par des médecins.
Dans ce cas l'industriel n'est pas promoteur (aucune responsabilité) et n'est même pas forcément mis au courant. Il arrive quand même que les institutions se tournent vers les industriels pour obtenir de l'aide (fourniture du médicament ou aide financière)
Ces études se font dans une très grandes majorités sur des médicaments déjà commercialisés.
Nous sommes dans ce cas précis concernant ce médecin.
Il s'agissait d'essais réalisés par le médecin et pas par l'industriel.
Il arrive de temps en temps que des médecins fraudent en inventant des patients, des données ou en ne faisant pas signer de consentement aux patients.
C'est pour cela que le promoteur cad le responsable de l'étude (par exemple l'industriel qui fait l'étude ou l'hôpital qui fait l'étude et qui est pénalement responsable de l'étude) a l'obligation de contrôler les médecins et vérifier régulièrement la véracité des données.
(Vérification des dossiers patients...etc...) pour comparer aux données que le médecin reporte et envoi au promoteur.
Je parle de sa malhonnêteté et je pose la question de savoir si il a dit (au travers de ses fausses études) des choses vrais pour des raisons malhonnêtes ou si il a dit des choses fausses pour des raisons malhonnêtes. (En gros si ses mensonges ont pu porté préjudice à la qualité des soins prodigués à travers le monde)
Et ensuite je pose la question de la potentielle connivence de Pfizer qui a financé ses travaux et utilisé le bougre comme égérie de son médoc afin d'influencer sur l'opinion des médecins pour qu'ils choisissent leur médicament plutôt qu'un autre et qui leur a fait gagner plein d'argent. Je ne remets pas du tout en cause l'efficacité de ces analgésiques.
Je suis pas du genre à taper sur les groupes pharmaceutiques et à m'enfiler des gélule sucrées pour me soigner. Mais je suis pas non plus un défenseur aveugle de ces groupes.
Et sinon oui, le scandale est également présent auprès des revues scientifiques. Surtout quand on sait qu'ils n'engagent que très peu de frais et engrangent les revenus à la pelle sur le dos des chercheurs.
Je rappel que les revues comme Nature reçoivent gratos une publication d'un chercheur, le font relire gratos à d'autres chercheurs, le publie et font de facto payer l'accès à ces connaissances, connaissances souvent financées par de l'argent publique. Quit à privatiser des recherches publiques et niquer les chercheurs, ils pourraient au moins veiller à pas publier de la crotte.
Mais jamais aucun labo ne se serait adressé à lui s'il n'avait pas été publié par de prestigieuses revues. Le pire c'est que certains de ses confrères doutait de la réalité de ses travaux depuis un an déjà et qu'il a continué à être publié.
C'est comme si les comités de lecture lisaient d'abord et surtout le nom de l'auteur avant de lire le contenu de l'article.
Par contre, non, les industriels (industrie pharma ou matériel médical) ne commandent pas d'études aux médecins.
Soit l'industriel est promoteur (cad il est responsable de l'étude) et on va aller présenter l'étude à des médecins, on va leur demander si ils veulent travailler sur cette étude.
on va rémunérer les hôpitaux et les médecins pour le travail effectué (temps passé, infirmière, analyse de sang, IRM...)
Dans ce cas c'est l'industriel qui écrit le protocole et qui gère l'étude.
Bien entendu, on peut se rapprocher de médecins experts pour avoir leur avis durant l'écriture du protocole.
Soit c'est l'hôpital ou le médecin qui a une idée d'étude et qui va la faire.
Dans ce cas soit il ne dit rien à l'industriel soit il se rapproche de l'industriel pour obtenir une partie du financement ou des produits ou du matériel.
L'hôpital et/ou le médecin va alors écrire le protocole, aller voir d'autres médecins pour savoir si ils veulent participer, les rémunérer....
Mais l'industriel ne commande pas d'études aux médecins ou aux hôpitaux.
;-)
En théorie on doit dénoncer aux autorités et aux ordres (comme le cnom en France par exemple) ce genre de chose lorsqu'on en trouve.
Lorsque le labo fraude sur des données il le fait après, une fois l'analyse faite et qu'elle ne va pas dans son sens....etc...
Toutefois il faut bien comprendre que c'est de plus en plus rare et que cela ne se fait pas au niveau des gens qui gère l'essai au sein du labo.
La réglementation est de plus en plus contraignante (et c'est bien).
6 mois c’est peu je trouve :/
et comment a-t-on soupçonné que qq chose clochait?
Ce n’est donc pas lui qui a mis les médicaments sur le marché... Il y a juste participé indirectement
D’où les nombreux commentaires de questionnement
Anecdote intéressante mais qui devrait être (légèrement) réécrite
L'explication la plus simple est souvent la plus vraisemblable.