Pas d'écocide sur l'île de Pâques

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On a longtemps cru que les habitants de l'île de Pâques avaient pratiqué un "écocide", en consommant toutes les ressources de leur île. Cette théorie se basait notamment sur l'idée que la population devait forcément avoir été plus importante pour ériger les statues géantes. L'analyse des terres agricoles montre que cela n'a sans doute jamais été le cas : la superficie allouée à l'agriculture n'aurait jamais pu permettre de nourrir plus des quelques milliers de personnes que les colons ont trouvé à leur arrivée au XVIIIe siècle.

Ceci est corroboré par des études génétiques, qui montrent que la population a même augmenté après l'arrivée des colons.


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a écrit : Dommage pour tous les collapsologues qui avaient fait de l'île de Pâques une parfaite métaphore de la planète depuis la sortie du best seller de Jared Diamond, Effondrement, qui reprenait la thèse de l'ecocide. À mon avis c'est plutôt sain d'avoir en tête le risque d'une situation pas éternellement tenable.
Des limites à la croissance ou des limites écologiques ont été souvent affrontées avec plus ou moins de succès par le passé (en Chine où il y a eu plusieurs fois le pb par exemple). Le fait que la terre soit très diverse, avec les échanges, est certainement un facteur stabilisant. Mais n'empêche que si on se retrouve à tester les limites, ça ne va pas être comique du tout, et il n'y aura pas d'échappatoire.

Alors que tout le monde sait que les habitants de l'ile de pâques se nourrissaient de lapin en chocolat.

Aussi, à propos de Rapa Nui, l’île est sous souveraineté chilienne. Les chiliens sont d’ailleurs très attachés à l’ile et tous les enfants apprennent en général les danses traditionnelles de Rapa Nui à l’ecole (en meme temps que les danses "continentales" traditionelles chiliennes). Les habitants de l’île revendiquent quant à eux leur différences culturelles et ne se considèrent pas aussi chilien que les continentaux l’aimerait.

Il est désormais prouvé que les habitant de l’île ont été en contact avec des tribus sud-américaines avant l’arrivée des européens sur l’île. Il est donc probable qu’après les vikings, ce sont les polynésiens qui ont été la deuxième civilisation à accoster en Amérique. Et quand on voit l’allure qu’ont les bateaux avec lesquels les polynésiens traversaient l’ocean, cela rend les voyages de Christophe Colomb beaucoup moins impressionnants.
D’ailleurs si vous vous rendez en Nouvelle-Zelande (on ne sait jamais !), je vous conseille le musée Te Papa de Wellington qui abrite une reconstitution d’un Waka Hourua avec lesquels les polynésiens traversaient le Pacifique. En voyant ce bateau on, se dit que les polynésiens ne manquaient pas de courage. S’ils avaient détruit toute végétation sur l’île ils auraient pu partir mais il ne l’ont pas fait.

De plus, les Rapa Nui avaient mit au point une technique d’agriculture spécifique à la situation particulière de l’île (en utilisant des pierres pour garantir la pousse). Ils n’étaient pas au bord de l’extinction quand les européens sont arrivés.

En bref, non, l’homme blanc n’est pas venu sauver la veuve et l’orphelin d’outre mer. Ils se débrouillaient très bien sans avoir à être colonisés pour survivre et on découvre doucement ce que la colonisation (comme toute bonne colonisation qui se respecte) souhaitait effacer : une culture riche.

www.lefigaro.fr/sciences/ile-de-paques-des-analyses-genetiques-ecartent-le-scenario-d-un-suicide-ecologique-20240911

fr.m.wikipedia.org/wiki/Waka_(Nouvelle-Z%C3%A9lande)

www.tepapa.govt.nz/

horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/ed-06-08/010044521.pdf


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Dommage pour tous les collapsologues qui avaient fait de l'île de Pâques une parfaite métaphore de la planète depuis la sortie du best seller de Jared Diamond, Effondrement, qui reprenait la thèse de l'ecocide.

a écrit : Dommage pour tous les collapsologues qui avaient fait de l'île de Pâques une parfaite métaphore de la planète depuis la sortie du best seller de Jared Diamond, Effondrement, qui reprenait la thèse de l'ecocide. À mon avis c'est plutôt sain d'avoir en tête le risque d'une situation pas éternellement tenable.
Des limites à la croissance ou des limites écologiques ont été souvent affrontées avec plus ou moins de succès par le passé (en Chine où il y a eu plusieurs fois le pb par exemple). Le fait que la terre soit très diverse, avec les échanges, est certainement un facteur stabilisant. Mais n'empêche que si on se retrouve à tester les limites, ça ne va pas être comique du tout, et il n'y aura pas d'échappatoire.

