La méthamphétamine prescrite légalement aux Etats-Unis

Proposé par
Invité
le
dans

La méthamphétamine peut encore être prescrite légalement aux Etats-Unis. Commercialisée sous le nom de "Desoxyn", la substance est notamment utilisée dans le traitement des troubles du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) et l’obésité sévère résistante aux autres traitements.

D'autres pays autorisent aussi l'usage médical ou même récréatif de cette drogue.


Commentaires préférés (3)

a écrit : Au risque de me prendre un torrent d'insultes dans la tête, je profite de l'anecdote pour poser la question : a-t-on de véritables preuves scientifiques, notamment neurologiques (et pas seulement des observations et des théories psychologiques) pour appuyer l'existence effective de ces troubles que sont le TDAH, l'ensemble des Dys (praxique, calculique, graphique...), l'hyperactivité, etc. ?
C'est une question légitime et honnête pour y voir un peu plus clair.
Afficher tout
Si j'ai bien compris ta question je répondrais que oui : la neuroimagerie constate des anomalies structurelles, une désorganisation neuronale. La neurochimie fait valoir des anomalies de neurotransmetteurs. Il y a des études génétiques qui démontrent une héritabilité. Sur les "causes" il y a également des travaux révélant des possibles infections maternelle, une exposition aux pesticides qui peut renforcer les risques. Ce n'est pas valable pour tous les TND, il y a des particularités pour chaque.

a écrit : Pas plus que le burn out, la dépression, le bipolarité ou la paranoïa. Mais, c'est largement documenté et reconnu dans le dsm. C'est partiellement faux votre réponse. Les imageries notamment les IRM le montrent

En terme d'histoire, la première mention de ce trouble date de 1760 ou un médecin décrivait les troubles qu'il constatait chez certains enfants.
Ensuite la littérature a régulièrement décrit des enfants qu'on diagnostiquerait avec un TDA/H: je pense à Sophie dans les malheurs de Sophie (touche à tout, trop curieuse, sa salissant tout le temps, agitée, ne régulant pas ses colères, souvent isolée des autres enfants car "mauvais exemple"la punition sévère n'a aucun effet positif sur elle d'ailleurs.
Une chose aussi encore peut connu, le TDA/H ne "guerit" pas à l'âge adulte. Il se transforme, on arrive parfois à le canaliser avec des stratégies d'évitement mais il est toujours présent.

De plus en plus d'adulte sont diagnostiqués et traite actuellement. En général c'est quand on fait dépister son enfant, que le professionnel demande si d'autre personne de la famille aurait les mêmes troubles, que cela se fait.

Le TDA/H se retrouve à 75/80% chez un ou deux parents quand l'enfant est atteint.
actuellement des recherches se concentrent aussi sur la dopamine, cet hormone qui permet de "se lancer" sur une tâche/travail.
Les personnes atteintes de TDA/h n'en produiraient pas assez d'où le fait de très grosses difficultés à commencer ou finir une tâche fastidieuses (mais vraiment, difficile à décrire c'est pas "juste de la paresse").
Enfin, cela peut paraître contre-productif de donner des psycho stimulants à quelqu'un d'agité, mais en vrai nous avons certaines zone du cerveau pas assez stimulés d'où les troubles.

Étant personnellement impacté par le TDAH avec deux de mes filles j'ai du apprendre comme beaucoup à le découvrir et vivre avec au quotidien! Bref je ne vais pas m'étendre plus la dessus! Je tiens juste à remercier la communauté SCMB pour ces échanges respectueux éclairés et civilisés qui montre qu'on peut élevé le débat et échanger nos idées sans tomber dans la bêtise primaire des réseaux sociaux de bas étages! Merci à tous


Tous les commentaires (21)

Je confirme que en Australie la prescription est surprenament facile à obtenir (il y a quelques années tout du moins), utiliser surtout par les étudiants pour se concentrer en cours après une nuit à faire la fête, mais souvent détourner pour encore plus faire la chouille.

