La génération la plus décimée par la Première Guerre mondiale en France fut la génération 1894. Avant la guerre, 28% des hommes furent victimes de mortalité infantile et juvénile, et 26% supplémentaires furent victimes de la guerre. En 1918, alors qu'ils auraient eu 24 ans, 52% des hommes nés en 1894 étaient morts.
Cette surmortalité s'explique notamment par le fait qu'ils furent envoyés au front sans véritable expérience militaire, puisqu'ils furent formés à la va-vite pour combler les vides dans les effectifs, dus aux pertes catastrophiques subies entre août et septembre 1914.
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Il faut comprendre plusieurs choses concernant cette guerre : c'est un conflit monté de toutes pièces (ici certains s'empresseront de parler de complotisme et s'il le faut je me forcerai de réunir et d'apporter une liste de sources à ceux qui ne sont pas fichus de chercher par eux-mêmes).
Dans les faits ni les Allemands ni les Français ni aucune autre nation ne s'en est bien tirée ; les seuls bénéficiaires ce sont les banquiers, les armateurs et tous les métiers parasitaires qui tirés profit des tensions ethniques et du chauvinisme, attisant les conflits et les crises. Les nations belligérantes sont les grandes perdantes de ce conflit ; c'est la jeunesse — donc l'avenir du pays — qu'on a sacrifié, c'est la main-d'œuvre ouvrière, artisane et paysanne, dont l'essentiel de l'économie et du savoir technique. Enfin — et surtout — c'est la France profonde, qui allait à la messe hebdomadairement, qui travaillait la terre à la force de son corps, qui aimait charnellement la terre de ses pères qui fut sacrifié. Le malheur d'une guerre, c'est que ce sont toujours les plus braves et patriotes individus qui meurent tandis que la vermine et les couards y survivent. C'est la France des « terroir, béret, bourrées, binious, franchouillarde et cocardière » (cf. BHL) qui est tombée dans les tranchées.
Sur les plaques de commémoration de monuments aux morts de certaines communes figurent parfois des dates d'âges à la suite des listes de noms et, en effet, la moyenne d'âge n'est généralement pas très haute.
Combien de vies sacrifiées au cours du siècle passé qui, quand je vois l'évolution de notre pays, de notre continent et du monde, soulève en moi un élan de profonde rancœur à l'égard de tous ceux qui ont poussé à l'affrontement, tous ceux qui étaient à l'abri ou fuyaient le devoir et de tous ceux qui aujourd'hui, par leurs attitudes, bafouent la grandeur de ces hommes morts pour défendre des valeurs qui sont foulées aux pieds chaque minute qui passe en quelque endroit de notre beau pays. Je pense que si ces gars revenaient à la vie, ils rageraient d'être morts pour « ça » et, voyant le niveau de dégénérescence de la jeunesse, commenceraient par nous foutre à tous un bon coup de pied au derrière !
Quand on organise des courses festifs ou qu'on chante gaiement sur des tombes, qu'on déshonore le devoir de mémoire et travesti l'histoire, qu'on vandalise de mille façons la mémoire de nos aïeux, je me dis 1) qu'on devrait construire des camps de tortures pour ceux qui méritent plus que la peine de mort ; 2) que les gens sont vraiment lobotomisés et ignares pour subir tant d'affronts sans broncher ; 3) qu'il faut être d'une patience et d'un calme monastiques quand on ne répond pas au profil du point numéro 2.
La conscription, quoi... quelle horreur ce truc!
Je signale au passage qu'à l'époque de la grande guerre, quand on était appelé sous les drapeaux, ne pas se présenter à la caserne attitrée était passible de peine de mort.
Après la 2GM, on risquait juste la taule! ^^
Y'a 10 ans, j'ai réécrit "la marseillaise" à ma sauce, (c'était gratiné, style: AUX RAMES, citoyens, DONNEZ nous vo't pognon...)... et en ai scotché des exemplaire partout, y compris sur le monument aux morts... (si vous voulez j'ai le truc en entier, je l'ai en mémoire, ça ne s'oublie pas une connerie pareille...)
Je le regrette vraiment avec le recul (sauf pour en avoir scotché sur la banque ^^) car entre temps, j'ai un peu cherché à comprendre ce qui s'est passé... je me dit que c'est surtout les vivants que ça a choqué mais je n'aurai la vérité que le plus tard possible^^.
Sauf mon arrière grand père
Le nombre de filles à consoler pour ceux qui restaient ... oulala..
Et la Grippe Espagnole de 1918-1919 a dûe en tuer encore plus!
J'avais vu un exemple similaire chez les russes: un homme russe né en 1923 avait seulement 20% de chances d'être encore en vie en 1946! Ça donne froid dans le dos.
Tain j'y comprends plus rien moi.
-Allez hop, demi-tarif pour monsieur-dame! ;)