Alors que tout le monde sait que les habitants de l'ile de pâques se nourrissaient de lapin en chocolat.

Aussi, à propos de Rapa Nui, l’île est sous souveraineté chilienne. Les chiliens sont d’ailleurs très attachés à l’ile et tous les enfants apprennent en général les danses traditionnelles de Rapa Nui à l’ecole (en meme temps que les danses "continentales" traditionelles chiliennes). Les habitants de l’île revendiquent quant à eux leur différences culturelles et ne se considèrent pas aussi chilien que les continentaux l’aimerait.

Il est désormais prouvé que les habitant de l’île ont été en contact avec des tribus sud-américaines avant l’arrivée des européens sur l’île. Il est donc probable qu’après les vikings, ce sont les polynésiens qui ont été la deuxième civilisation à accoster en Amérique. Et quand on voit l’allure qu’ont les bateaux avec lesquels les polynésiens traversaient l’ocean, cela rend les voyages de Christophe Colomb beaucoup moins impressionnants.
D’ailleurs si vous vous rendez en Nouvelle-Zelande (on ne sait jamais !), je vous conseille le musée Te Papa de Wellington qui abrite une reconstitution d’un Waka Hourua avec lesquels les polynésiens traversaient le Pacifique. En voyant ce bateau on, se dit que les polynésiens ne manquaient pas de courage. S’ils avaient détruit toute végétation sur l’île ils auraient pu partir mais il ne l’ont pas fait.

De plus, les Rapa Nui avaient mit au point une technique d’agriculture spécifique à la situation particulière de l’île (en utilisant des pierres pour garantir la pousse). Ils n’étaient pas au bord de l’extinction quand les européens sont arrivés.

En bref, non, l’homme blanc n’est pas venu sauver la veuve et l’orphelin d’outre mer. Ils se débrouillaient très bien sans avoir à être colonisés pour survivre et on découvre doucement ce que la colonisation (comme toute bonne colonisation qui se respecte) souhaitait effacer : une culture riche.

www.lefigaro.fr/sciences/ile-de-paques-des-analyses-genetiques-ecartent-le-scenario-d-un-suicide-ecologique-20240911

fr.m.wikipedia.org/wiki/Waka_(Nouvelle-Z%C3%A9lande)

www.tepapa.govt.nz/

horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/ed-06-08/010044521.pdf

a écrit : Aussi, à propos de Rapa Nui, l’île est sous souveraineté chilienne. Les chiliens sont d’ailleurs très attachés à l’ile et tous les enfants apprennent en général les danses traditionnelles de Rapa Nui à l’ecole (en meme temps que les danses "continentales" traditionelles chiliennes). Les habitants de l’île revendiquent quant à eux leur différences culturelles et ne se considèrent pas aussi chilien que les continentaux l’aimerait.

Il est désormais prouvé que les habitant de l’île ont été en contact avec des tribus sud-américaines avant l’arrivée des européens sur l’île. Il est donc probable qu’après les vikings, ce sont les polynésiens qui ont été la deuxième civilisation à accoster en Amérique. Et quand on voit l’allure qu’ont les bateaux avec lesquels les polynésiens traversaient l’ocean, cela rend les voyages de Christophe Colomb beaucoup moins impressionnants.
D’ailleurs si vous vous rendez en Nouvelle-Zelande (on ne sait jamais !), je vous conseille le musée Te Papa de Wellington qui abrite une reconstitution d’un Waka Hourua avec lesquels les polynésiens traversaient le Pacifique. En voyant ce bateau on, se dit que les polynésiens ne manquaient pas de courage. S’ils avaient détruit toute végétation sur l’île ils auraient pu partir mais il ne l’ont pas fait.

De plus, les Rapa Nui avaient mit au point une technique d’agriculture spécifique à la situation particulière de l’île (en utilisant des pierres pour garantir la pousse). Ils n’étaient pas au bord de l’extinction quand les européens sont arrivés.

En bref, non, l’homme blanc n’est pas venu sauver la veuve et l’orphelin d’outre mer. Ils se débrouillaient très bien sans avoir à être colonisés pour survivre et on découvre doucement ce que la colonisation (comme toute bonne colonisation qui se respecte) souhaitait effacer : une culture riche.

www.lefigaro.fr/sciences/ile-de-paques-des-analyses-genetiques-ecartent-le-scenario-d-un-suicide-ecologique-20240911

fr.m.wikipedia.org/wiki/Waka_(Nouvelle-Z%C3%A9lande)

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La caravelle est beaucoup plus complexe que les bateaux polynésiens. C'est le bateau qui a servi pour le 1er tour du monde ne l oublions pas.

On l’appelle l’île de Pâques parce qu’elle a était découverte le jour de Pâques