Au risque de me prendre un torrent d'insultes dans la tête, je profite de l'anecdote pour poser la question : a-t-on de véritables preuves scientifiques, notamment neurologiques (et pas seulement des observations et des théories psychologiques) pour appuyer l'existence effective de ces troubles que sont le TDAH, l'ensemble des Dys (praxique, calculique, graphique...), l'hyperactivité, etc. ?
C'est une question légitime et honnête pour y voir un peu plus clair.

a écrit : Au risque de me prendre un torrent d'insultes dans la tête, je profite de l'anecdote pour poser la question : a-t-on de véritables preuves scientifiques, notamment neurologiques (et pas seulement des observations et des théories psychologiques) pour appuyer l'existence effective de ces troubles que sont le TDAH, l'ensemble des Dys (praxique, calculique, graphique...), l'hyperactivité, etc. ?
C'est une question légitime et honnête pour y voir un peu plus clair.
Afficher tout
Pas plus que le burn out, la dépression, le bipolarité ou la paranoïa. Mais, c'est largement documenté et reconnu dans le dsm.

a écrit : Au risque de me prendre un torrent d'insultes dans la tête, je profite de l'anecdote pour poser la question : a-t-on de véritables preuves scientifiques, notamment neurologiques (et pas seulement des observations et des théories psychologiques) pour appuyer l'existence effective de ces troubles que sont le TDAH, l'ensemble des Dys (praxique, calculique, graphique...), l'hyperactivité, etc. ?
C'est une question légitime et honnête pour y voir un peu plus clair.
Afficher tout
Si j'ai bien compris ta question je répondrais que oui : la neuroimagerie constate des anomalies structurelles, une désorganisation neuronale. La neurochimie fait valoir des anomalies de neurotransmetteurs. Il y a des études génétiques qui démontrent une héritabilité. Sur les "causes" il y a également des travaux révélant des possibles infections maternelle, une exposition aux pesticides qui peut renforcer les risques. Ce n'est pas valable pour tous les TND, il y a des particularités pour chaque.

a écrit : Si j'ai bien compris ta question je répondrais que oui : la neuroimagerie constate des anomalies structurelles, une désorganisation neuronale. La neurochimie fait valoir des anomalies de neurotransmetteurs. Il y a des études génétiques qui démontrent une héritabilité. Sur les "causes" il y a également des travaux révélant des possibles infections maternelle, une exposition aux pesticides qui peut renforcer les risques. Ce n'est pas valable pour tous les TND, il y a des particularités pour chaque. Afficher tout TND : Trouble du Neuro Développement

a écrit : Pas plus que le burn out, la dépression, le bipolarité ou la paranoïa. Mais, c'est largement documenté et reconnu dans le dsm. C'est partiellement faux votre réponse. Les imageries notamment les IRM le montrent

En terme d'histoire, la première mention de ce trouble date de 1760 ou un médecin décrivait les troubles qu'il constatait chez certains enfants.
Ensuite la littérature a régulièrement décrit des enfants qu'on diagnostiquerait avec un TDA/H: je pense à Sophie dans les malheurs de Sophie (touche à tout, trop curieuse, sa salissant tout le temps, agitée, ne régulant pas ses colères, souvent isolée des autres enfants car "mauvais exemple"la punition sévère n'a aucun effet positif sur elle d'ailleurs.
Une chose aussi encore peut connu, le TDA/H ne "guerit" pas à l'âge adulte. Il se transforme, on arrive parfois à le canaliser avec des stratégies d'évitement mais il est toujours présent.

De plus en plus d'adulte sont diagnostiqués et traite actuellement. En général c'est quand on fait dépister son enfant, que le professionnel demande si d'autre personne de la famille aurait les mêmes troubles, que cela se fait.

Le TDA/H se retrouve à 75/80% chez un ou deux parents quand l'enfant est atteint.
actuellement des recherches se concentrent aussi sur la dopamine, cet hormone qui permet de "se lancer" sur une tâche/travail.
Les personnes atteintes de TDA/h n'en produiraient pas assez d'où le fait de très grosses difficultés à commencer ou finir une tâche fastidieuses (mais vraiment, difficile à décrire c'est pas "juste de la paresse").
Enfin, cela peut paraître contre-productif de donner des psycho stimulants à quelqu'un d'agité, mais en vrai nous avons certaines zone du cerveau pas assez stimulés d'où les troubles.

