Si les Rois de France sont servis en surnoms péjoratifs (le Gros, le Fou, le Simple...), les souverains de l'Empire byzantin furent également assez gâtés. On compte ainsi parmi eux Michel III l'Ivrogne, Justinien II Rhinotmète (le Sans-nez) ou encore Constantin V Copronyme ("au nom de merde").
Constantin V a été surnommé ainsi a posteriori, par des chroniqueurs qui lui étaient fortement opposés du fait de son implication dans une politique fortement iconoclaste. De même, les chroniqueurs ayant écrit l'histoire du règne de Michel III lui étaient ouvertement opposés et le firent consciemment passer pour un débauché. Quant à Justinien II, il avait réellement subi une ablation du nez lors de son premier renversement en 695.
Tous les commentaires (66)
Il me semble que Charles III le Simple n'était pas appelé comme tel à cause d'une quelconque déficience, mais parce qu'il avait la réputation de ne pas jouer double jeu, contrairement à une bonne partie de ses prédécesseurs.
Merciiiiii
Pour info "Le simple" (donné pour Charles III le simple) n'a rien de péjoratif. Le terme "simple" à l'époque ne veut pas dire "l'imbécile", mais se rapproche plus aujourd'hui du terme "spontanné". L'adjectif signifiait juste que Charles III était honnête, franc, convivial.
Justinien II dit "Tom Jedusor"
Louis XI, je me demandais pourquoi vous aviez choisi ce pseudo ?
J aimerais bien être un de vos élèves ! J adore l histoire médiévale, on prête au moyen-âge un air de malheur alors qu à bien des égards il fut supérieur à l antiquité et à la renaissance en terme de bien être social. Et même à la période actuelle, selon l angle de vue.
Saludos !
Au final, l Histoire est définie du point de vue des puissances occidentales, mais peut on penser que le mode d organisation féodal caractéristique du dit moyen âge existait déjà parallèlement à l empire romain ? Après tout ne sont ce pas les peuples du nord qui, après avoir explosé l empire déclinant, importerent et adapterent leur mode d organisation sociale ?
Pour ajouter au débat, encore aujourd'hui les termes de "Romios" ou "Romia" en grec sont une façon un peu poétique/désuète de se dire grec ou grecque. En outre, le terme de "Romiosini" que l'ont pourrait traduire par "Grécité" relie les grecs à leurs souffrances pour leur indépendance et à travers les guerres en général (mais aussi à la nostalgie de cette Grèce byzantine dont on parle, beaucoup plus étendue). Les Grecs d'aujourd'hui donc, dans une certaine mesure, continuent de porter dans leur quotidien un sentiment d'héritage romain. Le poids de l'église orthodoxe grecque (de rite byzantin) y est pour beaucoup. Son rôle majeur pendant l'occupation ottomane de 400 ans ayant permis à la langue et à la culture de survivre et au nationalisme de s'exprimer explique pourquoi aujourd'hui l'Etat grec en faillite ne la taxe pas, comme si l'existence même de la Grèce lui était redevable d'une dette perpétuelle. Ces avis sont évidemment discutables ;-)
Je ne sais pas vous, mais j'apprécie particulièrement les commentaires sur cette annecdote.
J'y retrouve le "se coucher moins bête d'antan", où on apprend plus grâce aux commentaires et échange de qualités (même si incompréhensions parfois) que par le contenu "stricte" de l'annecdote.
Qui ne manques pas non plus de blaguounettes, mais sans devenir envahissantes ou trop bêtes.
Je tenais à le signaler :)
(Une évolution dans la modération ?)
Un vrai débat, des échanges constructifs sans moquerie ! Parfait !!
N'oublions pas de citer Pépin le Bref !
Bref, car il était petit ! ;-)
Et même si je ne suis pas (encore) prof, je ne peux que vous encourager dans votre passion pour cette période si intéressante ;-)
J'ai jadis connu un copronyme qui ne se prénommait pas Constantin mais dont le patronyme était Vachier. . .