Grâce à la loi Lang de 1981, il existe un prix unique pour un même livre partout en France, qu'il soit vendu en grande surface, sur internet ou dans une librairie indépendante. Le vendeur a seulement la possibilité de faire une réduction de 5% maximum sur le prix du livre. L'objectif était de préserver les librairies en limitant la concurrence.
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Petite précision : le prix du neuf est fixé par l'éditeur du livre, ce qui explique l'impossibilité pour les libraires de fixer le leur. Autre aspect à prendre en compte, la marge des libraires n'excède que rarement 40%, à comparer aux coefficients bien plus importants dans la plupart des autres commerces. Le prix des livres dits d'occasion ou soldés (même s'ils sont parfois neufs) correspond en fait à la marge que veut se faire le vendeur sur son lot, souvent acquis suite à une liquidation.
Une bêtise sans nom.
Le monde évolue, et plutôt que de laisser les gens decider, des fonctionnaires décident à votre place.
Avec le même type d'idées on aurait encore 150,000 maréchaux-ferrands en France !
JMCMB ! Jack Lang est aussi à l'origine de la fête de la musique ! La première "édition" a vu le jour le 21 juin 1982.
Il sera accusé, à la fin de la même année, d'actes pédophiles dans l'affaire du Coral (toute autre histoire).
Je vous laisse checker ça sur Wikipedia. Y'a de quoi s'occuper !
Parce qu'il me semble bien que ces formats dématérialisés sont moins chers du fait qu'il n'y a pas de papier.
Désolé Quidam mais ce n'était pas une réponse à ton commentaire et je n'arrive pas à la supprimer. Une erreur de ma part... ;-)
J'ai bossé 20 ans dans la grande distribution, et je me rappelle très bien du prix d'achat des romans, il est certain que beaucoup se goinfrent dans ce milieu, mais certainement pas l'auteur ou la fabrication... et puis, un argumentaire, ça se fait ou se défait selon le sens du vent. Notre ministre de la culture actuelle est une "ancienne?" dirigeante d'Acte Sud, un des principaux éditeurs et marchands de bouquins du pays, alors on va attendre un peu avant que les lecteurs arrêtent de verser des rentes de situation aux commerçants de la culture. Dans les pays où les rentes des libraires et des maison d'édition ont été rabotées, les auteurs touchent, paradoxalement plus sur les ventes.
Et quand on lui demandait ce qu'il pensait de ceux qui prétendaient délivrer des pensées définitives, Mark Twain répondait : pour envoyer un message? utilisez Western Union
Elle vise à protéger l'accès à la culture en maintenant l'accès aux livres à un prix raisonnable.En effet, si on laisse le prix libre, les gros fournisseur commencent par vendre à prix minime avec une marge ridicule afin d'asphyxier les petits commerces qui n'ont aucun moyen de suivre. Une fois la concurrence réduite à 2-3 gros vendeurs, ils font exploser les prix.
Quant aux maréchaux-ferrants, c'est une très mauvaise comparaison.
1- Les métiers, comme tout ce qui est lié à la transaction de biens ou de services, sont soumis à la loi de l'offre et la demande. Ici, le problème vient de la demande : s'il n'y a plus beaucoup de maréchaux-ferrants actuellement, c'est bien plus à cause de la raréfaction des clients que pour une une question de concurrence.
Pour donner un autre exemple, il y a bien plus de boulangers que de maréchaux-ferrants dans le monde. N'est-ce pas logique de se dire que c'est parce que le nombre de mangeurs de pains excède de très loin le nombre de possesseurs de chevaux ?
2- Les échelles de temps ne sont absolument pas les mêmes. La raréfaction des maréchaux-ferrants s'est faite sur le long terme, il y avait de moins en moins de repreneurs au fur et à mesure que les anciens travailleurs arrêtaient de travailler. En d'autres termes, ça n'affectait pas la carrière de chacun. Alors que dans le cas des librairies, on parle du risque que les grands groupes obligent les petits libraires à mettre la clé sous la porte du jour au lendemain.
Sur le principe humain, il y a une grande différence entre mettre 500 personnes au chômage et faire partir 500 personnes à la retraite sans réembaucher derrière.
Personnellement j'achète à la Fnac quand je ne peux pas faire autrement, sinon je vais me servir dans des librairies de villages et j'ai toujours trouvé que les rapports y étaient largement plus humains (que ce soit avec des libraires qui me connaissent ou non) !
