Ce kit de chaman, découvert en Bolivie, devait être particulièrement efficace. Vieux de 1000 ans, il contient encore des traces de 5 drogues différentes, notamment de la cocaïne et de l'ayahuasca (une puissante drogue hallucinogène).
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Ce kit de chaman, découvert en Bolivie, devait être particulièrement efficace. Vieux de 1000 ans, il contient encore des traces de 5 drogues différentes, notamment de la cocaïne et de l'ayahuasca (une puissante drogue hallucinogène).
Commentaires préférés (3)
Pas très étonnant par exemple d’avoir retrouvé de la cocaïne puisque cette drogue est présente dans les feuilles de coca, qui sont couramment mâchées dans les pays sud-américains pour leurs propriétés stimulantes. Les composés de cocaïne ont déjà été identifiés dans les cheveux de corps momifiés, même ceux d’enfants en bas âge, qui devaient le consommer dans le lait de leur mère.
N'imagines donc pas une substance visible et palpable.
Pour déceler les cinq substances psychotropes utilisées par ce chaman, il a été procédé à un grattage du cuir du sac, puis de faire usage d'une sophistiquée technique appelée " Chromatographie en phase liquide", couplée à la "Spectrométrie de masse", abrégée sous la forme "LC-MS". Sans cette méthode, il aurait été impossible de découvrir les signatures chimiques. Ce sont elles qui une fois identifiées, permettent d'affirmer que ce chaman faisait usage de telle et telle plante.
Entendons bien que ce chaman n'avait absolument rien à voir avec un dealer, mais qu'il avait un rôle mélangeant tout autant un aspect religieux comme médical, dans son office.
Là où ça devient également intéressant, c'est que les plantes identifiées dans le sac de la "Cueva del Chileno" (Sud-Ouest de Bolivie, à 4000 mètres d'altitude), ne sont pas originaires de cette région, mais à des centaines de kilomètres de là, dans la jungle Amazonienne. Ou notre chaman était un grand voyageur, ou il existait une ligne d'approvisionnement entre Peuples, où le sac à été placé dans ce lieu d'altitude, avec une fin spécifique.
On peut également noter le degré de connaissances que pouvaient avoir les précolombiens, quant aux vertus et usages que pouvaient apporter les plantes. Ceci ne se découvre pas en un jour ni une génération, mais par de l'observation et déductions sur des milliers d'années ou dizaines de milliers, ainsi que la somme de Connaissances qui devaient être transmises par voie orale.
NB: dernière précision. "ayahuasca" a deux définitions. Elles veulent tout autant désigner une plante (le yagé), comme le breuvage actuellement composé de diverses plantes allucinogènes. Dans le cas du sac retrouvé dans la "Cueva del Chileno" il y a certes les deux principales plantes utilisées dans la préparation (moderne ?) de l'ayahuasca, mais il y a également les instruments permettant de l'inhaler, en sec.
Il est impossible de déduire si à cette époque, le chaman savait déjà préparer un savant mélange de composants et doses, pour obtenir un effet psychotropique certain, sans pour autant mettre en danger, la vie de la personne les consommant par voies aériennes.
Tous les commentaires (12)
youtu.be/-mN6oUkjnC4?si=EB2TlQgznldQO6Ki
si je comprends bien cette anecdote, la drogue est une affaire d'hérédité chez eux et par ricochet leurs voisins.
J’ai un doute sur la cocaïne car je doute qu’à l’époque ils maîtrisaient le complexe procédé de fabrication (notamment certains solvants dont ils ne disposaient pas)…..
Pas très étonnant par exemple d’avoir retrouvé de la cocaïne puisque cette drogue est présente dans les feuilles de coca, qui sont couramment mâchées dans les pays sud-américains pour leurs propriétés stimulantes. Les composés de cocaïne ont déjà été identifiés dans les cheveux de corps momifiés, même ceux d’enfants en bas âge, qui devaient le consommer dans le lait de leur mère.
Un ancêtre de Pablo?
N'imagines donc pas une substance visible et palpable.
Pour déceler les cinq substances psychotropes utilisées par ce chaman, il a été procédé à un grattage du cuir du sac, puis de faire usage d'une sophistiquée technique appelée " Chromatographie en phase liquide", couplée à la "Spectrométrie de masse", abrégée sous la forme "LC-MS". Sans cette méthode, il aurait été impossible de découvrir les signatures chimiques. Ce sont elles qui une fois identifiées, permettent d'affirmer que ce chaman faisait usage de telle et telle plante.
Entendons bien que ce chaman n'avait absolument rien à voir avec un dealer, mais qu'il avait un rôle mélangeant tout autant un aspect religieux comme médical, dans son office.
Là où ça devient également intéressant, c'est que les plantes identifiées dans le sac de la "Cueva del Chileno" (Sud-Ouest de Bolivie, à 4000 mètres d'altitude), ne sont pas originaires de cette région, mais à des centaines de kilomètres de là, dans la jungle Amazonienne. Ou notre chaman était un grand voyageur, ou il existait une ligne d'approvisionnement entre Peuples, où le sac à été placé dans ce lieu d'altitude, avec une fin spécifique.
On peut également noter le degré de connaissances que pouvaient avoir les précolombiens, quant aux vertus et usages que pouvaient apporter les plantes. Ceci ne se découvre pas en un jour ni une génération, mais par de l'observation et déductions sur des milliers d'années ou dizaines de milliers, ainsi que la somme de Connaissances qui devaient être transmises par voie orale.
NB: dernière précision. "ayahuasca" a deux définitions. Elles veulent tout autant désigner une plante (le yagé), comme le breuvage actuellement composé de diverses plantes allucinogènes. Dans le cas du sac retrouvé dans la "Cueva del Chileno" il y a certes les deux principales plantes utilisées dans la préparation (moderne ?) de l'ayahuasca, mais il y a également les instruments permettant de l'inhaler, en sec.
Il est impossible de déduire si à cette époque, le chaman savait déjà préparer un savant mélange de composants et doses, pour obtenir un effet psychotropique certain, sans pour autant mettre en danger, la vie de la personne les consommant par voies aériennes.
La cocaïne est un des principes actifs qu'on trouve dans les feuilles de coca. Il y en avait dans le Coca-Cola. Pas étonnant d'en trouver dans un kit de chamane.
Et pour ce qui est d'être un grand voyageur, j'ai des potes qui se font plus de 200km de trail en 3 jours pour le fun, parcourir des 100enes de km dans la pampa n'est pas si exceptionnel pour l'époque.
Pour ceux que cet univers intéresse je ne peux que conseiller la lecture de Carlos Castaneda, anthropologue américain.
Le premier ouvrage de la série s’intitule l’herbe du diable et la petite fumée
Du coup avec tout ce recul sur les plantes, je pense qu’il savait doser et préparer des mélanges ainsi que la manière de les consommer en fonction de l’effet recherché, en l’occurrence par voies aériennes pour ces plantes, pour l’effet recherché..