L'expérience de Stanford fut une étude de psychologie expérimentale qui avait pour but d'observer durant deux semaines le comportement d'étudiants mis en prison, afin de comprendre pourquoi des conflits pouvaient apparaitre en milieu carcéral. La moitié des étudiants allaient être des gardiens et l'autre moitié des prisonniers, l'appartenance à un camp étant tirée au sort. L'expérience dut être arrêtée au bout de 6 jours, car les comportements des gardiens furent rapidement et de plus en plus sadiques.
Cette expérience démontrerait selon les auteurs de l'expérience que ce n'est pas la personnalité des gens qui influence leur comportement mais la situation et le rôle dans lesquels ils sont placés.
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Ça me fait penser au livre acide sulfurique de amelie nothomb, un livre assez court mais très sympa que je recommande.
Super mon anecdote à était publiée ! Merci Philippe pour cette super application.
Répondre : j'aurai été neutre n'est pas une réponse pour moi car chacun fait des choix (bons ou mauvais. ..).
A vous d'interpréter mes paroles empruntes de bon sens !!!
Cela me rappelle également l'expérience de Milgram qui demandait à ces sujets de balancer un choc électrique à d'autres sujets (des acteurs) dès que ceux-ci répondait faux a un questionnaire. Vrais sujets pouvaient aller jusqu'à tuer (fictivement) si ils étaient dédouanés de toute responsabilité . Effrayant n'est ce pas ?
D'après ce que j'ai pu lire dans les commentaires il y a un film américain sorti à propos de ça. J'en connais un autre, un film allemand appelé L'expérience, c'est la même histoire, basée sur ce fait réel. Je sais pas lequel des deux est sorti en premier mais connaissant les américains ça ne m'étonnerait pas qu'ils aient fait un remake de la version allemande. La vague aussi est dans ce genre là, il me semble avoir lu qu'il s'inspirait justement de cette histoire. A moins que ce soit d'une autre histoire vraie
Par contre dans les différentes expériences mentionnées, ainsi qu'a l'époque de l'allemagne nazi, ce qui a fait que des personnes sont resté intègres, réside dans leurs profondes convictions de ce qui est humainement acceptable ou non.
Ils étaient pourvus de "verrous" mentaux rendant inacceptable ce qui l'a été pour beaucoup, reste à trouver pour chacun d'entre nous ce qui peu susciter ce genre de convictions..
The Walking Dead est basé sur ce principe.
Figure-toi que cette expérience de Stanford a continué de me tarauder. Je connaissais celle de Milgram, mais pas celle-là. De fait, hier soir, j'en ai même parlé au Réveillon avec un de mes amis qui est directeur d'une Mission Locale. Concrètement, il travaille, aux bas mots, 50 heures par semaine pour aider les jeunes de moins de 26 ans à trouver du travail, et je t'assure que quand je te dis qu'il se démène, c'est parce que je le vois oeuvrer sans quasiment jamais prendre de congés. Je lui ai demandé ce qu'il pensait de cette expérience. Il a fait exactement la même réponse que moi, ce qui m'a rassurée. J'avais peur, tout comme tu me le fais remarquer, de ne pas être forcément assez objective...
Il se trouve que je ne suis pas exactement non plus dans la démarche de "faire peu". Je ne m'exprime pas à ce sujet pour me faire mousser étant donné que j'apprécie fort peu l'autosatisfaction, mais c'est pour expliquer l'aspect tranché de mon positionnement. Je suis bénévole depuis 10 ans au Restos du Coeur, responsable des inscriptions à l'Aide Alimentaire de la Croix-Rouge de mon secteur et correspondante de prison depuis une quinzaine d'année. Après avoir été salariée pendant plusieurs années de l'Aide Sociale à l'Enfance, je suis maintenant salariée dans un centre social pour lequel j'occupe le poste de responsable des équipes qui gèrent les familles d'un territoire particulièrement sinistré par sa ruralité.
De fait, ce n'est pas une utopie de dire que je m'interroge très régulièrement sur mon intégrité, sur ce qui définit pour moi-même la notion même d'humanisme, sur ce que c'est que "faire le bien". Si je ne me questionne pas, c'est la réalité de mon quotidien qui m'interroge. Pour être efficace et sincère dans ce genre d'actions, il faut que la remise en question soit systématique, toujours se demander ce qui est acceptable pour nous, et ce qui ne l'est pas. Il faut bien connaître ses limites.
De là, le questionnement de mon premier post auquel tu réponds, que j'adressais à chacun : que faites-vous aujourd'hui qui vous permette d'avoir des pistes pour mieux pouvoir sentir ce que vous feriez en situation d'électrochoc social (ou politique...). Sartre disait aussi, dans le même sens que toi, "beaucoup de gens sont encroûtés dans une série d'habitudes, de coutumes, ils ont sur eux des jugements dont ils souffrent mais qu'ils ne cherchent même pas à changer".
Pour en rester avec l'expérience de Stanford, j'ai lu qu'une seule personne (Christina Maslach) parmi les 50 participants directs et indirects s'était opposée à la poursuite de l'expérience pour des raisons morales... Est-ce que ça ne donne pas à réfléchir ?
Je ne suis pas une fétichiste du calendrier, mais c'est la Nouvelle Année, alors c'est peut-être l'occasion (s'il en faut une) de se demander ce qu'on voudrait voir changer en soi et autour de soi... non ?
Product Of My Environment.
Même les loups ne se mangent pas entre eux
L'homme et son pouvoir peuvent tuer
Et sciences (pouvoir) sans conscience n'est que ruine de l'âme
Je vais regarder ça
(Le philosophe hein... pas mon voisin. OK : je sors...)
Vsauce, Michael here.