Sous l'empereur Titus eut lieu un combat de gladiateurs unique. Priscus et Verus, deux gladiateurs de grande renommée, s'affrontèrent dans un combat si intense et interminable que les deux furent déclarés vainqueurs, fait unique dans l'Histoire. Suite au combat,Titus leur remit le rudis, une baguette en bois qui signifiait qu'ils étaient libérés.
Martial rapporte le combat sous forme de poème :
Tandis que Priscus et Verus, chacun, prolongeait le combat
Et que depuis longtemps, la bataille de chaque côté était égale
Des voix s'élevaient à ces deux hommes pour qu'on les libérât
Mais César suivait sa propre loi
Ce fut le moment de se battre sans bouclier lorsque son doigt se leva
Il faisait ce qui était permis, en donnant plats et présents
Mais une fin fut trouvée par division à parts égales
Égaux au combat, égaux au final
César leur donna épée de bois et palmes à chacun,
Leur courage et leur force reçurent leur prix
Cette histoire s'est déroulée seulement sous ton règne, César
Dans lequel deux se battirent et deux furent victorieux
Commentaires préférés (3)
J'ai entendu récemment sur Arte, que contrairement a l'image qu'on a des combats de gladiateurs, ceux ci étaient enfaite très court et rythmer en round; que beaucoup de gladiateurs ne l'étaient que le temps d'un combat pour gagner un peu d'argent ou rembourser une dette, et que les combats étaient très rarement mortelle: Il s'agissait de dominer son adversaire.
Je sais pas pourquoi mais ça me fait énormément penser au combat de Gauvain et Yvain dans la série Kaamelot, lorsque tout le monde s'endort et finit par se barrer en leur disant de se battre à mort :D
Titus, Princeps et Imperator de l'Etat Romain de 79 à 81, est le deuxième empereur de la dynastie flavienne. Fils de Vespasien, qui arriva au pouvoir lors de la crise de l'Année des 4 Empereurs (en 69, lorsqu'en quelques mois se succédèrent Galba, Othon, Vitellius, et, donc, Vespasien), Titus est d'abord connu pour avoir vaincu la grande révolte juive entamée en 66 et définitivement écrasée en 73 (avec la prise de Massada, Jérusalem étant tombée en 70 et son Temple détruit à ce moment là).
S'il était jusqu'alors connu comme quelqu'un de très licencieux, prompt aux excès et à la colère, les historiens antiques s'accordent pour dire que son règne le métamorphosa, si bien qu'à sa mort prématurée en 81 pendant une épidémie de peste, il était considéré comme l'un des meilleurs hommes de Rome.
Son règne très court fut notamment marqué par deux catastrophes humanitaires majeures, l'éruption du Vésuve tout d'abord en août 79 (deux mois à peine après son accession au trône) et l'incendie de Rome de 80. Sur le plan architectural, c'est sous son règne que fut achevé, en 80, l'amphithéâtre Flavien, plus connu sous le nom de Colisée, et qui accueillait notamment des combats de gladiateurs (lors de son inauguration, Titus y fit donner une Naumachie, un spectacle de combat naval dans l'amphithéâtre inondé reproduisant une bataille célèbre).
Les gladiateurs, contrairement à ce qu'on pourrait croire, étaient loin d'avoir une mortalité élevée. Les morts dans l'arène étaient (relativement, bien sur) rares, la plupart des décès étaient postérieurs, dus aux blessures occasionnées. Ces combats, opposant de véritables stars pouvant être comparés, en terme de popularité comme en terme de salaires (pour les gladiateurs non esclaves), aux plus grands sportifs actuels, étaient très équilibrés, chaque catégorie de gladiateur étant armé différemment de manière à lui accorder à la fois avantages et inconvénients.
Par exemple, le rétiaire était équipé d'un trident aiguisé et d'un filet pouvant entraver l'adversaire : pour équilibrer le combat, ce gladiateur n'était protégé que par une armure très légère. A l'inverse, le mirmillon, son adversaire traditionnel, était beaucoup plus blindé, étant équipé d'un lourd bouclier, d'un brassard et d'un casque. Chaque combat était supervisé par un arbitre (le rudis, dont voici une illustration en mosaïque upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/30/Kourion10.jpg?uselang=fr) qui veillait au respect des règles.
La mort d'un gladiateur était en effet synonyme de perte financière énorme pour son employeur, le lanista, car l'achat, la formation, l'entrainement et l'entretien d'un bon gladiateur coutait une fortune. Les mises à mort dans l'arène intervenaient surtout lorsqu'un combattant n'avait pas fait preuve de bravoure et ne s'était pas bien battu, et n'avait donc pas offert un bon spectacle.