Usage - ainsi que d’autres drogues - très répandu en… Corée du Nord

a écrit : Si j'ai bien compris ta question je répondrais que oui : la neuroimagerie constate des anomalies structurelles, une désorganisation neuronale. La neurochimie fait valoir des anomalies de neurotransmetteurs. Il y a des études génétiques qui démontrent une héritabilité. Sur les "causes" il y a également des travaux révélant des possibles infections maternelle, une exposition aux pesticides qui peut renforcer les risques. Ce n'est pas valable pour tous les TND, il y a des particularités pour chaque. Afficher tout D'accord. Merci beaucoup pour votre réponse, très claire.
Je suis justement prof, et on assiste dernièrement à une véritable recrudescence de ce genre de diagnostics. Et évidemment, la question doit se poser : assiste-t-on à une recrudescence de dysfonctionnements de mieux en mieux diagnostiqués, ou à une tendance chez les élèves à "psychologiser pathologiquement" leur moindre difficulté de concentration, d'éducation ou d'apprentissage..?

a écrit : D'accord. Merci beaucoup pour votre réponse, très claire.
Je suis justement prof, et on assiste dernièrement à une véritable recrudescence de ce genre de diagnostics. Et évidemment, la question doit se poser : assiste-t-on à une recrudescence de dysfonctionnements de mieux en mieux diagnostiqués, ou à une t
endance chez les élèves à "psychologiser pathologiquement" leur moindre difficulté de concentration, d'éducation ou d'apprentissage..? Afficher tout
C'est peut être moi qui vais prendre un torrent d'insultes. L'enseignement académique a ses limites. Pas que pour ces enfants qui nous troublent. Des alternatives qui pourtant font leurs preuves sont minimes en France. Je pense aux pédagogies Montessori, Freinet, l'école dehors. On pourrait aussi s'inspirer du modèle finlandais ou néo-zélandais. Ou portugais lorsqu'on parle d'inclusion. Bien sur que lorsqu'on est prof au collège ou au lycée le mal est fait car il y a eu des années de "maltraitance" difficilement rattrapables. On peut toujours développer la coopération et l'entraide, la participation active, le renforcement positif, .... Ce n'est pas très difficile à mettre en place et ça peut avoir une plus value sur le climat en classe et les apprentissages. Mais bon, je ne suis pas prof. Juste un partenaire qui apparait très souvent comme inentendable n'étant pas de la corporation et prenant le parti des enfants attachiants (même si j'entends que la mission de l'enseignant est complexe). Pourtant quel risque d'essayer si ce n'est de déplaire aux collègues ou à la hiérarchie conformistes ?

a écrit : C'est peut être moi qui vais prendre un torrent d'insultes. L'enseignement académique a ses limites. Pas que pour ces enfants qui nous troublent. Des alternatives qui pourtant font leurs preuves sont minimes en France. Je pense aux pédagogies Montessori, Freinet, l'école dehors. On pourrait aussi s'inspirer du modèle finlandais ou néo-zélandais. Ou portugais lorsqu'on parle d'inclusion. Bien sur que lorsqu'on est prof au collège ou au lycée le mal est fait car il y a eu des années de "maltraitance" difficilement rattrapables. On peut toujours développer la coopération et l'entraide, la participation active, le renforcement positif, .... Ce n'est pas très difficile à mettre en place et ça peut avoir une plus value sur le climat en classe et les apprentissages. Mais bon, je ne suis pas prof. Juste un partenaire qui apparait très souvent comme inentendable n'étant pas de la corporation et prenant le parti des enfants attachiants (même si j'entends que la mission de l'enseignant est complexe). Pourtant quel risque d'essayer si ce n'est de déplaire aux collègues ou à la hiérarchie conformistes ? Afficher tout Je suis prof, spécialisée dans l'école inclusive et ces troubles. Le débat est long.... merci pour votre commentaire. C'est extrêmement difficile d'amener la chose dans les écoles et c'est malheureusement la majeure partie des enseignants qui réagissent de la sorte. Ça bouscule les pratiques, ça demande de se remettre en question, de changer de regard dans un système ultra figé, saturé, qui fait du collectif pour de la réussite individuelle. Les profs nous ne sommes pas formés à ça et si tu ne fais pas la démarche toi-même, personne ne t'y oblige. Le système scolaire est à repenser. Attention, l'ultra bienveillance n'est pas la solution non plus, il faut un cadre et des valeurs humaines solides. Mais non il n'y a pas de plus en plus d'enfants qui en souffrent, mais des professionnels de santé plus informés déjà et un système scolaire qui pousse davantage d'enfants à faire des études. Il y a 30 ans, un fils d'ouvrier qui avaient des difficultés scolaires, on ne cherchait pas à comprendre : orientation technique. Hop. C'était mis sur le compte de donnés sociales. Aujourd'hui il faut passer son bac à tout prix. On a scolarisé les branches professionnelles maintenant les difficultés sans jamais pourtant y apporter de difficultés. Des enseignants du secondaire mieux informés que ceux du primaire alors que qd ils nous arrivent c'est déjà bien installé.... La copie de l'école française est entièrement à revoir !!!

