Le film "India Song" de Marguerite Duras, sorti en 1975, fut enregistré entièrement en voix off. L'écrivaine et réalisatrice, ne connaissant rien au mixage, ne comprenait pas que les dialogues et la musique ne pouvaient pas être enregistrés en même temps. Suite à la remarque de son ingénieur du son à ce sujet, elle demanda alors à ses acteurs de se taire, et c'est une voix off qui fait "parler" les acteurs.
Commentaires préférés (3)
Après avoir pris part au mouvement du Nouveau Roman, elle a voulu réinventer les règles du cinéma ! Sacré conviction !
Voici ce que nous indique Wikipedia :
"La première partie évoque la vie d'Anne-Marie Stretter aux Indes, la seconde met en scène la réception qui a lieu à l'Ambassade de France, et la dernière se situe aux îles de l'embouchure du Gange. La particularité du film se situe dans la désynchronisation de ce que Duras appelle « le film des voix » et « le film des images ». En effet, les personnages ne parlent jamais en « son synchrone in » (leurs paroles ne sont accompagnées d'aucun mouvement des lèvres)."
En plus court : "Houla, la boulette, comment je vais bien pouvoir expliquer ça artistiquement ?"
Autant l'art est éminemment intellectuel, autant j'ai toujours détesté ceux cherchant à l'intellectualisé à outrance... comme dirait l'autre : s'il y a besoin d'explication, c'est que ce n'est pas de l'art.
Après le résultat est assez original mais si le film n'était pas signé Marguerite Duras je doute qu'il eut connu autant de succès...
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Après avoir pris part au mouvement du Nouveau Roman, elle a voulu réinventer les règles du cinéma ! Sacré conviction !
Je ne comprends pas son choix, pourquoi ne pas avoir fait l'inverse, c'est à dire rajouter la musique après ? Ça me paraît évident de faire dans ce sens là.
Voici ce que nous indique Wikipedia :
"La première partie évoque la vie d'Anne-Marie Stretter aux Indes, la seconde met en scène la réception qui a lieu à l'Ambassade de France, et la dernière se situe aux îles de l'embouchure du Gange. La particularité du film se situe dans la désynchronisation de ce que Duras appelle « le film des voix » et « le film des images ». En effet, les personnages ne parlent jamais en « son synchrone in » (leurs paroles ne sont accompagnées d'aucun mouvement des lèvres)."
En plus court : "Houla, la boulette, comment je vais bien pouvoir expliquer ça artistiquement ?"
Autant l'art est éminemment intellectuel, autant j'ai toujours détesté ceux cherchant à l'intellectualisé à outrance... comme dirait l'autre : s'il y a besoin d'explication, c'est que ce n'est pas de l'art.
Waah je comprends rien au texte, c'est beaucoup trop profond pour moi. Les acteurs ont dû essuyer leur transpiration quand on leur a dit qu'ils n'avaient plus besoin d'apprendre ces dialogues par cœur.
Après le résultat est assez original mais si le film n'était pas signé Marguerite Duras je doute qu'il eut connu autant de succès...
Marguerite Duras était également scénariste pour le très beau film d'Alain Resnais Hiroshima mon amour (1959) pour lequel elle a été nommée pour l'Oscar du meilleur scénario original lors de la 33e cérémonie.
C'est le film parfait quand tu es dépressif et suicidaire.
Marguerite Duras n'a pas écrit que des conneries. Elle en a filmées, aussi.
(Desproges)
Je comprends pas l'anectode ... Les acteurs jouaient leur texte et y avait un musicien qui jouait derrière ?
Oui enfin c'est forcément un choix artistique car quelqu'un a bien dû lui expliquer comment on faisait dans les autres films.
C'est tout de même MEGA chiant...
Et pour illustrer ton propos très juste concernant Marguerite (wiki) :
En 1992, après un dîner d'amis où Marguerite Duras a été consacrée auteur le plus surfait du moment, le journaliste Guillaume P. Jacquet (alias Étienne de Montety) recopie L'Après-Midi de M. Andesmas, un des livres célèbres de Marguerite Duras, en ne changeant dans le texte que les noms des personnages et en remplaçant le titre par « Margot et l'important ». Il envoie le résultat aux trois principaux éditeurs de Duras : Gallimard, POL et les Éditions de Minuit. Les Éditions de Minuit répondent à Guillaume P. Jacquet que « [son] manuscrit ne peut malheureusement pas entrer dans le cadre de [leurs] publications »; Gallimard que « le verdict n'est pas favorable »; POL que « [le] livre ne correspond pas à ce qu'[ils] cherchent pour leurs collections ». Le fac-similé des lettres de refus est publié dans le Figaro littéraire sous le titre « Marguerite Duras refusée par ses propres éditeurs »
J'ai été forcée de regarder ce film pendant mes cours de cinéma au lycée... rien que d'y repenser 13ans plus tard j'en somnole encore.
Ok titsa je peux comprendre mais qu'est ce que ça apporte de mettre les voix de cette manière ? Un film peut provoquer des émotions en restant classique .