L'exil injuste d'Alphonse Le Gastelois

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Au début des années 1960, à Jersey, Alphonse Le Gastelois passa 14 années en exil pour un crime qu'il n'avait pas commis. Accusé à tort d’agressions sexuelles sur des enfants, il dut s'exiler sur une petite île (dans la maison de son avocat) pour échapper à la vindicte populaire. Il y passa 14 ans.

En 1971, le véritable coupable, Edward Paisnel, fut arrêté. Surnommé "la Bête de Jersey", il fut condamné à 30 ans de prison.


Commentaires préférés (3)

"la vindicte populaire"... mon justicier préféré, la raison et le bon sens à l'état pur...
On voit bien comment ça se passe, en France, aux USA (le film "Civil War" était-il prémonitoire?), et dans tous ces endroits où le "ressenti" l'emporte sur la réflexion
Cet homme a eu "de la chance", son innocence a été avérée, mais combien ont été pendus, décapités, brulés plus ou moins vifs, fusillés pour les crimes d'un autre?

D’où la complexe question de la peine de mort. On peut estimer que certains crimes méritent la mort (même si rien que ça peut être un sujet de débat). Mais, rien que pour être sûr de ne pas condamné un innocent à mort (ce qui est quand même arrivé un paquet de fois, y compris encore assez probablement aujourd’hui dans des pays qui semblent faire des procès relativement équitables), ça devrait pousser à l’abolir.

Il y avait un problème de date, entre 1961 et 1971. Il est en fait resté volontairement jusqu'en 1975, date à laquelle il a quitté l'île parce que... il a été accusé d'avoir déclenché un incendie avant sa relaxe. De ce que je comprends c'était un marginal et il l'a subi toute sa vie, restant dans la misère.
Franchement, la page wikipédia vaut le coup.


Tous les commentaires (8)

"la vindicte populaire"... mon justicier préféré, la raison et le bon sens à l'état pur...
On voit bien comment ça se passe, en France, aux USA (le film "Civil War" était-il prémonitoire?), et dans tous ces endroits où le "ressenti" l'emporte sur la réflexion
Cet homme a eu "de la chance", son innocence a été avérée, mais combien ont été pendus, décapités, brulés plus ou moins vifs, fusillés pour les crimes d'un autre?

D’où la complexe question de la peine de mort. On peut estimer que certains crimes méritent la mort (même si rien que ça peut être un sujet de débat). Mais, rien que pour être sûr de ne pas condamné un innocent à mort (ce qui est quand même arrivé un paquet de fois, y compris encore assez probablement aujourd’hui dans des pays qui semblent faire des procès relativement équitables), ça devrait pousser à l’abolir.

Il y avait un problème de date, entre 1961 et 1971. Il est en fait resté volontairement jusqu'en 1975, date à laquelle il a quitté l'île parce que... il a été accusé d'avoir déclenché un incendie avant sa relaxe. De ce que je comprends c'était un marginal et il l'a subi toute sa vie, restant dans la misère.
Franchement, la page wikipédia vaut le coup.

Je vous suggère de jeter un coup d’œil aux photos d’Edward Paisnel, le véritable coupable. Glaçant ce masque. Un personnage de film.

Maintenant c'est l'inverse même condamné on te fait une petite tape sur les doigts.

a écrit : "la vindicte populaire"... mon justicier préféré, la raison et le bon sens à l'état pur...
On voit bien comment ça se passe, en France, aux USA (le film "Civil War" était-il prémonitoire?), et dans tous ces endroits où le "ressenti" l'emporte sur la réflexion
Cet homm
e a eu "de la chance", son innocence a été avérée, mais combien ont été pendus, décapités, brulés plus ou moins vifs, fusillés pour les crimes d'un autre? Afficher tout
en France on voit quand même plus de coupables non condamnés que l'inverse. Entre les squatteurs, les mineurs, les peines allégées par manque de place en prison, les délits mineurs ne provoquant aucune enquête... il suffit de lire les faits divers pour en voir d exemples
J'imagine que les accusations à tort sont par nature très peu connues. en plus d'avoir la bonne information, remettre en cause la justice, et donc l'état, doit être très compliqué.

a écrit : Maintenant c'est l'inverse même condamné on te fait une petite tape sur les doigts. Parce que les juges savent que la longueur des peines n'ont pas d'impact sur la récidive. Il y a un faisceau d'études sur le sujet, c'est bien documenté. En France par exemple, la récidive est de l'ordre de 2 condamnés sur 3 dans les trois ans suivant la sortie de détention (me semble-t-il).

a écrit : Je vous suggère de jeter un coup d’œil aux photos d’Edward Paisnel, le véritable coupable. Glaçant ce masque. Un personnage de film. Un petit air de Leatherface effectivement