Il s'agit d'ailleurs, en droit de la concurrence, d'un des seuls exemple d'entorse au principe de liberté des prix
C'est vraiment très bien, j'ai vécu dans d'autres pays et le prix d'un livre varie beaucoup pour un roman au Canada j'en ai eu pour 22$ can, en France je l'ai pour 6€. Ça donne accès à la culture pour tous.
La liberté ne se confond pas avec la libéralisme économique, parfois un peu de régulation étatique ne fait pas de mal.
Je me souviens d'un ami ayant vécu quelques années à Los Angeles: Il me raconte qu'un jour il va chez le médecin pour une forte douleur à la poitrine (il s'avèrera plus tard qu'il s'agissait d'une infection pulmonaire). Et le doc lui dit: "Vous voulez une radio ?". Mon pote lui répond: "Ben ça dépend si j'en ai besoin". Et le doc lui dit "Non, ça dépend si vous en avez les moyens"
Tout ça pour dire que quand on confond liberté et libéralisme, la liberté s'arrête souvent là où s'arrête votre pouvoir d'achat.
Bref, de toutes façon là n'était pas le propos. Je n'ai jamais parlé d'une compétition "géant" contre "petit commerce". J'ai donné l'exemple si MOI personnellement, j'ouvre un commerce, pourquoi devrais-je obligatoirement me calé sur le prix des autres, si je suis dans la possibilité de vendre moins cher.
Concrètement, je compte ouvrir une école d'arts martiaux d'ici quelques années. J'aimerais pouvoir faire payer mes adhérents le moins possible pour que ce soit ouvert au plus grand nombre. Si on transpose le principe de cette loi, je vois pas pourquoi je devrais m'aligner sur le même tarif que les autres écoles, si je peux me permettre de faire payer moins cher, sous principe de "concurrence" avec les autres écoles (bon j'ai de la chance, il semblerait qu'il n'y ait pas encore de loi qui régulent les tarifs des dojos, mais l'idée est là).
Après concernant les impôts, on a des cas de multinationales américaines implantées en France mais n'y payant pas leurs impôts - aucune idée si Amazon ou d'autres entreprises de ce genre en font partie, donc je ne me prononcerai pas là-dessus.
Pour ce qui est de ton école d'arts martiaux, ça n'a rien à voir avec le principe de cette loi ^^ comme tu dis, "je ne vois pas pourquoi je devrais m'aligner sur le même tarif" ben c'est justement le principe de la liberté de concurrence, qui est notamment régi par l'offre et la demande. Comme déjà dit, de par la loi Lang, les livres en sont une pure exception.
De plus, les concurrences entre écoles d'arts martiaux et entre libraires n'ont rien à voir : Bien évidemment que si tu ouvres un établissement tu peux proposer des prix attractifs, ainsi à qualité d'enseignement égale le public viendra dans ton école. Sauf que celle-ci a une capacité limitée, du coup arrive un moment où tu devras refuser des clients qui iront alors voir la concurrence.
Pour les livres c'est différent. Les géants comme Amazon peuvent faire face à autant de demandes qu'ils veulent, ils ne seront jamais débordés. Pour y faire face, ils n'ont qu'à s'agrandir - et ça c'est facile pour eux, car contrairement à ton école (dans un premier temps) ils en ont très facilement les moyens.
Alors tu vas me dire que justement, l'agrandissement passe par l'embauche donc ça favorise l'emploi. Certes, mais le problème que la loi tente de régler n'est pas tant un problème de chômage que de monopole sur la concurrence. Si on prend l'exemple d'Amazon : ils s'agrandissent pour faire face à la demande, les petits commerçants ne peuvent plus suivre et ferment boutique. Bientôt, il ne reste plus qu'Amazon et peut-être 2-3 autres groupes, mais le plus gros et plus riche finira par racheter les autres (c'est comme ça que ça se passe de partout) et à la fin il ne restera qu'un groupe qui aura le monopole et pourra sans aucun problème imposer sa propre vision.
Dans les arts martiaux ça n'a rien à voir, je ne connais aucune école qui soit une multinationale avec un chiffre d'affaire de plusieurs milliards et qui puisse se permettre de racheter d'autres écoles pour y instaurer sa politique.
Le 2ème en un mois, tout de même.
Ne force pas trop, on s'en passera.