Afin de lutter contre la résistance des bactéries aux antibiotiques, une équipe de chercheurs a mis au point une technique visant à supprimer la protéine responsable des mutations bactériennes, l’ADN translocase Mfd. Sans évolution rapide, les bactéries restent alors sensibles aux médicaments.
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C'est une équipe de chercheurs de la faculté de médecine de l’université de Washington aux États-Unis.
Voici le lien vers leur article si ça en intéresse certains : www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1097276518308475
Les antibiotiques ne provoquent pas la résistance aux antibiotiques. Ils sélectionnent les résistants. Si demain, tout le monde était infecté par le VIH sans traitement possible, seuls survivrait les 1,3% de personnes qui y sont naturellement résistantes plus les quelques personnes qui ne déclencheront pas le SIDA. Mais cette résistance était déjà présente. Mais comparé à nous, la résistance d'une bactérie lui coûte cher et des études ont montré que cette résistance disparaissaient lorsque les bactéries n'étaient plus soumises à l'antibiotique. Le meilleur moyen de limiter la résistance est donc de limiter leur utilisation et de ne pas tous les utiliser mais que certains qui sont conservés uniquement pour les bactéries multi-résistantes.
C'est pour ça qu'aujourd'hui on se retourne vers les phages, les virus bactériens, qui seraient des armes contre les bactéries avec un avantage crucial : ils sont en guerre depuis des milliards d'années avec les bactéries et évoluent aussi. Je vous laisse regarder une super vidéo qui parle de cet ami autrefois oublié : www.youtube.com/watch?v=YI3tsmFsrOg
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C'est une équipe de chercheurs de la faculté de médecine de l’université de Washington aux États-Unis.
Voici le lien vers leur article si ça en intéresse certains : www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1097276518308475
Les antibiotiques ne provoquent pas la résistance aux antibiotiques. Ils sélectionnent les résistants. Si demain, tout le monde était infecté par le VIH sans traitement possible, seuls survivrait les 1,3% de personnes qui y sont naturellement résistantes plus les quelques personnes qui ne déclencheront pas le SIDA. Mais cette résistance était déjà présente. Mais comparé à nous, la résistance d'une bactérie lui coûte cher et des études ont montré que cette résistance disparaissaient lorsque les bactéries n'étaient plus soumises à l'antibiotique. Le meilleur moyen de limiter la résistance est donc de limiter leur utilisation et de ne pas tous les utiliser mais que certains qui sont conservés uniquement pour les bactéries multi-résistantes.
C'est pour ça qu'aujourd'hui on se retourne vers les phages, les virus bactériens, qui seraient des armes contre les bactéries avec un avantage crucial : ils sont en guerre depuis des milliards d'années avec les bactéries et évoluent aussi. Je vous laisse regarder une super vidéo qui parle de cet ami autrefois oublié : www.youtube.com/watch?v=YI3tsmFsrOg
Sur le plan de la recherche des mécanismes biologiques, c’est une bonne trouvaille.
Mais sur le plan de l’application j’ai un gros doute.
Comment tu changes l’ADN de toutes les bactéries qui traînent dans la nature ?
Et si on parle de leur environnement, d’un ADN extérieur qui les influencerai, comment on change l’environnement (c’est à dire la nature, où on pulvérise des antibiotiques partout)
Et si l’environnement c’est un être humain... j’imagine que son ARN T lui sert à autre chose.
Bref je comprends pas la mise en pratique.
Sans mutation rapide, la bactérie ne développe pas de résistance aux antibiotiques.
Par le jeu de l'évolution et de l'expansion rapide des bactéries (prolifération très rapide = beaucoup de mutations = les plus fortes restent en vie), ces dernières survivent de mieux en mieux à un environnement antibiotique, d'où la résistance aux antibiotiques que l'on connait aujourd'hui. Si on les empêche de muter, on les empêche de "résister". On connait maintenant ce qui leur permet de muter ou du moins ce qui déclenche les mutations. Reste à savoir comment l'enlever ou le supprimer. Il s'agit tout de même d'une avancée car on s'obstine à faire des antibiotiques de plus en plus puissants mais dont les effets sont de plus en plus faibles à cause de ces mutations bactériennes.
Certains scientifiques parlent même d'épidémies mondiales de certaines maladies aux alentours des années 2050 si la résistance continue de s’accroître.
J'invite les experts bactériologues à me corriger :)
Ca me parait risqué, bidouiller le vivant n'a jamais apporté que des problèmes.
Et si ça marchait et que des survivantes à ce traitement se répandaient dans l'environnement? Le cycle naturel des bactéries qui sont indispensables (autant que les végétaux, les champignons et les animaux) risque de s'en trouver perturbé, sauf que les champignons, végétaux et animaux ont besoin des bactéries pour survivre, pas l'inverse (à quelques exceptions près, comme les bactéries qui vivent dans nos intestins)
Je trouve ça inquiétant mais bon, on arrête pas le progrès, c'est un fait.
Attention, l'ADN translocase Mfd n'est pas une protéine mais un acide nucléique !
Si cela permet d'en utiliser moins en jouant sur la présence d'une protéine à l'intérieur d'un organisme cible c'est à dire un humain, je crois que justement on préservera un peu mieux notre environnement.
En vrai, je suis pessimiste, si ça marche pas et que ça nous pète à la gueule, bon ben je m'y attendais, mais si ça marche, je serai heureux, contrairement aux optimistes qui se disent que ça va marcher, mais que quand ça marche pas pètent un fusible! ^^
L'avenir nous le dira.
L'avenir nous le dira aussi :)
www.ncbi.nlm.nih.gov/m/pubmed/22904071/
Ou alors, tous les articles scientifiques trouvés sur le web font l’erreur.
Par exemple :
« En cas d’anomalie, une autre protéine devient un acteur central du processus : Mfd (mutation frequency decline).
Mfd appartient à une super famille d’ADN translocases ATP dépendantes.
www.biofutur.com/Nanomanipuler-l-ADN-pour-mieux-comprendre-sa-reparation
Il faut aussi tenir compte qu'en plus de l'apparition spontanée de résistance, de nombreuses bactérie deviennent résistantes par transfert de gènes inter-espèces. Je ne connais pas tous les modes mais notamment par échange de plasmides (des "chromosomes" circulaires independants: fr.wikipedia.org/wiki/Plasmide?wprov=sfti1) ou par des virus qui transportent des portions d'ADN (comme erreur ou effet secondaire de leur mécanisme de réplication)