Je suis dans le spectre du tdah (diagnostiqué) et probablement dans le spectre de l'autisme.J'ai été diagnostiqué tard (+ 40) et honnetement les mesanphetamine change tout pour moi. Je fais partie de ceux chez qui le medicament fonctionne tres bien et j'ai la chance de ne pas devoir le prendre tous les jours, uniquemznt quand j'ai un down ou pour des taches specifiques. Ca m'aide a gerer mes emotions , ma memoire de travail, le "decision lock" , le "time blindness" etc etc. Ma vie est bcp bcp plus simple maintenant. Je precise aussi que comme dit plus haut, cela est fort lié a la genetique et donc pratiquement chaque tdah, autisme, etc est different :).

Étant personnellement impacté par le TDAH avec deux de mes filles j'ai du apprendre comme beaucoup à le découvrir et vivre avec au quotidien! Bref je ne vais pas m'étendre plus la dessus! Je tiens juste à remercier la communauté SCMB pour ces échanges respectueux éclairés et civilisés qui montre qu'on peut élevé le débat et échanger nos idées sans tomber dans la bêtise primaire des réseaux sociaux de bas étages! Merci à tous

a écrit : D'accord. Merci beaucoup pour votre réponse, très claire.
Je suis justement prof, et on assiste dernièrement à une véritable recrudescence de ce genre de diagnostics. Et évidemment, la question doit se poser : assiste-t-on à une recrudescence de dysfonctionnements de mieux en mieux diagnostiqués, ou à une t
endance chez les élèves à "psychologiser pathologiquement" leur moindre difficulté de concentration, d'éducation ou d'apprentissage..? Afficher tout
La bonne réponse est bien entendu une prise de conscience de ces particularités, une meilleure prise en charge, une reconnaissance...

Ce n'est vraiment pas simple d'être comme ça.
Et ce n'est pas une excuse.

Quand des parents vous expliquent que leur enfant a été diagnostiqué tdah, ou hpi, ou tsa, ou dys, ne le voyez pas comme des parents qui cherchent à minimiser des échecs potentiels ou à se vanter.
mais prenez le plutôt comme "pitaing c'est galère, et nous avons besoin de vous".
Et le peu que vous pourrez faire sera un immense soulagement et une véritable aide pour les familles et les enfants.

Je ne parle bien sur que des enfants et parents diagnostiqués par des pro et pas de celles et ceux qui le proclament sans rien de sérieux.

J'espère que cette anecdote vous permettra de voir les choses différemment et peut-être de modifier votre jugement ou le renforcer dans le bon sens.

Pour le tdah il y a une sous détection en France par rapport aux autres pays.

Vous pouvez, si vous voulez en savoir plus vous rapprochez de l'association hypersupers- tdah France.
C'est assez bien fait.

Pour les troubles dys, il y a la fédération française des dys.

Aaaaaah! Je comprends enfin pourquoi tout le monde veut être TDAH aux États-Unis, c'est parce que ça vient avec des avantages...

Le methylphenydate, ou ritaline, qui est un traitement courant pour le TDAH, est aussi considéré comme une drogue dans d'autres pays.

Je suis TDAH et autiste diagnostiquée récemment, et je vais démarrer le traitement. J'ai dû me renseigner pour un voyage à l'étranger.

a écrit : La bonne réponse est bien entendu une prise de conscience de ces particularités, une meilleure prise en charge, une reconnaissance...

Ce n'est vraiment pas simple d'être comme ça.
Et ce n'est pas une excuse.

