Il faut bien plus qu'un ventilateur pour refroidir un ordinateur quantique. Ceux-ci fonctionnent en effet avec des "qbits" extrêmement sensibles à la chaleur qui perdent très facilement leur état quantique. Pour pallier ce problème, les ordinateurs quantiques sont réfrigérés proches du zéro absolu.
Le développement des ordinateurs quantiques a d'ailleurs boosté le domaine de la cryogénie, avec le développement de nouveaux systèmes de refroidissement plus efficaces.
Commentaires préférés (3)
Plus une pression est importante, plus la température peut s’élever (en gros hein)
Après, il y a des choses qui peuvent faire que l'on ne veut pas forcément mettre sur la place publique les progrès, notamment vis à vis des risques de sécurité. La factorisation de nombres premiers, pour casser RSA, peut être dramatique pour certains secteurs. Je ne pense pas que ce soit déjà possible, mais ça le sera un jour.
Par ailleurs, souvent les protocoles de cryptage sont en deux temps aujourd'hui : un échange préliminaire en RSA pour échanger une clé AES. Et utiliser la clé AES pour crypter. Si une nation enregistre aujourd'hui les données échangées par cette méthode, elle pourra les décrypter quand les ordinateurs quantiques seront suffisamment performants.
Il est donc important d'anticiper assez à l'amont l'existence de cette future menaces pour les états et certaines industries. Il existe pour ca la PQC (post-quantum cryptography) qui repose sur des algorithmes mathématiques de remplacement de RSA (pas évident) et la QKD (quantum key distribution) qui repose sur la génération de clés de cryptage entre deux utilisateurs par des Q-bits (généralement par photons).
Je rebondis sur les deux précédents commentaires : oui, il y a des startups prometteuses dans le domaine en France, auxquelles il faut ajouter Pasqal. Il y a aussi sur le domaine des mémoires quantiques où de belles choses se font (WeLinq), sur des sources quantiques pour les communications (Aurea) etc...
Alors oui, ça reste confidentiel, mais on est plutôt bons et bien placés en France.
Par ailleurs au niveau recherche on est aussi assez reconnus : LKB, Lip6, Charles Fabry etc...
Tous les commentaires (11)
Il me semblait également qu'un ordinateur quantique devait être quasi sous "vide" avec maximum 10 mbar.
Plus une pression est importante, plus la température peut s’élever (en gros hein)
- au mouvement Brownien qui va détruire l'état quantique.
- le fait de maîtriser les supports pour les qbits (pas d'atomes parasites par exemple)
De mémoire les systèmes de cryogénie en question sont plutôt basés sur des techniques d'atomes/ions froids, qui sont assez lourds à mettre en place.
Il existe aussi des techniques basées sur les photons qui posent d'autres problèmes.
Plus sérieusement tu n'as aussi pas tort...
Bon, on verra tout ça le jour où une de ces machines sortira de l'expérimentation, voire de la théorie
Pour le moment, ça cause beaucoup, mais ça n'a pas vraiment avancé en 10 ans
Quand un de ces expérimentateurs a annoncé que sa machine avait fait en 10 mn un calcul qui aurait pris 18 mois par une machine "classique" IBM lui a montré que ce calcul se faisait normalement en 30 heures... depuis, plus de nouvelles, même du travail initial
merci de ne pas me répondre "du gaz"
Après, il y a des choses qui peuvent faire que l'on ne veut pas forcément mettre sur la place publique les progrès, notamment vis à vis des risques de sécurité. La factorisation de nombres premiers, pour casser RSA, peut être dramatique pour certains secteurs. Je ne pense pas que ce soit déjà possible, mais ça le sera un jour.
Par ailleurs, souvent les protocoles de cryptage sont en deux temps aujourd'hui : un échange préliminaire en RSA pour échanger une clé AES. Et utiliser la clé AES pour crypter. Si une nation enregistre aujourd'hui les données échangées par cette méthode, elle pourra les décrypter quand les ordinateurs quantiques seront suffisamment performants.
Il est donc important d'anticiper assez à l'amont l'existence de cette future menaces pour les états et certaines industries. Il existe pour ca la PQC (post-quantum cryptography) qui repose sur des algorithmes mathématiques de remplacement de RSA (pas évident) et la QKD (quantum key distribution) qui repose sur la génération de clés de cryptage entre deux utilisateurs par des Q-bits (généralement par photons).
www.francetvinfo.fr/sciences/high-tech/video-ordinateur-quantique-une-usine-francaise-lancee-dans-la-course-au-graal-de-l-informatique_6866936.html
2 machines vendues à des industriels par une entreprise française, ça avance !!
Underscore_ un super podcast tech en parle en invitant Alice et Bob une entreprise française pionnière dans le domaine. youtu.be/a1JoQssKoPg?feature=shared
Je rebondis sur les deux précédents commentaires : oui, il y a des startups prometteuses dans le domaine en France, auxquelles il faut ajouter Pasqal. Il y a aussi sur le domaine des mémoires quantiques où de belles choses se font (WeLinq), sur des sources quantiques pour les communications (Aurea) etc...
Alors oui, ça reste confidentiel, mais on est plutôt bons et bien placés en France.
Par ailleurs au niveau recherche on est aussi assez reconnus : LKB, Lip6, Charles Fabry etc...
Ensuite il est de toute façon très peu probable que les gens aient un ordinateur quantique chez eux à terme. Certainement qu'on se connectera tous au cas par cas à un ordinateur quantique pour lancer nos calculs comme pour les super calculateurs (ce qui est déjà faisable il me semble).
Enfin l'intérêt des ordinateurs quantiques est limité pour le grand public. Le plus souvent et pour ce que nous en faisons nos ordis lambda sont bien plus performants. Les domaines d'intérêts de ces machines sont assez spécifiques.