En Albanie et au Kosovo existe une vieille tradition, appelée la "vengeance du sang" : lors d'un meurtre, même si le tueur est arrêté et va en prison, la famille de la victime pourra tuer un membre de la famille du tueur. Cela aboutit à des situations où certaines familles vivent recluses sans jamais sortir de chez elles de peur de cette vengeance.
La "besa" peut éventuellement être accordée : il s'agit d'une parole d'honneur de la famille de la victime qui déclare qu'elle ne s'en prendra pas à certains membres de la famille du tueur (femmes ou enfants).
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mais au final ça forme un cercle vicieux? deux familles peuvent enchainer vengeance sur vengeance legalement?
Je pense que cette forme de vengeance ne résout pas le problème mais fait empirer les choses.
La loi du Talion : " oeil pour oeil, dent pour dent"
Tu ne réponds pas à mes questions, tu confonds causes et conséquences, loi et justice et les différents types d'homicides...
Premier point : la loi est la "règle, prescription émanant de l'autorité souveraine dans une société donnée et entraînant pour tous les individus l'obligation de s'y soumettre sous peine de sanctions". C'est donc uniquement répressif.
La justice, elle, est le "principe moral impliquant la conformité de la rétribution avec le mérite, le respect de ce qui est conforme au droit". Dans son acception générale, c'est à la fois "demander, obtenir à l'encontre de quelqu'un le châtiment mérité" et "demander, obtenir réparation d'un tort subi".
La loi punit l'individu fautif, mais c'est la justice qui se charge d'appliquer la punition et de dédommager les victimes. C'est aussi la justice qui décide (ou pas) de retirer un individu de la société afin de protéger cette dernière, en appliquant la loi (répressive) adéquate.
Comme nous parlons ici de meurtres, c'est le code **pénal** qui s'applique, et pas la procédure civile ou le droit du travail.
Donc, ta "justice de la crainte" est un superbe pléonasme que j'aimerais beaucoup te voir expliquer en détail, chose que tu as omise dans ton dernier commentaire...
Deuxième point : actuellement, tuer quelqu'un sur la route en état d'ivresse est un homicide **involontaire**. Ce n'est donc pas un meurtre, aussi appelé "homicide volontaire", qui est l'"action de tuer délibérément un être humain avec violence", et encore moins un assassinat, qui est un "homicide volontaire commis avec préméditation ou guet-apens". L'anecdote, à la base, parle bien des meurtres, je te rappelle.
Si la législation transforme le fait de conduire bourré et de tuer quelqu'un en meurtre ou en assassinat, avec l'augmentation de sanction qui va avec, tu verras si tu auras autant de gens qui conduisent bourrés ou pas après la première application de peine.
Dernier point : je n'ai jamais prétendu que la loi ou la justice devait faire du sentiment, même si les circonstances atténuantes existent bel et bien. Moi, je dis qu'un meurtrier ne doit pas être simplement foutu en taule pour 15 ans avec la télé et le net, pour finir par sortir sans aucune possibilité quelconque de réinsertion (en imaginant même qu'il soit capable de se réinsérer, ce qui n'est pas possible avec les sociopathes complets ou les psychopathes). C'est pour cette raison que je suis pour la peine de mort, et pas au bout de 20 ans de couloir de la mort. Et en envoyant la facture à la famille, en plus.
Si c'est "faire du sentiment" pour toi, il va falloir m'expliquer comment tu es arrivé à cette conclusion, ça m'intéresse beaucoup... C'est bien la première fois qu'on me trouve sentimentaliste !!!