L'homme qui ne put jamais plus constituer de souvenir

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Henry Molaison, qui souffrait de crise d’épilepsie, subit en 1953 une ablation d'une large portion des deux hippocampes et des tissus environnants. A la suite de cette opération, qui fut un succès pour ses crises, un phénomène inattendu survint : il n'a plus jamais formé de souvenir de sa vie. Il souffrit ainsi d'amnésie durant tout le reste de sa vie jusqu'en 2008 ou il mourut à l'âge de 82 ans.


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Plus précisément, il ne vivait plus que dans le temps présent, incapable de se souvenir de ce qu'il venait de faire quelques instants auparavant, ni de prédire le futur immédiat, même pas qu'il allait prendre son petit déjeuner après s'être rasé, ce qu'il faisait pourtant de façon routinière.
Cela a conduit à la conclusion que nous n'avons conscience d'avoir une personnalité que grâce à notre mémoire. Mais comme la mémoire est souvent trompeuse (d'autres expériences montrent que nous oublions tous certains faits pourtant importants, et que nous nous en forgeons d'autres complètement fictifs, inconsciemment), la conclusion finale est que notre personnalité change en fait incessamment tout au long de la vie.

D'après la seconde, il ne pouvait retenir quelque chose plus de quelques secondes à moins de se concentrer énormément...
Il se rappelait quand même qu'il avait « des problèmes de mémoire » ou qu'« une personne célèbre appelée Kennedy a été assassinée ».

En effet, l'hippocampe est une toute petite structure cérébrale primordiale pour la création de souvenirs. Toutes actions effectuées, vues, vont passer par les hippocampes afin d'être redirigées ensuite vers d'autres structures permettant le stockage d'informations sur le long terme.
Une métaphore facile à comprendre à tendance à décrire l'hippocampe comme la porte, le sas d'entrée vers les souvenirs, toute information se doit d'y passer pour être stockée.

Si, le dimanche matin vous ne vous rappelez plus de certains passages de votre soirée de la veille, c'est que les hippocampes sont des structures très réceptives à certaines toxines, de ce fait, une trop grande ingestion d'alcool entraîne leurs désactivations, et de se fait il est plus possible de stocker quoique se soit sur le long terme.

Autre fait surprenant, l'ablation des deux hippocampes va donc empêcher l'individu de créer de nouveaux souvenirs (il souffrira donc d'amnésie antérograde), mais par contre il pourra très bien se rappeler de souvenir précédent l'opération comme les souvenirs d'enfance (il ne souffrira donc pas d'amnésie rétrograde).

Dernier fait moins surprenant, forcément, si on appelle cette structures "hippocampe" c'est tout bonnement car elle ressemble à...un hippocampe.


Tous les commentaires (43)

Au moins il ne se rappelait pas être amnésique...

Plus précisément, il ne vivait plus que dans le temps présent, incapable de se souvenir de ce qu'il venait de faire quelques instants auparavant, ni de prédire le futur immédiat, même pas qu'il allait prendre son petit déjeuner après s'être rasé, ce qu'il faisait pourtant de façon routinière.
Cela a conduit à la conclusion que nous n'avons conscience d'avoir une personnalité que grâce à notre mémoire. Mais comme la mémoire est souvent trompeuse (d'autres expériences montrent que nous oublions tous certains faits pourtant importants, et que nous nous en forgeons d'autres complètement fictifs, inconsciemment), la conclusion finale est que notre personnalité change en fait incessamment tout au long de la vie.

D'après la seconde, il ne pouvait retenir quelque chose plus de quelques secondes à moins de se concentrer énormément...
Il se rappelait quand même qu'il avait « des problèmes de mémoire » ou qu'« une personne célèbre appelée Kennedy a été assassinée ».

"Salut ça va ?"
"Oui nickel et toi ?"
"Salut ça va ?"
....

"Malgré ses troubles de mémoire, c'était une personne très courtoise, et ne souffrait pas de problème d'identité ni d'une baisse de q.i.. [...]"

En effet, l'hippocampe est une toute petite structure cérébrale primordiale pour la création de souvenirs. Toutes actions effectuées, vues, vont passer par les hippocampes afin d'être redirigées ensuite vers d'autres structures permettant le stockage d'informations sur le long terme.
Une métaphore facile à comprendre à tendance à décrire l'hippocampe comme la porte, le sas d'entrée vers les souvenirs, toute information se doit d'y passer pour être stockée.

Si, le dimanche matin vous ne vous rappelez plus de certains passages de votre soirée de la veille, c'est que les hippocampes sont des structures très réceptives à certaines toxines, de ce fait, une trop grande ingestion d'alcool entraîne leurs désactivations, et de se fait il est plus possible de stocker quoique se soit sur le long terme.

Autre fait surprenant, l'ablation des deux hippocampes va donc empêcher l'individu de créer de nouveaux souvenirs (il souffrira donc d'amnésie antérograde), mais par contre il pourra très bien se rappeler de souvenir précédent l'opération comme les souvenirs d'enfance (il ne souffrira donc pas d'amnésie rétrograde).

