En Mongolie, certains enfants portent des prénoms dits "tabous", comme Muunokhoi ("chien méchant"), Nergüi ("sans nom") ou encore Enebish ("pas celui-ci"). Ces prénoms ne portent pas préjudice aux enfants, au contraire : ils sont censés tromper les démons qui voudraient leur causer du mal.
Ils sont surtout choisis dans des familles où l'un ou plusieurs enfants sont décédés : un prénom dissuasif permettrait d'éloigner les mauvais esprits et de protéger le nouveau-né.
Commentaires préférés (3)
Ca ressemble FORT à la pratique japonaise de donner des noms finissant par "-maru" (丸 ou まる en hiragana) pour que l'enfant soit protégé des mauvais yōkai (mauvais esprits).
Chez nous aussi, au Congo, il arrive qu'on donne des noms dégueulasses pour la même raison, éloigner le ndoki...
juste pour le fun : "Emmanuel" signifie "dieu est avec nous"
comme quoi ça peut effectivement être trompeur
Au vu des commentaires sus-mentionnés, je trouve cela fascinant de constater qu il y aurait une convergence culturelle tout autour du monde. Alors même que ces cultures sont isolées les unes des autres.
Tous les commentaires (10)
Ca ressemble FORT à la pratique japonaise de donner des noms finissant par "-maru" (丸 ou まる en hiragana) pour que l'enfant soit protégé des mauvais yōkai (mauvais esprits).
Chez nous aussi, au Congo, il arrive qu'on donne des noms dégueulasses pour la même raison, éloigner le ndoki...
juste pour le fun : "Emmanuel" signifie "dieu est avec nous"
comme quoi ça peut effectivement être trompeur
C'est comme en Corse où la tradition veut que l'on donne le nom du grand-père. Mais si ce grand-père est décédé jeune et brutalement, on ajoute le prénom Ours pour "protéger" le nouveau né...
Il y a la même culture des prénoms chez les Soninké pour tromper la mort pour des parents qui ont perdu beaucoup d'enfants en bas âge : à jeter, décharge, on n’aime pas, etc. Également sans connotation négative ou préjudice pour les enfants qui les portent.
Au vu des commentaires sus-mentionnés, je trouve cela fascinant de constater qu il y aurait une convergence culturelle tout autour du monde. Alors même que ces cultures sont isolées les unes des autres.
Chez les peuls de Guinée existe aussi cette façon de donner des noms aux enfants. « Tely » en est un exemple.
En France, on les appelle Kévin...