L’expérience de Asch a montré que sous la pression du groupe, une personne peut donner une réponse qu’elle sait fausse. Face à une majorité unanime affirmant une erreur évidente, environ 75% des participants ont suivi l’opinion du groupe au moins une fois.
Menée dans les années 1950 par Solomon Asch, cette expérience n'étudiait pas les moutons mais visait plutôt à tester le conformisme chez l'homme. Les sujets devaient identifier quelle longueur de ligne était la plus proche d’un modèle, mais des complices donnaient volontairement une réponse erronée. Au final beaucoup de participants préféraient se conformer plutôt que d’exprimer leur propre jugement.
Ce phénomène illustre l’impact de la pression sociale et a été utilisé pour expliquer des comportements collectifs, dans des domaines comme la politique ou la publicité.
Tous les commentaires (76)
Arrêtons d’accuser les médias de manipuler l’opinion publique avec un arrière goût de complotisme.
Les médias ont pour fondement d’informer.
L’illusion est de croire à une information neutre et « objective ».
C’est comme l’illusion de « et de droite et de gauche » servie depuis 2017.
Un très bon livre de Brigitte Mouffe, « L’illusion du consensus ».
Cela n’existe pas, il y a toujours et c’est inévitable un choix de société et les médias ont une ligne éditoriale qui répond à leur lectorat.
Le Figaro n’a pas la même ligne que Libération ni même les mêmes lecteurs.
Chaque média répond à ses lecteurs pour subsister… en toute bonne foi.
Ce ne sont pas les médias qui façonnent l’opinion publique, c’est plus l’opinion publique ou plutôt les opinions des lecteurs qui exigent des médias… On ne croit que ce qu’on a envie de croire et pas obligatoirement par conformisme à une majorité - c’est pour cela que l’expérience de Asch ne s’applique que très partiellement à l’influence supposée des médias.
Il ne faut pas non plus être naïf : il existe aussi des médias au service d’ambitions et de pouvoirs déterminés mais la liberté de la presse en France reste réelle même si elle est constamment menacée.
Cf. Le discours de Victor Hugo : la démocratie, c’est le vote et la liberté de la presse.
Dans un certain nombre de démocraties dites illibérales on prône la légitimité par l’élection et le contrôle de la presse, une fois l’élection remportée. C’est le cas de Donald Trump qui brandit son élection et interdit l’accréditation de médias non conformes… C’est une véritable atteinte à la démocratie.
Il me fait tristement rire, il est farfelu, mais ceux qui déforment ce personnage le rendent plus puissant car il sait tirer avantage de ces techniques d'homme de paille.
Ajoutez à ça les erreurs commises par le camp adverse de Joe bidon et Kamala Yaris, et voilà le résultat!
Franchement, si un président américain pouvait fraire 3 mandats, je suis sûr à 75% qu'il gagnerait à nouveau car ses concurrents n'ont toujours pas compris que leur stratégie est contreproductive... Mais bon, continuons d'hurler "ORANGE MAN BAD".
Le populisme est facile.
Pourtant je suis bien d’accord avec ton propos voulant défendre que chacun a son opinion.
Je me souviens bien de ses propos : « dans ces cas-là, on prononce en général 2 ans de prison, et non 5 ». Vous aviez compris que nous, jurés, avions majoritairement décidé pour 5 ans. Devant son insistance, nous avons voté pour 2.
Il est loin d'être aussi bête que ce qu'on veut bien dire. S'il dit ce qu'il dit c'est que ça paye. La preuve, il vient d'être élu pour la 2eme fois à la tête du pays le plus influent du monde. Que tu n'adhères pas à son style ou ses propos est une chose, ça s'appelle une opinion. L'insulter publiquement en est une autre.
Si une majorité des électeurs du pays décident qu'il vaut mieux que l'opposition c'est qu'il y a des raisons. Et même si certains n'aiment probablement pas son style, ils aiment manifestement ses idées. Bref pense ce que tu veux mais n'oublie jamais, c'est ton opinion, pas une vérité universelle. Les opinions c'est comme les trous du cul, tout le monde en a.
La dernière fois que j'ai vu ce genre de mesure, c'était dans 1984.
Le mec est pas juste décrit comme un danger par les médias actuels, même les journaux et fictions du siecle dernier décrivaient ses idées comme malefiques.
Vraiment, sans parler des médias, si je croisait pas des gens qui me disent que c'est un type bien, je l'aurait jamais pensé tout eeul.
www.20minutes.fr/monde/etats-unis/4139156-20250217-etats-unis-femme-race-trauma-mots-bannis-projets-scientifiques
Pour parler d'un domaine que je côtoie, cela fait au moins 10 ans que des programmes d'expérimentation ne sont pas financés par des régions simplement parce qu'il contiennent le mots pesticide. Peut importe que le projet vise à réduire les doses ou trouver des alternatives, c'est une position dogmatique sans aucune logique scientifique, environnementale ou économique. Les termes choisis par Trump sont plus choquants, mais la logique "1984ième" est bien la même.
Quant aux coupes budgétaires, avec la loi de finance bien d'actualité, tu as des exemples par dizaine d'asso dont les subventions ont sauté pour 2025. Et certaines régions se montrent particulièrement "bon élève" en anticipant les demandes du gouvernement et en réduisant plus que demandé.
Certes, on peut se targuer d’être "moins pire" que les US car on a plus de garde-fous en France. Mais d'ici là à les railler, je pense qu'il faut mesure garder et surtout avoir l'humilité de se dire qu'on est très loin d'avoir le c*l propre.