La langue basque, parlée par 700 000 locuteurs, est le seul isolat d'Europe : elle n'a pu être reliée avec aucune langue connue et ne présente pas de similitudes avec d'autres langues. C'est également le cas sur d'autres continents avec le coréen et le japonais.
Le français, par exemple, fait partie de la famille des langues romanes. On ne peut donc pas dire avec certitude d'ou vient la langue basque et quelle est son origine, même si certains évoquent des ressemblances avec le géorgien par exemple.
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La langue japonaise écrite venant du chinois pour la majeure partie n'est donc PAS un isolat. Ne l'est plus tout du moins. Comme j'ai dit plus haut.
P.S: je parle couramment finnois.
Je vis en finlande et je parle couramment le finnois.
"Balle qui roule roulera longtemps." Proverbe basque.
Je suis pas spécialiste en Japonnais mais pour moi rien que l'utilisation des Kanjis issus de l'alphabet Chinois montre qu'il y a forcément un lien entre les deux.
Non ?
Meme si il me semble que le meme Kanji peut avoir (a toujours ?) une prononciation Chinoise et Japonnaise différente.
L'ensemble indo-européen n'est pas homogène mais est organisé autour de deux pôles lexicaux, "centum" et "satem", qui correspondent à la façon de dire le nombre 100 respectivement en latin et en sanskrit (Inde) et crée un gradient de vocabulaire d'Ouest en Est d'où l'impossibilité d'une totale inter-compréhension entre des langues indo-iraniennes et occidentales par exemple.
L'albanais, dans ses deux versions, est un "reliquat" du groupe thraco-illyrien, le thrace étant une langue rattachée au pôle centum et l'illyrien au pôle satem.
D'où une certaine spécificité du vocabulaire albanais et sa difficile compréhension par d'autres locuteurs, ce qui a longtemps fait croire qu'il s'agissait d'un isolat. C'est un isolat au sein des langues IE, mais pas un isolat stricto sensu comme peut l'être le basque par exemple.
Dans le cas du japonais, l'écriture est venue après : la langue avait déjà sa construction grammaticale particulières, ses sonorités, etc. C'est en cela qu'elle est considérée comme un isolat.
Par l'emprunt aux caractères chinois, ils ont voulu représenter leur langue par écrit, sans que la langue (grammaire, vocabulaire, prononciation) n'ait à voir avec le chinois. Tout comme le basque.
C'est comme cela que je vois la description du japonais en tant qu'isolat. Les caractères ne définissent pas la langue, ils l'implémentent par écrit. Même si ensuite, évidemment, l'écriture est un support d'apprentissage de la langue :).
Les langues ouraliennes sont divisées en 2 branches : same (Oural, Laponie, Carélie) à l'Est et finno-ougriennes (hongrois, finlandais, estonien, letton) à l'Ouest.
Cet ensemble s'étendait de façon continue de l'Oural au Danube, mais une langue finno-ougrienne s'est éteinte : le "vieux-prussien" qui a été supplanté par des langues IE germaniques et slaves. D'où l'isolement géographique de la langue hongroise (= le magyar) qui n'est pas un isolat linguistique mais bien une langue finno-ougrienne, comme son nom l'indique d'ailleurs (ougrienne).
... ainsi que le finlandais et le hongrois... donc ce n'est pas la seul langue en Europe qui présente cette particularité.
- d'abord parce que certains groupes ethniques ont abandonné leur propre langue pour se mettre à parler celle d'un voisin, un conquérant en général. Exemple tout bête : le Celtes de Gaule ont abandonné leur langue pour se mettre à parler des dialectes latins à partir de la conquête romaine, au point que la langue française ne contient guère plus d'une centaine de mot d'origine gauloise.
- ensuite parce qu'il y a eu au fil des siècles un double-brassage parmi les populations : ethnique et linguistique, ce qui brouille bien les pistes au bout de plusieurs millénaires d'histoire basque par exemple.
Il y a quelques années des études avaient été menées sur l'origine des Etrusques qui avait élaboré une civilisation pré-latine au nord de l'Italie (en Toscane). On se demandait bien ce qu'il faisaient là, au milieu d'autres peuples bien différents.