Quand des parents vous expliquent que leur enfant a été diagnost
iqué tdah, ou hpi, ou tsa, ou dys, ne le voyez pas comme des parents qui cherchent à minimiser des échecs potentiels ou à se vanter.
mais prenez le plutôt comme "pitaing c'est galère, et nous avons besoin de vous".
Et le peu que vous pourrez faire sera un immense soulagement et une véritable aide pour les familles et les enfants.

Je ne parle bien sur que des enfants et parents diagnostiqués par des pro et pas de celles et ceux qui le proclament sans rien de sérieux.

J'espère que cette anecdote vous permettra de voir les choses différemment et peut-être de modifier votre jugement ou le renforcer dans le bon sens.

Pour le tdah il y a une sous détection en France par rapport aux autres pays.

Vous pouvez, si vous voulez en savoir plus vous rapprochez de l'association hypersupers- tdah France.
C'est assez bien fait.

Pour les troubles dys, il y a la fédération française des dys.
Afficher tout
Vous avez raison. Hélas, le rôle du professeur est souvent coincé entre le marteau et l'enclume.
D'un côté nous avons la nécessité de hiérarchiser les élèves en fonction de l'acquisition de certaines compétences (notre formation, les conseils de classes, Parcoursup nous y obligent). De l'autre nous avons l'obligation d'écoute et d'adaptation en fonction des élèves, et donc de leur capacité à assimiler de nouvelles compétences (notre humanité, notre moralité et notre bienveillance nous y obligent).
On se retrouve donc forcément dans une situation délicate lorsque l'élève en bas de cette hiérarchisation ne l'est pas en fonction d'un manque de volonté, d'écoute ou de travail, mais d'un handicap invisible. Les questions pleuvent : cet handicap est-il bien réel ? Le médecin a-t-il bien appliqué une procédure normée et efficace ou s'est-il contenté de répondre à une famille insistante essayant de sauver la scolarité d'un enfant seulement paresseux ? Si l'élève est véritablement atteint par ce trouble, comment mettre en place cette hiérarchisation sans le punir ? Et que mettre en place pour dépasser ces troubles ? Et j'en passe...
D'où ma question en début d'anecdote pour essayer d'y voir plus clair.

a écrit : Vous avez raison. Hélas, le rôle du professeur est souvent coincé entre le marteau et l'enclume.
D'un côté nous avons la nécessité de hiérarchiser les élèves en fonction de l'acquisition de certaines compétences (notre formation, les conseils de classes, Parcoursup nous y obligent). De l'autr
e nous avons l'obligation d'écoute et d'adaptation en fonction des élèves, et donc de leur capacité à assimiler de nouvelles compétences (notre humanité, notre moralité et notre bienveillance nous y obligent).
On se retrouve donc forcément dans une situation délicate lorsque l'élève en bas de cette hiérarchisation ne l'est pas en fonction d'un manque de volonté, d'écoute ou de travail, mais d'un handicap invisible. Les questions pleuvent : cet handicap est-il bien réel ? Le médecin a-t-il bien appliqué une procédure normée et efficace ou s'est-il contenté de répondre à une famille insistante essayant de sauver la scolarité d'un enfant seulement paresseux ? Si l'élève est véritablement atteint par ce trouble, comment mettre en place cette hiérarchisation sans le punir ? Et que mettre en place pour dépasser ces troubles ? Et j'en passe...
D'où ma question en début d'anecdote pour essayer d'y voir plus clair.
Afficher tout
Un généraliste ne peut seul poser un diagnostic d'un quelconque TND. Il y a des batteries de tests qui appartiennent à des spécialités (orthophoniste, neuropsy, psychomotricien, ...) et ce n'est qu'avec ces bilans qu'un diagnostic peut être possible. Normalement un élève diagnostiqué doit bénéficier de compensation en classe et pour les examens. Il existe tout un tas d'outils à utiliser pour un enseignant avec une bienveillance qui n'est pas toujours au rendez-vous et une réelle compréhension. Cela nécessite un désir chez l'enseignant et du temps, pour se former, pour créer ou adapter les outils, pour revoir sa manière d'enseigner. Ces enfants sont tout sauf stupides, ils présentent même souvent une forme d'intelligence supérieure à la moyenne. Mais quand on est stigmatisé ou dénigré, bonjours l'estime de soi. Le harcèlement est à la mode au sein de l'Ecole. Pour les élèves. Mais combien d'enseignant sont capables de se regarder faire et dire qu'ils ont une part de responsabilité ? A voir les travaux du philosophe Jean-Pierre Bellon. L'Education Nationale, institution maltraitée et maltraitante, n'en est vraiment pas là.

