En 2010, des chercheurs ont utilisé un micro-organisme pour reproduire le réseau du métro de Tokyo avec ses contraintes géographiques et de population. Contre toute attente, cet organisme a reproduit en 24 heures un réseau aussi efficace que celui développé par les ingénieurs nippons sur des années, optimisant ses ramifications vers la nourriture. Les chercheurs ont alors conçu un algorithme s'inspirant de ce comportement, qui permet de modéliser des réseaux routiers de pays entiers.
L'algorithme dérivé de la stratégie du micro-organisme sert aujourd'hui dans l'analyse de réseaux de transports dans de nombreux pays. Il a entre autres été utilisé avec succès pour modéliser le réseau routier en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis
Tous les commentaires (72)
Je ne fais pas confiance aux algorithmes pour prédire l'avenir...
Je ne fais pas confiance aux statisticiens pour décrire le présent.
Ceci étant précisé, de qui se moque-t-on ???
Un organisme reproduit "presque" le plan du réseau ???
Ce presque est important : comparez les photos de la première source, vous verrez qu'ils se ressemblent autant qu'un dessin d'étoile et de flocon.
De plus, cette expérience laisse complètement de côté la dynamique inter-cités et la robustesse du système sur le long terme.
Et de là, on tire des "solutions" ?
N'importe quoi !!
Au final, c'est ça, ou madame soleil.
Ceci étant précisé, tu ne devrais pas juger de la ressemblance entre le réseau de métro et celui des micro-organismes à partir d'une simple photo, celle-ci ne représente que très partiellement les caractérisques de chacun des systèmes.
Seule une étude scientifique rigoureuse permet de dire si les 2 réseaux se ressemblent tant. L'étude a été faite et a conclu que oui, ils se ressemblent, quoi que tu en pense.
En clair, ce n'est en aucun cas à toi de dire si la comparaison est pertinente, surtout uniquement à partir des sources de l'anecdote, qui ne sont pas des études scientifiques.
Ici, par un algorithme très simple, cet organisme permet de résoudre très simplement ces problèmes complexes. C'est un atout énorme pour la logistique, les infrastructures routières, etc.
Dans le même style, on a réussi à reproduire une structure de fourmilière très complexe en simulant des fourmis guidées par des règles très simples. Ceci met en évidence la notion d' "intelligence émergente"
sciencetonnante.wordpress.com/2011/03/21/la-fourmi-de-langton/
Je trouve ça tout simplement magnifique ! Et d'une certaine manière ça rejoind l'idée de l'évolution argenté dans l'anecdote sur le dauphin. On lance plusieurs voies, possibilités, mutations et seule les plus viables et utiles sont gardés.
J'ai l'impression que beaucoup ont mal compris une chose : le micro-organisme a créé un réseau qui s'est avéré être le même que celui de Tokyo. À partir de là, ils ont créé l'algorithme, sachant qu'il remplacerait les années de recherche, car ce n'est pas à partir du réseau du micro-organisme que le réseau de Tokyo a été développé, mais sur des années de recherche.
La meme chose peut etre crée avec des films de savon. J'ai travaillé la dessus avec un club chimie au collège
Oui mais la question qui me vient c'est qu'en est des contraintes les terrains, d'habitation ?
Un amas de cellules spécialisé qui s'unissent pour former un être vivant "autonome".
De plus on a 10 fois plus de bactéries dans notre organisme que de cellules humaines. Et certains scientifiques pensent que nous sommes là pour faire vivre ses bactéries. On leur apporte le gîte et le couvert...
Et de plus, les micro-organismes étaient là bien avant nous, humains !
Cependant, je persiste. Ne pas faire confiance permet de garder un esprit critique. Sans lui, d'énormes "bêtises" sont commises parce que l'algorithme contenait une minuscule erreur qui a grandement faussé le résultat.
L'algorithme ne peut pas tenir compte des évolutions qu'un nouveau réseau va entraîner.
La réflexion collective, bien menée, le peut.
D'accord avec toi pour considérer qu'une comparaison de photos ne permet pas de se faire une opinion complète de l'étude scientifique (publiée dans Science).
A contrario, je n'ai pas vu qu'un algorithme tiré de cette étude ait permis de résoudre le problème du voyageur de commerce.
Pourtant, l'expérience pourrait y contribuer, si elle était si concluante, moyennant une légère modification des conditions de l'expérience.
Quant aux statistiques... Il est tellement simple de modifier les résultats !! Je suis encore surpris que personne (ou presque) ne cherche à savoir ce qui se cache derrière les chiffres...
Or, le micro-organisme, pour la construction de son réseau de nourriture, suit justement un algorithme génétique : il s'étend d'abord "au hasard", puis ne conserve que les artères les plus utilisés, celles qui ont le débit le plus important, pour aboutir au final à un réseau ultra-optimisé.
C'est donc une variante "expérimentale" d'algorithme évolutionniste, qui sont déjà largement utilisés dans le cadre du problème du voyageur de commerce depuis les années 70. Au final, l'expérience elle-même en constitue une résolution.
Tu affirme que "l'algorithme ne peut tenir compte des évolutions qu'un nouveau réseau va entraîner", rien de plus faux. Les algorithmes évolutionnistes, toujours eux, sont jutement parfaitement capables de s'adapter à de nouvelles conditions et et exigences, à partir d'une situation de départ pas forcément idéale : c'est ce qui explique leur utilisation dans des outils d'aide à la décision.
À partir de conditions de départ différentes et d'un réseau de transport déjà installé, un algorithme génetique permettra de donner les modification à apporter au réseau (contruction de nouvelles voies ou fermeture de voie inutilisé) afin de l'optimiser.
La réflexion collective n'a pas le monopole des meilleures solutions, surtout quand l'informatique entre en jeu...
Quand aux statistiques, si elles te paraissent incompréhensibles et manipulables à loisir, rassure-toi, il y a des gens dont c'est le métier d'interpréter les donnés chiffrés brutes et de s'assurer qu'elles ont été produites de manière rigoureuse : ce sont les statisticiens.