L'hypothèse de Sapir-Whorf est une théorie linguistique voulant que le langage d'une civilisation n'est pas seulement un outil servant à décrire la réalité : il conditionnerait également notre vision du monde et notre manière de penser, donc notre façon de nous comporter. Les défenseurs de cette théorie prennent l'exemple de certaines pathologies du langage, qui sont plus ou moins graves selon la langue du locuteur.

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"Le plan de sauvegarde de l'emploi, quelques milliards dilapidés sans contrepartie, offert sur un plateau par un gouvernement socialiste qui imposera une politique libérale à ceux qui l'ont élu, a permis ce CREER OU SAUVEGARDER 300.000 emplois..." ==> mais y'a pas comme une petite différence entre le fait de créer de nouveaux emplois et le fait d'aider (temporairement) à éviter des plans sociaux...
Sérieux ?
Les commentaires me font penser à une anecdote de SCMB sur la phrase en anglais : "Buffalo buffalo Buffalo buffalo buffalo buffallo Buffallo buffalo" qui signifie "Des buffles de Buffalo intimidés par des buffles de Buffalo intimident des buffles de Buffalo"
Ahah, j'ai failli mentionner le peu des d'égards qu'a une partie des linguistiques pour l'Académie française, puis je me suis dit que ça ne ferait que relancer le débat !
Très intéressant, deux petits remarques :
- un ail, des aulx (zoos, os, eaux)
- nos cousins italiens disent "traduttore traditore", littéralement " traducteur, traître", j'aime bcp ce petit jeu de mots (laid pour gens bêtes) qui signifie qu'on ne peut pas traduire même un mot simple sans risquer de perdre un peu de son sens.
Merci mille fois pour ce commentaire super intéressant !
Prezvonat en français c'est "bipper"
Je ne suis pas sûre de ce que j'avance mais je crois que tu parles du Tamoul (langue parlée dans le Tamil Nadu, région au sud est de l'Inde) où ils ont un pronom je mais l'utilise rarement
Tu m'a l'air d'être quelqu'un de bien passionné, si seulement j'avais eu des profs de langues étrangères comme toi qui auraient pu m'expliquer ces petites subtilités, et le plaisir qu'on peut avoir à traduire ce qui est difficile à traduire plutôt que de faire répéter par coeur des verbes et des trucs en boucle via des bouquins/cassettes audio et de nous casser les arpions avec les accents à l'oral, peut être... que je parlerai autre chose que le français ^^
En tout cas, ton commentaire montre vraiment ton intérêt pour les langues, et me ferait presque regretter de n'avoir rien fichu à l'école dans ces matières, c'est déjà une victoire :)
Une notion affaiblie du "Je"?
L" "autre" seraient donc, si je ne m'abuse, plus important que "moi"? dans cette société?
Une utopie à l'échelle de notre monde, mais si eux ont réussi, pourquoi pas nous!
Ton commentaire m'a aidé à un peu mieux comprendre l'anecdote et j'ai beaucoup de mal à la comprendre, merci beaucoup :)
Disons qu'on a inventé des mots pour définir l'environnement qui nous entoure par nécessité avec des mots facilement traduisibles (Un arbre est un arbre pour tout le monde, par exemple) mais que pour se définir entre nous et surtout expliquer à l'autre comment on perçoit sa propre réalité (la taille de l'arbre, sa couleur, la forme de ses feuilles, les fruits qu'il donne), là on en arrive à cette théorie qui, il me semble, est plus que pertinente.
Boarf (mot qui n'existe pas), les académiciens essaient de faire rentrer la langue française (et les autres... sans dec^^) dans des cases précises, autant essayer de faire rentrer les 50 000 façons de faire une carbonara dans des livres de cuisine (ils essaient aussi d'ailleurs), ils sont pas sortis du sable mais ils sont persuadés de faire avancer le schimilblik... le chemilblique... le shimileblics... MAAAARDE! Comment ca s'écrit déjà? ;)
Penser de manière pure, c'est quoi? Explique moi, ça m'intéresse.
Bon je réponds:
Tu sais écrire ici donc tu ne pense pas de manière pure vu que tu utilise une machine et que tu écrit en français! ^^
Oui mais on peut penser tout en sachant que les mots ne retranscrivent pas totalement ce qu'on a pensé. Ça suppose de penser des choses qui ne sont pas forcément exprimables dans notre langue, et d'en avoir conscience. Dans ce cas notre interlocuteur doit le savoir et comprendre la pensée sans s'attarder sur la définition de tel ou tel mot. Je sais que je n'ai pas développé le mot "pur" justement (outre que je suis sur téléphone) je voulais voir si quelqu'un avait l'intuition de ce que je pouvais bien être en train d'exprimer partiellement. Je reste persuadé que cette théorie bien qu'assez maline, est une erreur. Une erreur compréhensible cependant, qui a été de prendre la question dans le mauvais sens.
L'académie Française pond un dico tous les 50 ans, c'est pas eux qui vont faire évoluer le langage. Tout ce qu'ils font, c'est d'essayer de le comprendre... sans foutre un orteil dans la rue ^^
Pourtant il nous faut bien des mots pour transmettre notre pensée à un semblable, comment pourrions nous faire autrement?
C'est évident que les mots ne représenteront jamais fidèlement une pensée et c'est bien le sujet de l'anecdote, si nous regardons tous les deux la même pierre, l'un la trouvera grosse et l'autre petite, l'un la trouvera lourde et l'autre légère, cela dépend de comment chacun interprète la réalité, et les mots finalement ne sont que des dictionnaires entre deux individus qui essaient de se comprendre, d'où l'anecdote.
moi en francais: je suis tout a fait d'accord
moi en anglais: fuck yeah! you're damn right.
C'était un réel plaisir de vous lire!
A. E. Van Vogt dit à peu près la même chose dans "Les langues de Pao".
Meme si ca existe en japonais, le " je " est souvent éludé, ou on peut aussi parler de soi à la troisieme personne en se nommant par son propre prénom. Et les japonais sont très humble. Est ce une cause ou une consequence?
Je me sens débile...