Il ne faut pas trop donner à manger aux dénutris

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Nourrir des personnes affamées peut paradoxalement les tuer. Ce "syndrome de renutrition inappropriée" apparaît quand une personne gravement dénutrie se remet à manger "normalement" : la brusque augmentation du niveau de graisse et de sucre peut créer des graves dysfonctionnements métaboliques. On estime par exemple que 4500 survivants de l'holocauste sont morts ainsi à la fin de la Seconde Guerre mondiale.


Commentaires préférés (3)

Quel malheur qu’ils n’aient pas croisés des médecins, mourir ainsi après avoir survécu au pire, quelle cruauté. Je trouve que pour nous autre (parce qu’il a bien fallu que des gens les nourrissent) c’est également une leçon aussi bien scientifique que profondément morale : soulager une détresse ne se fait pas uniquement avec de bonnes intentions, mais aussi avec intelligence, patience et humilité.

Un de mes grands-oncles, Déporté et rapatrié en France par la Croix-Rouge après la Libération du 08 Mai 1945, à été placé chez sa sœur, car elle possédait une ferme.
Bien que le Rationnement était encore en vigueur en France (il durera jusqu'en 1948), être dans une exploitation agricole, lui permettait de reprendre progressivement du poids.
Pendant cinq mois, il n'a eu de cesse de manger, avant de revenir à un poids similaire à celui qu'il avait, avant le Conflit Mondial.

Il ne pesait que 42 kilos, à son retour.
---------------+----------
Les archives Francaises de la Médecine du Travail, montrent que les ouvriers de la banlieue parisienne, avaient de moyenne, perdu de l'ordre de 10 kilos durant l'Occupation.

Jlsd, raconté par mon père qui a travaillé dans des ONG en Afrique dans les années 60-70 :

Ce problème est si important qu’il force les ONG à « trier » les enfants et adultes dans les ONG qui distribuent de la nourriture en cas de famine (Darfour, au Soudan dans son cas) : un bracelet de couleur servait à identifier les enfants trop mal en points pour être sauvés. Non seulement les ONG n’ont pas forcément les moyens financier de les sauver, mais aussi techniques : une nourriture « normale » n’est plus appropriée, au point qu’il faut d’abord renforcer le corps avec de longues périodes sous IV, totalement infaisable alors dans des camps de réfugiés.
Ces bracelets (rouge de mémoire) étaient (sont?) donc condamnés à mourir de faim sous sédation, sous les yeux impuissants des familles et travailleurs des ONG.


Tous les commentaires (16)

Quel malheur qu’ils n’aient pas croisés des médecins, mourir ainsi après avoir survécu au pire, quelle cruauté. Je trouve que pour nous autre (parce qu’il a bien fallu que des gens les nourrissent) c’est également une leçon aussi bien scientifique que profondément morale : soulager une détresse ne se fait pas uniquement avec de bonnes intentions, mais aussi avec intelligence, patience et humilité.

Un de mes grands-oncles, Déporté et rapatrié en France par la Croix-Rouge après la Libération du 08 Mai 1945, à été placé chez sa sœur, car elle possédait une ferme.
Bien que le Rationnement était encore en vigueur en France (il durera jusqu'en 1948), être dans une exploitation agricole, lui permettait de reprendre progressivement du poids.
Pendant cinq mois, il n'a eu de cesse de manger, avant de revenir à un poids similaire à celui qu'il avait, avant le Conflit Mondial.

Il ne pesait que 42 kilos, à son retour.
---------------+----------
Les archives Francaises de la Médecine du Travail, montrent que les ouvriers de la banlieue parisienne, avaient de moyenne, perdu de l'ordre de 10 kilos durant l'Occupation.

Ça me fait un peu pareil, quand j'ai sauté mon goûter, et que l'heure de l'apéro arrive

alors finalement,la mort est toujours en embuscade ! on peut mourir par cruauté, on peut aussi mourir par ce qui devrait nous faire vivre. la vie est très fragile !