Pour finir, ajoutons que deux symboles de la culture populaire concernant les gladiateurs, le pouce levé ou baissé et a phrase "morituri te salutant", sont totalement faux. Pour le pouce, il s'agit d'une interprétation erronée de certains textes (imaginez l'empereur compter les pouces des 70.000 spectateurs du Colisée pour savoir s'ils demandent en majorité la vie ou la mort... Et encore fallait-il qu'il ait une bonne vue pour distinguer le sens du pouce des spectateurs assis du côté opposé !), on suppose que le public devait plutôt agiter des tissus colorés ou clamer sa volonté. Quant à la phrase "Ave Cesar, Morituri te salutant" (ceux qui vont mourir te saluent), elle n'a tout simplement jamais été prononcée par des gladiateurs.
Tous les commentaires (33)
Il y a un côté très épique et très romanesque qui se dégage de cette histoire
J'ai entendu récemment sur Arte, que contrairement a l'image qu'on a des combats de gladiateurs, ceux ci étaient enfaite très court et rythmer en round; que beaucoup de gladiateurs ne l'étaient que le temps d'un combat pour gagner un peu d'argent ou rembourser une dette, et que les combats étaient très rarement mortelle: Il s'agissait de dominer son adversaire.
Je sais pas pourquoi mais ça me fait énormément penser au combat de Gauvain et Yvain dans la série Kaamelot, lorsque tout le monde s'endort et finit par se barrer en leur disant de se battre à mort :D
Nous ne sommes pas sur que ce soit le seul combat où les deux gladiateur furent nommés vainqueur, c'est juste le seul qui fut ecrit
C'est pas un rudius plutôt ?
Titus, Princeps et Imperator de l'Etat Romain de 79 à 81, est le deuxième empereur de la dynastie flavienne. Fils de Vespasien, qui arriva au pouvoir lors de la crise de l'Année des 4 Empereurs (en 69, lorsqu'en quelques mois se succédèrent Galba, Othon, Vitellius, et, donc, Vespasien), Titus est d'abord connu pour avoir vaincu la grande révolte juive entamée en 66 et définitivement écrasée en 73 (avec la prise de Massada, Jérusalem étant tombée en 70 et son Temple détruit à ce moment là).
S'il était jusqu'alors connu comme quelqu'un de très licencieux, prompt aux excès et à la colère, les historiens antiques s'accordent pour dire que son règne le métamorphosa, si bien qu'à sa mort prématurée en 81 pendant une épidémie de peste, il était considéré comme l'un des meilleurs hommes de Rome.
Son règne très court fut notamment marqué par deux catastrophes humanitaires majeures, l'éruption du Vésuve tout d'abord en août 79 (deux mois à peine après son accession au trône) et l'incendie de Rome de 80. Sur le plan architectural, c'est sous son règne que fut achevé, en 80, l'amphithéâtre Flavien, plus connu sous le nom de Colisée, et qui accueillait notamment des combats de gladiateurs (lors de son inauguration, Titus y fit donner une Naumachie, un spectacle de combat naval dans l'amphithéâtre inondé reproduisant une bataille célèbre).
Les gladiateurs, contrairement à ce qu'on pourrait croire, étaient loin d'avoir une mortalité élevée. Les morts dans l'arène étaient (relativement, bien sur) rares, la plupart des décès étaient postérieurs, dus aux blessures occasionnées. Ces combats, opposant de véritables stars pouvant être comparés, en terme de popularité comme en terme de salaires (pour les gladiateurs non esclaves), aux plus grands sportifs actuels, étaient très équilibrés, chaque catégorie de gladiateur étant armé différemment de manière à lui accorder à la fois avantages et inconvénients.
Par exemple, le rétiaire était équipé d'un trident aiguisé et d'un filet pouvant entraver l'adversaire : pour équilibrer le combat, ce gladiateur n'était protégé que par une armure très légère. A l'inverse, le mirmillon, son adversaire traditionnel, était beaucoup plus blindé, étant équipé d'un lourd bouclier, d'un brassard et d'un casque. Chaque combat était supervisé par un arbitre (le rudis, dont voici une illustration en mosaïque upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/30/Kourion10.jpg?uselang=fr) qui veillait au respect des règles.
La mort d'un gladiateur était en effet synonyme de perte financière énorme pour son employeur, le lanista, car l'achat, la formation, l'entrainement et l'entretien d'un bon gladiateur coutait une fortune. Les mises à mort dans l'arène intervenaient surtout lorsqu'un combattant n'avait pas fait preuve de bravoure et ne s'était pas bien battu, et n'avait donc pas offert un bon spectacle.
