Le 23 juillet 1939, le pacifiste Gandhi écrivit une lettre à son "cher ami", lui affirmant qu'il est la seule personne en mesure d'éviter une guerre qui "renverrait l'humanité à l'état sauvage". Cet ami en question était Adolf Hitler. Gandhi en renverra une seconde en 1940 dans le même but.
Commentaires préférés (3)
D'après mon livre d'histoire, sa lettre n'a pas été d'une grande utilité...
Je crois que la réponse qu'il a reçu se résumait à "NEIN NEIN NEIN !"
En même-temps... J'imagine mal la lettre de réponse... "Cher Ami, vous avez raison, c'est bof-bof ce que je suis en train de faire, je ne m'en étais pas vraiment rendu compte jusque là, allez, je laisse tout tomber et vais arroser mes plantes. À bas la moustache, vive la barbe! Peace"...
Tous les commentaires (87)
avec des amis comme ça, pas besoin d'ennemis
D'après mon livre d'histoire, sa lettre n'a pas été d'une grande utilité...
Il aura au moins essayé...
Il manquait juste le poison dans la lettre...
Je crois que la réponse qu'il a reçu se résumait à "NEIN NEIN NEIN !"
Étant un incapable, j'espère maintenant que quelqu'un aura la bonté de traduire la lettre en commentaire...
En même-temps... J'imagine mal la lettre de réponse... "Cher Ami, vous avez raison, c'est bof-bof ce que je suis en train de faire, je ne m'en étais pas vraiment rendu compte jusque là, allez, je laisse tout tomber et vais arroser mes plantes. À bas la moustache, vive la barbe! Peace"...
Ghandi n'a jamais rencontrer Hitler. Le "cher amis" est une simple formule de politesse. La façon dont est tournée l'anecdote peut porter à confusion.
L'anecdote est incomplète : la lettre fut reçue le 8 mai 1945 :-D
Si seulement il pouvait exister un homme capable de renvoyer l'humanité à l'état "sauvage", je ne demande que ça moi, parce qu'actuellement on est certainement pas sauvage mais surement réduit à l'esclavage.
Des amis m’ont encouragé à vous écrire pour l’amour de l’humanité. Mais j’ai résisté à leur requête, à cause du sentiment qu’une lettre de moi serait une impertinence. Quelque chose me dit que je ne dois pas calculer et que je dois faire cet appel à toutes fins utiles.
Il est très clair que vous êtes aujourd’hui la seule personne dans le monde qui puisse empêcher une guerre qui peut réduire l’humanité à l’état sauvage. Devez-vous payer ce prix pour un objectif, si valable qu’il puisse sembler être pour vous ? Ecouterez-vous l’appel de quelqu’un qui a délibérément évité la méthode de la guerre, non sans un succès considérable ?
De toute façon je sollicité votre pardon si j’ai fait erreur en vous écrivant. Je reste Votre ami sincère, Sd. M. MK Gandhi
la deuxième lettre. . .
24 décembre 1941,
Cher Ami,
* Si je vous appelle ami, ce n’est pas du formalisme. Je n’ai pas d’ennemis. Depuis 33 ans l’œuvre de ma vie a été de m’assurer l’amitié de toute l’humanité, sans distinction de race, de couleur ou de croyance.
* J’espère que vous aurez le temps et le désir de savoir comment une part importante de l’humanité qui vit sous l’influence de cette doctrine d’amitié universelle considère vos actions. Nous ne doutons pas de votre courage et de votre amour pour votre patrie et nous ne croyons pas que vous soyez le monstre décrit par vos adversaires. Mais vos écrits et vos déclarations, ainsi que ceux de vos amis et de vos admirateurs, ne permettent pas de douter qu’un grand nombre de vos actes ne soient monstrueux et attentatoires à la dignité humaine, surtout au jugement de ceux qui, comme moi, croient à l’amitié universelle. Il en est ainsi de votre humiliation de la Tchécoslovaquie, du viol de la Pologne et de l’absorption du Danemark. Je suis conscient que, selon votre conception de la vie, ces spoliations sont des actes louables. Mais nous avons appris depuis notre enfance à les considérer comme des actes humiliants pour l’humanité. Aussi ne pouvons-nous pas souhaiter le succès de vos armes.