a écrit : Au risque de me prendre un torrent d'insultes dans la tête, je profite de l'anecdote pour poser la question : a-t-on de véritables preuves scientifiques, notamment neurologiques (et pas seulement des observations et des théories psychologiques) pour appuyer l'existence effective de ces troubles que sont le TDAH, l'ensemble des Dys (praxique, calculique, graphique...), l'hyperactivité, etc. ?
C'est une question légitime et honnête pour y voir un peu plus clair.
Afficher tout
Étant dys à haut potentiel 130 qi, je peux te dire que oui on aura une différence. La mienne sera que si tu me parles au bout de 5 sec je serais déjà en train de calculer le diamètre de l ampoule au-dessus de nous et de jouer aux échecs dans ma tête. J'aurais rien entendu de notre conversation qui m'aurait trop fatigué car pas assez centré sur le sujet. Trop de détail... et quand j étais jeune la tête en bas en plus. Même là j'étais déjà en même temps en trains de penser à la température de la pièce et du bruit de la vmc. Sans compter les fautes d'orthographes ! Voilà

a écrit : Vous avez raison. Hélas, le rôle du professeur est souvent coincé entre le marteau et l'enclume.
D'un côté nous avons la nécessité de hiérarchiser les élèves en fonction de l'acquisition de certaines compétences (notre formation, les conseils de classes, Parcoursup nous y obligent). De l'autr
e nous avons l'obligation d'écoute et d'adaptation en fonction des élèves, et donc de leur capacité à assimiler de nouvelles compétences (notre humanité, notre moralité et notre bienveillance nous y obligent).
On se retrouve donc forcément dans une situation délicate lorsque l'élève en bas de cette hiérarchisation ne l'est pas en fonction d'un manque de volonté, d'écoute ou de travail, mais d'un handicap invisible. Les questions pleuvent : cet handicap est-il bien réel ? Le médecin a-t-il bien appliqué une procédure normée et efficace ou s'est-il contenté de répondre à une famille insistante essayant de sauver la scolarité d'un enfant seulement paresseux ? Si l'élève est véritablement atteint par ce trouble, comment mettre en place cette hiérarchisation sans le punir ? Et que mettre en place pour dépasser ces troubles ? Et j'en passe...
D'où ma question en début d'anecdote pour essayer d'y voir plus clair.
Afficher tout
Les diagnostics sont effectués par des pro formés a ces problématiques :
pédopsychiatre ou psychologue specialisé pour le tdah (même si le mieux reste le psychiatre car il faudra son accord pour le traitement)
Orthophoniste pour les troubles dys
...

Les diagnostics ne se font pas par le généraliste.

Je ne connais pas de diagnostics de complaisance (ca existe peut-être mais ça doit être une infime)
Toit simplement parce que c'est lourd à porter pour les enfants : regards des prof et des autres élèves parce qu'ils ne sont pas comme les autres, parce qu'ils ont des aménagements et parce qu'ils font iech le prof qui doit s'adapter.

Un enfant diagnostiqué par un pro spécialiste du trouble dys ou du tdah ou.... peut avoir des aménagements comme l'autorisation d'utiliser un ordinateur pour prendre les cours (l'élève pourra passer le brevet et le bac avec), un tiers temps, des pauses pendant l'examen, de dictées moins longues ou alors aussi longue mais a trous (donc photocopie remise par le prof)...etc...
Ces aménagements sont tracés au travers d'un PAP que l'établissement et les profs ont l'obligation de suivre.
Certains élèves peuvent déposer un dossier pour être reconnu auprès de la mdph.

Nous venons d'ailleurs de remplir la demande d'aménagement pour le brevet de notre fils l'année prochaine.

Vos questions sont intéressantes mais j'avoue que ce dernier message me fait peur.
J'y vois, sûrement à tort, un prof penser de prime abord que soit le diagnostic est de complaisance soit il a ete mal fait et donc tout faire pour ne pas croire à ces diagnostics, ne pas appliquer les aménagements...