«- Maman, papa, j’ai faim ! Est ce que je peux…
-NON ! Tu ne mangeras pas ! »
(Pour ceux qui ont la réf)

Jlsd, raconté par mon père qui a travaillé dans des ONG en Afrique dans les années 60-70 :

Ce problème est si important qu’il force les ONG à « trier » les enfants et adultes dans les ONG qui distribuent de la nourriture en cas de famine (Darfour, au Soudan dans son cas) : un bracelet de couleur servait à identifier les enfants trop mal en points pour être sauvés. Non seulement les ONG n’ont pas forcément les moyens financier de les sauver, mais aussi techniques : une nourriture « normale » n’est plus appropriée, au point qu’il faut d’abord renforcer le corps avec de longues périodes sous IV, totalement infaisable alors dans des camps de réfugiés.
Ces bracelets (rouge de mémoire) étaient (sont?) donc condamnés à mourir de faim sous sédation, sous les yeux impuissants des familles et travailleurs des ONG.

Dans le même ordre d'idée, on peut tomber gravement malade si on cherche a perdre du poids de façon rapide et mal contrôlée. L'organisme a besoin de temps pour passer d'un mode de consommation de sucre à la consommation de graisse par exemple. Le foie notamment n'aime pas trop les transitions violentes.

a écrit : Un de mes grands-oncles, Déporté et rapatrié en France par la Croix-Rouge après la Libération du 08 Mai 1945, à été placé chez sa sœur, car elle possédait une ferme.
Bien que le Rationnement était encore en vigueur en France (il durera jusqu'en 1948), être dans une exploitation agricole, lui permettait de
reprendre progressivement du poids.
Pendant cinq mois, il n'a eu de cesse de manger, avant de revenir à un poids similaire à celui qu'il avait, avant le Conflit Mondial.

Il ne pesait que 42 kilos, à son retour.
---------------+----------
Les archives Francaises de la Médecine du Travail, montrent que les ouvriers de la banlieue parisienne, avaient de moyenne, perdu de l'ordre de 10 kilos durant l'Occupation.
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On a des stats pour les employeurs?

a écrit : alors finalement,la mort est toujours en embuscade ! on peut mourir par cruauté, on peut aussi mourir par ce qui devrait nous faire vivre. la vie est très fragile ! Respirer finira par avoir notre peau ;)

a écrit : Ça me fait un peu pareil, quand j'ai sauté mon goûter, et que l'heure de l'apéro arrive J'ai ri

a écrit : On a des stats pour les employeurs? Est-ce qu'un employeur est assujetti à l'obligation des visites médicales ?...

De ce qu'il en est certain, c'est que toute une série de maladies liées à la bonne chair, on vu leur nombre diminuer, durant la Seconde Guerre Mondiale.

Syndrôme de renutrition : ou quand a la fin de la faim, il y a un défunt.

a écrit : Respirer finira par avoir notre peau ;) Respiré c'est ce qui nous fait vieillir ! Le dioxygène est un poison lent pour toutes espèces vivantes.

a écrit : Quel malheur qu’ils n’aient pas croisés des médecins, mourir ainsi après avoir survécu au pire, quelle cruauté. Je trouve que pour nous autre (parce qu’il a bien fallu que des gens les nourrissent) c’est également une leçon aussi bien scientifique que profondément morale : soulager une détresse ne se fait pas uniquement avec de bonnes intentions, mais aussi avec intelligence, patience et humilité. Afficher tout Pour ceux qui ont la référence, la fable dans ’mon nom est personne’

a écrit : Respiré c'est ce qui nous fait vieillir ! Le dioxygène est un poison lent pour toutes espèces vivantes. Il contribue indirectement à notre vieillissement et à notre mort en endommageant nos cellules au fil du temps.

a écrit : Respiré c'est ce qui nous fait vieillir ! Le dioxygène est un poison lent pour toutes espèces vivantes. Et encore, t’as pas vu le scandale sur l’oxyde de dihydrogène !