Les symboles de virilité varient selon les époques. Durant l'Antiquité, le summum de la virilité était d'avoir un petit pénis ainsi représenté sur les statues grecques. C'était alors considéré comme un signe d'intelligence et de raison. A l'inverse, avoir un gros pénis était négatif et considéré comme très laid.
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Et sinon une grosse travailleuse, c'est parfait ;)
Je suis d'accord mais j'ai mis le normé entre Guillemets justement pour éviter confusion !
moonsurji a parfaitement répondu, c'est comme de savoir ou s'arrête la raison et la folie, vaste débat ;-)
"Oh j'ai une grosse bite, hi hi hi" , mais non je trouve çà tellement intellectuellement élevé et drôle que j'en ai toujours mal aux joues,, surtout qu'on s'y attend toujours pas même après 5 commentaires du même type ^^
Dans mon pavé, y a des guillemets et des smileys, çà peux pas être pris au 1er ce que je dis tout de même ! A moins d'être très con ! On devrait mettre une case à cocher par commentaires pour stipuler si le commentaire est sérieux ou non.
Et oui, y a une faute aux mots Viril(e) certes, bon ben labsus révélateur qui sait ^^
petit ou gros, court ou long, peu importe; l'essentiel c'est de savoir l'utiliser et satisfaire sa partenaire.
Globalement la même différence de nature qu'entre une statue grecque et un monochrome.
Partant de là il est amusant de constater que la "taille mannequin", c'est à dire des femmes très grandes, filiformes, sans fesses ni seins, se rapproche étonnamment de la physiologie d'un homme.
D'autre part, la culture de la performance fonctionne en relatif. "Le plus gros possible" ou "la plus fine possible" n'implique pas de limite chiffrée, uniquement une limite physiologique. D'où les mannequins en "danger de mort", qui veulent descendre toujours plus bas dans la performance de la taille fine, ou le succès des spams "enlarge your penis" pour les hommes.
Les Grecs anciens appelaient "hubris" le fait de rompre l'harmonie universelle. D'une certaine façon, la culture de la performance est une culture de l'hubris. Ce qui peut expliquer le malaise que ressentent une partie des gens dans nos sociétés. D'autant plus qu'une grande partie de la mythologie grecque sert a mettre en garde contre l'hubris (typiquement l'Iliade et l'Odyssée) et que cette mythologie fait partie de notre culture. Logiquement cela provoque une dissonance cognitive.
Merci, j'ajouterais qu'en droit, hubris désigne les voies de faits brutaux et autres outrages, ramenant une nouvelle fois au "coup de sang" et à l'excès de testostérone (ou oestrogène, chuis pas sexiste mais c'est moins pertinent, le sujet ici étant la virilité/non virilité ;) ).
La boucle est bouclée !
Ça parle de gros pénis pour blaguer mais la vérité c'est que c'est pas un cadeau de l'avoir trop fourni.
Le gros pénis était associé au barbare, notamment perse. Le petit pénis était donc effectivement signe de virilité. Ceci dit, il s'agit d'une norme sociale, certainement d'influence masculine ; on pourrait se demander si la nature des femmes ne les appelait pas à d'autres préférences.
Je suis médiéviste à la base mais l'antiquité m'a toujours intéressé aussi. Mais en ce moment j'utilise mon master d'Histoire pour des conseils patrimoniaux dans le cadre de ventes immobilières. Voilà voilà
La culture de la performance est justement l'exact inverse, représentée par la devise des jeux olympiques modernes (datée du XIXème siècle) : "toujours plus vite, toujours plus loin, toujours plus haut".
Dans le cadre qui nous intéresse ça deviendrait "toujours plus fine, toujours plus gros".
La performance n'a pas de limite, dès que quelqu'un dépasse une limite, une nouvelle limite est créée qui demande à son tour à être dépassée. Or concernant le corps la performance pose rapidement des problèmes physiologiques et/ou psychologiques.
l'Iliade est une mise en garde contre l'hubris pour plusieurs raisons : Pâris enlève la belle Hélène et rompt l'harmonie universelle, qui veut qu'un couple reste uni. La guerre de Troie n'est qu'une longue et sanglante tentative de restaurer l'harmonie en ramenant Hélène auprès de Ménélas. Ensuite Agamemnon enlève Briséis et rompt de nouveau l'harmonie, qui veut qu'un butin soit partagé justement et qu'un partage juste soit respecté. La colère d'Achille est de l'hubris en réponse à cet hubris, provoquant la mort de son meilleur ami puis celle d'Hector. Etc, etc.
L'Odyssée, elle, est l'histoire d'un homme qui n'est pas à sa place dans le monde et qui lutte pour y retourner. Typiquement un hommage appuyé à l'harmonie, contre l'hubris qui aurait été de rester éternellement près de Circée.
Cette opposition harmonie/performance est latente dans notre société moderne et s'exprime parfaitement dans l'exemple de cette anecdote.
Mais j'aime avant tout apprendre et j'aime beaucoup ton commentaire qui fait montre d'une volonte de partage par des explication intelligibles et imagées. J'avoue surtout lire les commentaires sur SCMB plus que les anecdotes car le débat (pas le "ma perche est la plus grande, non c'est la mienne". Messieurs, si vous en aviez une si grande, vous n'auriez pas à sauter sur la première occasion venue de le dire à de parfaits inconnus) et toujours très enrichissant.
Ce que tu dis est aussi pertinent qu'enrichissant et, dans la limite de mes connaissances, parfaitement correct (mais il y a des choses que je n'avais pas conçu comme cela ! Étudiant(e)/Diplômé(e)/Passionné(e) de Lettres Classiques ?)
L'expression "avoir un physique intelligent" prend tout son sens dans cette anecdote...