Dernier fait moins surprenant, forcément, si on appelle cette structures "hippocampe" c'est tout bonnement car elle ressemble à...un hippocampe.

a écrit : Plus précisément, il ne vivait plus que dans le temps présent, incapable de se souvenir de ce qu'il venait de faire quelques instants auparavant, ni de prédire le futur immédiat, même pas qu'il allait prendre son petit déjeuner après s'être rasé, ce qu'il faisait pourtant de façon routinière.
Cela a conduit à la conclusion que nous n'avons conscience d'avoir une personnalité que grâce à notre mémoire. Mais comme la mémoire est souvent trompeuse (d'autres expériences montrent que nous oublions tous certains faits pourtant importants, et que nous nous en forgeons d'autres complètement fictifs, inconsciemment), la conclusion finale est que notre personnalité change en fait incessamment tout au long de la vie. Afficher tout
Ton début de commentaire m'a fait penser au personnage de Dory du film Le monde de Nemo ;-)

a écrit : En effet, l'hippocampe est une toute petite structure cérébrale primordiale pour la création de souvenirs. Toutes actions effectuées, vues, vont passer par les hippocampes afin d'être redirigées ensuite vers d'autres structures permettant le stockage d'informations sur le long terme.
Une métap
hore facile à comprendre à tendance à décrire l'hippocampe comme la porte, le sas d'entrée vers les souvenirs, toute information se doit d'y passer pour être stockée.

Si, le dimanche matin vous ne vous rappelez plus de certains passages de votre soirée de la veille, c'est que les hippocampes sont des structures très réceptives à certaines toxines, de ce fait, une trop grande ingestion d'alcool entraîne leurs désactivations, et de se fait il est plus possible de stocker quoique se soit sur le long terme.

Autre fait surprenant, l'ablation des deux hippocampes va donc empêcher l'individu de créer de nouveaux souvenirs (il souffrira donc d'amnésie antérograde), mais par contre il pourra très bien se rappeler de souvenir précédent l'opération comme les souvenirs d'enfance (il ne souffrira donc pas d'amnésie rétrograde).

Dernier fait moins surprenant, forcément, si on appelle cette structures "hippocampe" c'est tout bonnement car elle ressemble à...un hippocampe.
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Et concernant le fait d'effectuer des actions répété sur le long terme dont on ce souvient plus, qu'en ai t'il?
Par exemple le matin on ce souvient plus d'avoir fermé la porte à clé tellement on le fait souvent... Comment sont donc géré ces informations?

Ça me fait penser au personnage principal dans le film memento

a écrit : La maladie du red fish Si tu fais allusion au poisson rouge, sache qu'on dit goldfish en anglais :)

Régis, neurologue de mauvaise qualité depuis 1953. Pour vous servir.

a écrit : Régis, neurologue de mauvaise qualité depuis 1953. Pour vous servir. Bah disons qu'en 1953 on avait pas encore d'irm et on pouvait difficilement imaginer les conséquences d'une double hippocampectomie

a écrit : Et concernant le fait d'effectuer des actions répété sur le long terme dont on ce souvient plus, qu'en ai t'il?
Par exemple le matin on ce souvient plus d'avoir fermé la porte à clé tellement on le fait souvent... Comment sont donc géré ces informations?
Disons que le fait d'effectuer par habitude (comme fermer la porte à clef, mettre son réveil) ne va plus activer le circuit hippocampique, de se fait il arrive parfois qu'on ait cette impression bizarre d'avoir fais une action (fermer la porte) mais sans en avoir aucun souvenir

a écrit : Et concernant le fait d'effectuer des actions répété sur le long terme dont on ce souvient plus, qu'en ai t'il?
Par exemple le matin on ce souvient plus d'avoir fermé la porte à clé tellement on le fait souvent... Comment sont donc géré ces informations?
Lorsqu'une habitude s'est établie, c'est qu'un automatisme dû à une connexion de neurones s'est constitué, et elle ne fait plus intervenir la mémoire.
Similairement, un nouveau-né a déjà un réseau qui le fait exécuter les mouvements de la marche; celui-ci se reforme et fait perdre ce "réflexe", et il faut réapprendre à marcher; puis ça devient un nouvel automatisme.

Exactement le sujet du film que j'ai regardé il y a quelques jours. l'histoire du homme atteint d'amnésie chronique à la poursuite du tueur de sa femme, bon le film date un peu mais il reste toujours aussi captivant.
Le titre Memento, un des premiers films de Nolan avec sa fin des plus intrigante.

Il a perdu son amnésie avant de mourir ? Non parce que selon la définition de l'amnésie, il faut retrouver la mémoire pour ne plus être amnésique. Or quand on est mort, c'est physiquement impossible (selon mes connaissances) de former des souvenirs.

Enfin bon, comme d'habitude c'est moi qui pose les questions qui fâchent... Excusez-moi pour ma subjectivité.

a écrit : Il a perdu son amnésie avant de mourir ? Non parce que selon la définition de l'amnésie, il faut retrouver la mémoire pour ne plus être amnésique. Or quand on est mort, c'est physiquement impossible (selon mes connaissances) de former des souvenirs.

Enfin bon, comme d'habitude c'est moi
qui pose les questions qui fâchent... Excusez-moi pour ma subjectivité. Afficher tout
Tu fais exprès de dire n'importe quoi ou bien c'est juste moi qui comprend jamais aucun de tes commentaires... :/

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android

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a écrit : Plus précisément, il ne vivait plus que dans le temps présent, incapable de se souvenir de ce qu'il venait de faire quelques instants auparavant, ni de prédire le futur immédiat, même pas qu'il allait prendre son petit déjeuner après s'être rasé, ce qu'il faisait pourtant de façon routinière.
Cela a conduit à la conclusion que nous n'avons conscience d'avoir une personnalité que grâce à notre mémoire. Mais comme la mémoire est souvent trompeuse (d'autres expériences montrent que nous oublions tous certains faits pourtant importants, et que nous nous en forgeons d'autres complètement fictifs, inconsciemment), la conclusion finale est que notre personnalité change en fait incessamment tout au long de la vie. Afficher tout
Excuse moi, mais ton "Top commentaires" n'est juste qu'une conclusion hâtive et sans aucune démonstration à mon sens. Tout sa pour conclure sur la personnalité, le mélange est bien fait; ton raisonnement est faux,il est démontré que la personnalité est un caractère relativement stable dans le temps.