Il y a encore des profs (même jeunes) qui ne croient pas que cela existe. Et qui ne font rien pour se renseigner.

si le diagnostic est posé alors il est avéré.
Vous / moi / personne n'a le droit de le remettre en cause.

Le vrai problème est que souvent les enfants diagnostiqués, suivis... sont dans des familles favorisées car cela coûte en argent mais surtout en temps.

a écrit : Les diagnostics sont effectués par des pro formés a ces problématiques :
pédopsychiatre ou psychologue specialisé pour le tdah (même si le mieux reste le psychiatre car il faudra son accord pour le traitement)
Orthophoniste pour les troubles dys
...

Les diagnostics ne se font pas par le g
énéraliste.

Je ne connais pas de diagnostics de complaisance (ca existe peut-être mais ça doit être une infime)
Toit simplement parce que c'est lourd à porter pour les enfants : regards des prof et des autres élèves parce qu'ils ne sont pas comme les autres, parce qu'ils ont des aménagements et parce qu'ils font iech le prof qui doit s'adapter.

Un enfant diagnostiqué par un pro spécialiste du trouble dys ou du tdah ou.... peut avoir des aménagements comme l'autorisation d'utiliser un ordinateur pour prendre les cours (l'élève pourra passer le brevet et le bac avec), un tiers temps, des pauses pendant l'examen, de dictées moins longues ou alors aussi longue mais a trous (donc photocopie remise par le prof)...etc...
Ces aménagements sont tracés au travers d'un PAP que l'établissement et les profs ont l'obligation de suivre.
Certains élèves peuvent déposer un dossier pour être reconnu auprès de la mdph.

Nous venons d'ailleurs de remplir la demande d'aménagement pour le brevet de notre fils l'année prochaine.

Vos questions sont intéressantes mais j'avoue que ce dernier message me fait peur.
J'y vois, sûrement à tort, un prof penser de prime abord que soit le diagnostic est de complaisance soit il a ete mal fait et donc tout faire pour ne pas croire à ces diagnostics, ne pas appliquer les aménagements...

Il y a encore des profs (même jeunes) qui ne croient pas que cela existe. Et qui ne font rien pour se renseigner.

si le diagnostic est posé alors il est avéré.
Vous / moi / personne n'a le droit de le remettre en cause.

Le vrai problème est que souvent les enfants diagnostiqués, suivis... sont dans des familles favorisées car cela coûte en argent mais surtout en temps.
Afficher tout
Non non. Je pars du principe que vous évoquez : je ne suis pas médecin, et si un médecin décèle un trouble, je ne suis absolument personne pour le remettre en question. Et donc je m'adapte : rythme de dictée plus lent pour l'ensemble de la classe, acceptation de l'ordinateur pendant les devoirs , raccourcissement des exercices, non prise en compte des fautes d'orthographe, etc.
C'était d'ailleurs là la base de ma question. Si je remets toute ma confiance en un médecin, je dois auparavant être certain de sa démarche, que je ne connais absolument pas. C'est pourquoi je demande ici. Le site me semblant en effet fréquenté par des gens somme toute éclairés et éclairants (à votre image), j'espérais que quelqu'un m'explique. Si en effet le médecin se contente de dire "ah oui, il est agité. Diagnostic : hyperactif", ou "en effet, il écrit très mal. Diagnostic : dysgraphique", alors forcément, il s'agit plus d'un moyen pour la famille de sauver la scolarité de leur enfant mise en péril par un manque d'éducation ou d'effort qu'un moyen de révéler un handicap. En revanche, si, comme vous le dites (et je vous crois sans retenue), des spécialistes de type orthophoniste ou psychiatre sont nécessaires pour la mise en place du diagnostic, cela me rassure. Et je me dis que je faisais bien de faire confiance.
Même si, comme vous le remarquez en fin de message, cette disparité sociale et économique me trouble aussi... Il y a finalement, aussi, un sauvetage de la scolarité par la relative aisance d'une famille qui peut assumer la mise en place du diagnostic, contrairement, par rapport, à des familles plus modestes dont l'enfant ne sera que considéré comme "en échec".