Raymond Queneau, l'auteur du célèbre "Zazie dans le métro", a publié en 1961 un recueil dont le titre est "Cent mille milliards de poèmes". Le titre ne ment pas, car il est effectivement composé de tous ces poèmes, qu'il fait tenir en à peine dix pages. Pour ce faire, l'auteur n'a bien sûr pas fonctionné de manière habituelle : ses poèmes sont construits de façon combinatoire.
Chaque vers du sonnet peut être choisi entre dix vers dont la rime, mais pas le dernier mot, est à chaque fois la même afin que le sonnet ainsi créé respecte bien toutes les règles classiques de la poésie.
On a donc 10 à la puissance 14 de sonnets. Ce recueil est d'ailleurs à la base de la première jurisprudence concernant la reproduction de poèmes sur internet puisqu'un informaticien ayant programmé une version web du livre s'est vu condamné pour contrefaçon.
Tous les commentaires (73)
Quand la poésie prend racine dans les maths ... Je serai curieux de lire un de ces sonnets aux vers aléatoires : ça doit n'avoir ni queue ni tête !
Très astucieux...
c'est en quelques sortes la version poétique de euro millions autant de chance de choisir le meme poèmes que de gagner le jackpot
Si seulement j'étais tombée sur cet article avant! On vient de l'étudier en maths en gros 10puissance14 bah on écrit 1 et on rajoute 14 zéros:
100.000.000.000.000
On retrouve donc bien cent milles milliards de poèmes!
Il a écrit un sonnet avec trois quatrains et deux tercet comprenant des alexandrins en rimes suivies, et donc il a écrit 10x14 alexandrins :)
Mais je le répète ce n'est qu'une hypothèse. J'ai jamais eu l'occasion de boire le café avec perec pour lui demander.