* Mais notre position est unique. Nous résistons à l’impérialisme britannique tout autant qu’au nazisme. S’il y a une différence, c’est une différence de degré. Un cinquième de la race humaine a été mis sous la botte britannique par des méthodes qui ne supportent pas l’examen.
* Notre résistance à cette oppression ne signifie pas que nous voulons du mal au peuple britannique. Nous cherchons à le convertir, non à le battre sur le champ de bataille. Notre révolte contre la domination britannique est désarmée. Mais que nous convertissions ou non les Britanniques, nous sommes résolus à rendre leur domination impossible par la non-coopération non-violente. C’est une méthode invincible par sa nature même. Elle est basée sur le fait qu’aucun spoliateur ne peut atteindre son but sans un minimum de coopération, volontaire ou forcée, de la part de sa victime.
* Nos maîtres peuvent avoir nos terres et nos corps, mais pas nos âmes. Ils ne peuvent avoir ces dernières qu’en exterminant tous les Indiens, hommes, femmes et enfants. Il est vrai que tous ne peuvent s’élever à ce degré d’héroïsme et que la force peut briser la révolte, mais ce n’est pas la question. Car si l’on peut trouver en Inde un nombre convenable d’hommes et de femmes prêts, sans aucune rancune contre les spoliateurs, à sacrifier leurs vies plutôt que de fléchir le genou devant eux, ils auront montré le chemin de la libération de la tyrannie violente. Je vous prie de me croire quand j’affirme que vous trouverez un nombre inattendu de tels hommes et femmes en Inde. Ils ont reçu cette formation depuis 20 ans.
* Comme je l’ai dit, dans la technique non-violente la défaite n’existe pas. C’est «agir ou mourir» sans tuer ni blesser. Elle peut être utilisée pratiquement sans argent et de toute évidence sans l’aide de la science de la destruction que vous avez poussée à une telle perfection. Je suis étonné que vous ne voyiez pas qu’elle n’est l’exclusivité de personne. Si ce n’est pas les Britanniques, quelque autre puissance pourra améliorer votre méthode et vous battre avec vos propres armes. Vous ne laissez pas à votre peuple un héritage dont il aura lieu d’être fier. Il ne pourra s’enorgueillir du récit d’actes cruels, même adroitement préparés. Je vous demande donc au nom de l’humanité de cesser la guerre (...).
* Pendant cette saison où les cœurs des peuples d’Europe implorent la paix, nous avons suspendu même notre propre lutte pacifique. Ce n’est pas trop vous demander que de faire un effort pour la paix à un moment qui ne signifie peut-être rien pour vous, mais qui doit signifier beaucoup pour les millions d’Européens dont j’entends la clameur muette pour la paix, car mes oreilles sont habituées à entendre les masses silencieuses. J’avais l’intention d’adresser un appel conjoint à vous-même et au Signor Mussolini que j’ai eu l’honneur de rencontrer à l’époque de mon voyage en Angleterre comme délégué à la conférence de la table ronde. J’espère qu’il voudra considérer ceci comme lui étant également adressé, avec les changements indispensables
Quand le meilleur écrit au pire. Les opposés s'attirent...
Sinon, il y a peu, j'ai lu que Gandhi avait prit part de façon importante dans l'ancrage du systême des castes dans la société indienne, ça m'avait un peu calmé...
:)
Et en 1944 il lui aurait envoyé une lettre disant : "haha you're fucked now ! Son of a b*tch "
En tout cas l'anecdote colle a l'actualité puisque qu'hier notre président est allé rendre un hommage a Gandhi sur son mémorial
Je doute pas de la sincérité de Gandhi quand il a écrit ces lignes... Mais il pensait vraiment qu'un bout de papier allait faire plier le III Reïch ?? - "Fürher, qu'est-ce qu'on fait de la lettre de Gandhi ?" -"Au four !"