On a remarqué que les pièces de monnaie étrusques, qui représentaient des rois de profil, avaient toutes un caractère physique particulier, à savoir un nez bien prononcé, et que n'arboraient pas leurs voisins italiens. On a ensuite retrouvé ce caractère physique dans des villages isolés de Toscane et on a supposé qu'il s'agissait de descendants d'Etrusques (assez logique). Par génétique comparée, on a pu retrouvé ce caractère génétique dans une population d'Anatolie, ce qui laisse penser que les Etrusques était originaires de cette région d'Anatolie en des temps lointains.
Quant à la langue étrusque, elle ne correspondait pas à celle de ces populations anatoliennes. En fait l'étrusque a été finalement rapproché du groupe thraco-illyrien, dont les représentants actuels sont les 2 dialectes de l'albanais, dont un se nomme comme par hasard le tosque (à rapprocher de Toscane, pays des Tosques ?).
Donc si on corrèle dans ce cas la génétique et la linguistique, on tombe sur une totale contradiction : un peuple anatolien vivant en Italie et parlant une langue des Balkans.
Il est plus logique d'évoquer une migration d'Est en Ouest d'un peuple anatolien s'étant sans douté fixé suffisamment longtemps au cours de son périple dans le sud des Balkans pour s'approprier une langue thraco-illyrienne, langue qui a ensuite évoluée vers l'Etrusque une fois ce peuple installé en Italie.
J'adore le poulet à la basquaise ! Mais comme dit plus haut je doute fort que ce soit la seule (provençale, breton et surement d'autre) je ne sais pas ce qui est sous entendu par "ne ressemble a aucune autre comme le coreen et le japonais" mais je pense bien que 90% d'européens (plus ou moins) se méprendrai avec les pictogrammes chinois et les pictogrammes japonais et les quelques dizaines de variantes selon les provinces d'Asie.
Ce qui nous ramenne a dire que ducoup, aucune langue ne ressemble à une autre (a l'exception de toutes celles qui utilisent les meme alphabets) .. que de doute semmer pour une quote :p
Chaque kanjis ou presque possèdent plusieurs lectures, une ou plusieurs japonaise dit "kunyomi" et une ou plusieurs lectures chinoise dit "onyomi". Certains n'ont même que l'une des deux.
Et les deux coexistent.
Un exemple simple
Harakiri 腹切 et seppuku 切腹. Les deux désignent la même chose, les deux sont utilisés, les deux sont du japonais, et pourtant les lectures des kanjis du 2eme mot viennent du chinois. Et ce n'est pas le seul, le japonais moderne en est rempli.
Si je ne nie pas qu'il fût un isolat, ce n'est clairement plus le cas depuis plusieurs siècles.
Ce n'est pas vraiment la même chose ^^
Pour ceux qui ne le sauraient pas, il y a autant de gens parlant de basque car il y a une forte diaspora basque dans le monde.
En Amérique du Sud, en Asie , et un peu en Amérique du Nord.
Quand je suis allé en Ukraine pour un reportage sur la guerre, il y avait des géorgiens ( qui soutiennent l'Ukraine car eux aussi ont été récemment envahis par Poutine et son armée ) qui m'ont dit que le basque venait du géorgien, ou que ces langues ont la même racine.
J'ai hâte d'aller en Géorgie pour voir ça. Même si je ne parle pas le basque.
GORA EUSKADI
Mais je suppose que les experts linguistes définissent clairement ce que sont pour eux des isolats, avec des critères qui permettent de définir le corpus spécifique d'une langue par rapport aux influences externes, afin de définir les liens entre les langues.
De ce que j'en comprend, un isolat linguistique désigne une langue qui n'a pas de lien de parenté connu avec une autre langue. Entendre "parenté" comme "langue racine", ou "ancêtre commun" pas comme "influence au cours du temps".
Un peu comme les liens de parenté par les ancêtres en génétique, par opposition aux transgènes qui apportent des influences horizontales et non ancestrales, comme les virus dans l'ADN humain.
Dans ce sens, qui est aussi celui décrit dans Wikipedia (je ne suis pas un spécialiste du sujet), le chinois n'a pas de lien de parenté avec le japonais, même s'il a pu l'influencer, et ses idéogrammes servir de support écrit à la langue japonaise, comme tu l'as rappelé précédemment.
Étant chinois et ayant beaucoup d'amis japonais je vous assure que beaucoup de mots se ressemblent et se prononcent pareil...le japonais ne peut être considéré comme un isolat quand on sait que les japonais empruntent leur culture à celle chinoise (cf.de nombreuses heures de débats sur la relation sono-japonaise)