Dans son testament, le premier empereur romain, Auguste, adoptait légalement son épouse, Livia Drusilla. Sa veuve est donc devenue sa fille adoptive. Si cela peut sembler étrange de nos jours, cela permettait à l'époque de resserrer les liens familiaux en faisant officiellement de Livie une membre de la famille des Iulii.
Commentaires préférés (3)
Ainsi, de Livia Drusilla, l'impératrice devint Julia Augusta, ce qui lui accorda un prestige considérable jusqu'à sa mort en 29, quinze ans après son époux - et, donc père adoptif.
Quant à Auguste, fils adoptif de Jules César (qu'il fit diviniser, puisqu'il trouvait sans doute très chouette d'être appelé fils de dieu), rappelons qu'après avoir vaincu dans des guerres civiles successives Brutus et Cassius, assassins de César (bataille de Philippes en 42 avant notre ère), Sextus Pompée, fils de Pompée le Grand (bataille de Nauloque, -36), puis Marc Antoine, lieutenant de César et son principal rival et ancien collègue du Triumvirat (le troisième larron, Lépide, n'avait pas grande utilité), à la bataille d'Actium en 31, il put se poser en restaurateur des institutions républicaines, ayant assuré la paix et la prospérité au monde romain.
Cette "pax romana" dont il se vante dans son testament politique, les Res Gestae Divi Augusti (lui aussi a été divinisé à sa mort), lui a accordé une popularité immense et une grande reconnaissance. Aussi, lorsqu'en 27 avant notre ère il rendit au Sénat l'intégralité des pouvoirs extraordinaires dont il était dépositaire (pour vaincre la crise institutionnelle), les sénateurs les lui redonnèrent, avec, en prime, le titre d'Auguste (avant, il s'appellait Octave), et de primus inter pares (premier sénateur parmi ses pairs), ce qui a donné princeps, prince.
C'est la naissance du système impérial romain, Auguste, en tant que premier et prince du Sénat, en étant le monarque, tout en ayant l'aspect d'être retourné aux institutions républicaines traditionnelles d'avant les guerres civiles. Mort en 14 de notre ère, son système a perduré un millénaire et demi puisque l'Empire romain est mort en 1453, lorsque l'Empire d'Orient a définitivement chuté face aux Turcs Ottomans.
Cela a aussi accordé à Livie le tiers de la fortune (immense) d'Auguste, et on lui a également confié la gestion du nouveau culte de son divin époux (elle était donc fille et épouse de dieu, ce qui lui conférait un énorme prestige)
(Et parallèlement, cela a aussi fait que Tibère et sa mère avaient le même père adoptif, et étaient donc, en quelque sorte, frère et sœur adoptifs... Heureusement, les anciens Romains n'avaient pas les mêmes paradigmes que nous, sans quoi ça serait difficilement passé, elle serait aujourd'hui comme vous dites sujette à des accusations d'inceste ;) )
Après si je dois expliquer ma "blague" pour qu'elle soit compréhensible, c'est effectivement qu'elle est ratée...
Et au passage, il suffit de lire la première phrase pour comprendre qu'il ne s'agit pas d'un véritable inceste non ?
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Ainsi, de Livia Drusilla, l'impératrice devint Julia Augusta, ce qui lui accorda un prestige considérable jusqu'à sa mort en 29, quinze ans après son époux - et, donc père adoptif.
Quant à Auguste, fils adoptif de Jules César (qu'il fit diviniser, puisqu'il trouvait sans doute très chouette d'être appelé fils de dieu), rappelons qu'après avoir vaincu dans des guerres civiles successives Brutus et Cassius, assassins de César (bataille de Philippes en 42 avant notre ère), Sextus Pompée, fils de Pompée le Grand (bataille de Nauloque, -36), puis Marc Antoine, lieutenant de César et son principal rival et ancien collègue du Triumvirat (le troisième larron, Lépide, n'avait pas grande utilité), à la bataille d'Actium en 31, il put se poser en restaurateur des institutions républicaines, ayant assuré la paix et la prospérité au monde romain.
Cette "pax romana" dont il se vante dans son testament politique, les Res Gestae Divi Augusti (lui aussi a été divinisé à sa mort), lui a accordé une popularité immense et une grande reconnaissance. Aussi, lorsqu'en 27 avant notre ère il rendit au Sénat l'intégralité des pouvoirs extraordinaires dont il était dépositaire (pour vaincre la crise institutionnelle), les sénateurs les lui redonnèrent, avec, en prime, le titre d'Auguste (avant, il s'appellait Octave), et de primus inter pares (premier sénateur parmi ses pairs), ce qui a donné princeps, prince.
C'est la naissance du système impérial romain, Auguste, en tant que premier et prince du Sénat, en étant le monarque, tout en ayant l'aspect d'être retourné aux institutions républicaines traditionnelles d'avant les guerres civiles. Mort en 14 de notre ère, son système a perduré un millénaire et demi puisque l'Empire romain est mort en 1453, lorsque l'Empire d'Orient a définitivement chuté face aux Turcs Ottomans.
Du coup on appelle ça de l'etsecni ? Pas étonnant que cet empire décadent se soit effondré !
Le retour des anecdote de Louis XI !
Livia Drusillia n'a-t-elle pas été accusée d'inceste ? Devait-elle se présenter comme la fille d'Auguste ou comme sa veuve ?
Cela a aussi accordé à Livie le tiers de la fortune (immense) d'Auguste, et on lui a également confié la gestion du nouveau culte de son divin époux (elle était donc fille et épouse de dieu, ce qui lui conférait un énorme prestige)
(Et parallèlement, cela a aussi fait que Tibère et sa mère avaient le même père adoptif, et étaient donc, en quelque sorte, frère et sœur adoptifs... Heureusement, les anciens Romains n'avaient pas les mêmes paradigmes que nous, sans quoi ça serait difficilement passé, elle serait aujourd'hui comme vous dites sujette à des accusations d'inceste ;) )
Après si je dois expliquer ma "blague" pour qu'elle soit compréhensible, c'est effectivement qu'elle est ratée...
Et au passage, il suffit de lire la première phrase pour comprendre qu'il ne s'agit pas d'un véritable inceste non ?
Est-ce que l'héritage (la cession, transmission) a également rapport avec cette pratique ?
Comme quoi, les revendications, ça va, ça vient...
Cependant c'est vrai qu'il fait remativiser. Voltaire a dit : "Le Saint Empire Romain n'est ni romain, ni saint, ni un empire" a ce sujet... Et ça résume plutôt bien le pays, en état de déliquescence avancé du temps des Lumières. Les guerres Napoléoniennes lui ont donné le coup de grâce, mais ça faisait au bas mot 50 ans que tout le monde s'attendait à ce qu'il s'écroule d'un moment à l'autre.