Pour finir, ajoutons que deux symboles de la culture populaire concernant les gladiateurs, le pouce levé ou baissé et a phrase "morituri te salutant", sont totalement faux. Pour le pouce, il s'agit d'une interprétation erronée de certains textes (imaginez l'empereur compter les pouces des 70.000 spectateurs du Colisée pour savoir s'ils demandent en majorité la vie ou la mort... Et encore fallait-il qu'il ait une bonne vue pour distinguer le sens du pouce des spectateurs assis du côté opposé !), on suppose que le public devait plutôt agiter des tissus colorés ou clamer sa volonté. Quant à la phrase "Ave Cesar, Morituri te salutant" (ceux qui vont mourir te saluent), elle n'a tout simplement jamais été prononcée par des gladiateurs.
- dans la plupart de ces longs combats, chaque acteur donne l'impression de viser l'arme de son adversaire. Or dans les vrais combats la cible était généralement le corps (thorax / abdomen). On ne visait l'arme de l'autre que pour désarmer, ce qui est rare
- les épées sont souvent de qualités d'acier différentes, donc dans les longs combats d'épée qui se croisent, il y avait une forte chance que l'une des deux épées cèdent au bout de quelques chocs
- la plupart des combattants, notamment en Europe mais aussi en Asie, utilisaient une épée + une dague. L'oeil humain étant peu adapté pour se concentrer sur deux cibles à la fois, c'était à qui réussirait à blesser l'adversaire en premier, le déstabiliser et porter le coup final
- au contraire, il y avait des combats qui duraient une éternité car les armures étaient trop résistantes comparées aux armes utilisées, et c'était alors le combat jusqu'à ce que l'un des protagonistes soit trop fatigué pour se défendre
Lors d'une Naumachie (spectacle semblable à ceux des arenes mais représentant une bataille navale, dans un bassin artificiel ou lac) au lac Fucin donnée par l'empereur Claude en 52.
Il s'agissait de condamnés à mort, pour la plupart d'anciens soldats ou hommes d'armes.
Je ne comprends pas très bien : on nous dit que le combat à lieu sous le règne de titus ( début de l'anecdote) ; puis dans le poème qui vante ce combat , il est dit " cette histoire s'est déroulée seulement sous ton règne, César " .
Est-ce que César avait une autre fonction que celle d'empereur ?
Si quelqu'un pouvait éclairer ma lanterne , merci :)
Ca faisait longtemps qu'on ne t'avait pas vu LouisXI. Fancat aussi me manque ;)
Pour Suetone, je pense malheureusement que jusqu'à l'ère "moderne" il faut prendre TOUS les historiens avec des pincettes. On a souvent tendance à prêcher pour sa paroisse et il n'était pas rare que ces personnes soient forcées/incitées à changer leur rapport de l'Histoire pour en donner un coté plus romanesque ou tenter de glorifier ou discréditer tel ou tel personnage historique (je pense en particulier à Tite Live).
Le problème étant que bien souvent il n'y a pas de sources contradictoires permettant de recouper les évènements relatés.
La traduction du poème est récente je suppose. Déjà que "au final" n'est pas terrible (et même incorrecte) alors dans un poème de l'Antiquité...
Pour le côté authentique des combats et pour sa qualité tout court, je vous conseille la série ROME créée par HBO.
Cela m'a fait penser à Naruto et Sasuke...
On a des traces assez précises de la vie des gladiateurs (depuis le 3ème siècle avant J.C), et le combat de Verus et Priscus est unique dans l'histoire.
Pour donner une comparaison, il n'y a jamais eu deux boxeurs victorieux et déclarés champion de leur catégorie à la fin d'un match.
On peut aussi rajouter que Verus et Priscus n'étaient pas leur prénom, mais des noms de scène donnés par leur lanista (ce qui était le cas pour tous les gladiateurs).
Verus voulant dire : le Vrai (au sens le vrai homme : viril et fort)
Priscus signifiant : l'Ancien (ce qui peut signifier un homme rompu au combat)
Verus, grâce à son talent, est devenu un gladiateur privé de César. Titus a d'ailleurs longtemps hésité à accepter ce combat, car Verus était un gladiteur très précieux pour lui. Quant à Priscus, il était une star invaincu dans l'Empire.
France 2 a fait un documentaire sur eux et rapporte (ou créer ?) une légende sur eux.
Ils auraient fait la même école de gladiateur et étaient amis. Ce qui aurait rendu le combat encore plus croustillant pour les Romains : deux anciens amis opposés au combat de leur vie.