Il est habituel d'entendre les joueurs ou joueuses de tennis crier en frappant la balle pendant les échanges. Ce cri, qui peut atteindre les 100 décibels chez certaines joueuses, aurait un réel impact sur le jeu : selon une étude de la professeure Alison McConnell de l’Université Brunel à Londres, le fait de crier peut augmenter la vitesse de service de quelques km/h, car cela permet de garder de l'air dans les poumons ce qui améliore la puissance et la stabilité du corps.
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J'imagine que ce n'était pas vraiment ton but initial mais tu confortes l'idée de mon premier message en fait...
De même en muscu, on bloque la respiration puis on souffle au moment de pousser une charge car ça aide à gainer le corps et éviter de se faire mal.
En tennis, une fois que tu frappes, tu te détends d'un coup, tu penses alors à vérifier la trajectoire de la balle et accessoirement à retomber sur tes pieds...
La pression de l'air comprimé dans les poumons est grande et ensuite, contrairement à un effort "statique" comme la muscu, tu ne fais pas attention à ta respiration, ni à expirer tranquillement. En le faisant, tu mettrais ton attention hors du jeu, ce qui n'est évidemment pas bon. Au contraire, il faut enchaîner rapidemment, tu n'as donc pas le temps pour ça car dans une seconde, tu dois répéter le même processus. Tu vides donc ton air d'un coup pour directement le reprendre.
De plus, comme c'est l'effet "barrage" qui est intéressant du point de vue des performances, afin que la pression de l'air soit élevée, les "vannes", donc la gorge, doivent être hermétiques. En ouvrant la gorge pour expirer, la détente est brutale, comme pour un ballon que tu éclates.
Reste qu'un cri n'est qu'une expiration vocalisée...
Et ce n'est pas le cri qui permet de mieux frapper une balle, mais le processus respiratoire. Le cri n'est qu'un effet secondaire découlant de ce blocage de respiration qui est le but.
Le cri, lui, n'est pas obligatoire et une forte expiration donnerait le même résultat... à savoir, vider les poumons.
Mais encore une fois je persiste à dire que le cri n'est qu'un effet secondaire sans conséquence directe sur la frappe de balle puisqu'il n'intervient qu'après. Ce n'est pas le cri mais le blocage de l'expiration qui favorise l'apport de puissance dans le jeu par le relachement musculaire.
Ce serait comme dire que garder la pose après un swing de golf améliore la trajectoire de la balle...
En revanche, retenir l'éventuel cri serait contre-productif. Faire en sorte que les cordes vocales ne vibrent pas revient à leur donner une énergie pour les détendre, énergie qui est dépensée là où elle n'est pas utile au jeu. Ce qui ne veut pas dire que le cri est/doit être systématique (pour un amorti, on imagine bien que c'est bien différent que pour un engagement ou un smash).
Je répondais plutôt par rapport à ton premier commentaire ou tu mettais en évidence l'équation à priori fort étrange:
retenir souffle = cri
Du coup on se comprend!
Contrairement à ce que semble dire l'anecdote ;-)
Mais sinon on est bien d'accord
Je ne pense pas qu'il soit possible de "souffler" comme on souffle une bougie...
Même si le cri n'est pas systématique, le processus expliqué plus haut le fait sortir assez facilement, il le favorise par rapport à une sortie d'air silencieuse.
De plus, la différence en km/h entre toutes les frappes a été calculée en comparant les frappes "avec cri" et "sans cri".
Le cri pourrait ne pas être la raison de cette différence; en revanche, il peut être indicatif d'un soutien respiratoire plus efficace.
D'où le fait qu'on observe quand même cette différence.
C'est comme si on disait que le bruit d'un moteur rend une voiture ou un avion plus rapide. On est d'accord, c'est faux, mais si on compare deux mêmes moteurs et qu'on en fait tourner un plus vite, celui-ci fera plus de bruit. Mais c'est bien parce qu'il tourne plus vite que l'engin sera plus rapide.
Je ne parle pas de souffler des bougies...
Dans le cadre de cette anecdote, on nous dit que le cri permet de garder l'air. Or c'est inexacte puisque le cri implique forcément d'expulser le dioxyde de carbone.
Le blocage de l'air dans la cage thoracique n'est pas du au cri. Le cri est l'effet de ce blocage en amont et de l'expulsion de CO2 qui s'en suit.
Ainsi, on tolère ce "cri" réflèxe bien que beaucoup se contente d'expulser l'air dans un rale genre "humpffff" plutot que dans un cri... mais il est interdit de "changer" son cri pendant un match.
L
Car si le "cri" habituel est admis comme un réflexe, en changer pourrait indiquer une alerte, une blessure etc... ce qui peut donner de fausses informations à l'adversaire, le tromper... le déconcentrer voir lui faire abandonner le point.
Exemple : si une joueuse cri des "haaaan" plutot graves tout le match puis balance un "Aïe !" plus aigüe d'un coup... elle peut être sanctionnée pour déstabilisation car cela peut être perçu comme une alerte ou une blessure par l'opposante. Ce qui relèverait alors du bluff et d'un geste anti-sportif.
De nombreux joueurs militent pour des sanctions en cas de cris disproportionnés également d'ailleurs.
Quelque soit le sport que vous pratiquez, il est important de souffler lorsque l'on fait les mouvements. A la boxe on souffle lorsque l'on envoye un coup de point pour augmenter la force, au running c'est pour augmenter la durée, au tennis c'est aussi pour augmenter la force de frappe, essayez vous verrez !