Bien que les camps nazis furent le théâtre des pires horreurs, les artistes prisonniers ne cessèrent pas d'exercer leur art. Fort de ce constat, le pianiste et compositeur Francesco Lotoro entreprit pendant 20 ans de reconstituer toute la musique produite dans les camps, et produisit une encyclopédie de 48 CD. Son travail de recherche s'étend à toute la musique de tous les camps de la Seconde Guerre mondiale.
Commentaires préférés (3)
Je me permets de compléter mon anecdote, vu que celle-ci finit en l'état par une virgule!
Son travail de recherche s'étend à toute la musique de tous les camps de la seconde guerre mondiale, des camps de prisonniers aux camps d'extermination et des camps d'Europe aux camps du Japon.
Il lui vaut notamment de recevoir l'insigne de Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres en 2013.
Les nazis en étaient d'ailleurs très friands: être antisémites ne les empêchaient pas de savourer les moments de détente entre les mises à mort...
C'est comme ça que mon grand-père, déporté dans un camp de travail après avoir été attrapé dans une eglise en protégeant des villageois, a été "sauvé" de la mort, parce qu'il était accordéoniste.
Je possède toujours son instrument, qu'il a emporté avec lui après l'arrivée des alliés et la libération des camps.
Il m'a raconté toute son histoire et je suis extrêmement fière d'être la petite-fille d'un résistant.
Tous les commentaires (31)
Je ne comprends pas: c'est la musique jouée dans les camps ou celle crée par les prisonniers de ces camps?
Je me permets de compléter mon anecdote, vu que celle-ci finit en l'état par une virgule!
Son travail de recherche s'étend à toute la musique de tous les camps de la seconde guerre mondiale, des camps de prisonniers aux camps d'extermination et des camps d'Europe aux camps du Japon.
Il lui vaut notamment de recevoir l'insigne de Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres en 2013.
C'est la musique triste ou joyeuse ?
Question peut être bête, mais il y avait des instruments dans les camps ?
Et des magnétophones ?
Les concerts devait faire fureur ?!
Les nazis en étaient d'ailleurs très friands: être antisémites ne les empêchaient pas de savourer les moments de détente entre les mises à mort...
Concernant le style de musique: il y a de tout et notamment de tout ce qui était considéré comme "dégénéré" par le régime: jazz, musique d'avant-garde, traditionnelle...
C'est comme ça que mon grand-père, déporté dans un camp de travail après avoir été attrapé dans une eglise en protégeant des villageois, a été "sauvé" de la mort, parce qu'il était accordéoniste.
Je possède toujours son instrument, qu'il a emporté avec lui après l'arrivée des alliés et la libération des camps.
Il m'a raconté toute son histoire et je suis extrêmement fière d'être la petite-fille d'un résistant.
C'est relativement facile de fabriquer un crin-crin où une flûte si on s'y connait... tout comme fabriquer un récepteur radio clandestin avec un peu de fil et trois bouts de ferraille ^^
Il existait aussi des "détenus artistes" dans les camps du Goulag en URSS. Certains étaient des musiciens nationalement reconnus (pas de noms en tête désolé) et ils pouvaient se produire dans des théâtres, par exemple, dans des villes qui fonctionnaient en grande partie grâce aux camps. Ainsi si un musicien célèbre était arrêté, et que sa destination était connu (parfois les personnes biens placées dans la hiérarchie du Goulag faisaient en sorte que tel ou tel artiste viennent dans un camp plutôt que dans un autre), il pouvait être très attendu par le personnel du Goulag qui assisstait en masse aux "représentations". Le plus souvent ils bénéficiaient aussi d'un traitement de faveur qui leur permettait de survivre, ou non.
La musique donne une âme à nos coeurs et des ailes à la pensée...
Y a [toujours] moyen de se faire un billet !