Le caporal Peugeot est considéré comme le premier mort militaire français de la Première Guerre mondiale. Le 2 août 1914, des cavaliers « prussiens » violent la frontière française. Peugeot les somme d’arrêter quand un officier allemand le tue. L’Allemagne ne déclara la guerre que le lendemain.
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On peut aussi penser à la concurrence des mémoires, à leur hiérarchisation, à leur marchandisation ou encore leur instrumentalisation avec pour leitmotiv lors de débat un "n'oublions jamais !" injonctif, culpabilisant, un "n'oublions jamais" qui dédouane du présent, tant usité qu'on fini par l'avoir en aversion.
N'oublions jamais ? On a fait que ça ! Il n'y a qu'à voir le présent (et je ne parle pas que des guerres).
Après, dans mon décompte, jai donné le nombre de victimes des deux camps dans un ordre décroissant. Je n'ai pas dit les alliés ou la France ont perdu tant de personne, je n'ai pas dit l'Allemagne ou l'Axe est responsable d'un tel nombre de perte. C'est un mélange de toutes les victimes de la guerre. Donc je n'arrive pas à comprendre à quel moment on peut penser que mon commentaire inviterais à une quelconque vengeance !
Merci quand même !
En 2018, un siècle après la fin de la Première guerre mondiale, on ne connait toujours pas précisément les noms des quelque 45 000 soldats africains morts ou disparus à Verdun, au Chemin des Dames, aux Dardanelles... Ce que l’on sait, c’est que l'Afrique a payé un lourd tribut dans ce conflit sur le sol européen. Entre 1914 et 1918, la France a envoyé au front 500.000 soldats venus des colonies.
Ils s’appelaient Ouédraogo, Traore, Ouattara, Belkacem ou Harbi mais aucun monument aux morts ne recense leurs noms. Environ 400.000 soldats africains, dont 172.000 Algériens ont été recrutés au cours de la Première guerre mondiale, dont plus de 60.000 en 1915-1916, pour compenser les lourdes pertes de l'armée française. Au total, «l’armée d’Afrique» a perdu près de 45 000 hommes, ce qui représente un peu plus de 3% des morts français de la Grande guerre.
Soutenu par son empire, la France a pourtant longtemps occulté la mobilisation de ces hommes venus d’Afrique. Le continent noir a fourni à la France 165.000 citoyens de l’Afrique Occidentale française (AOF), 18.000 de l’Afrique Equatoriale française (AEF), plus de 172.000 Algériens musulmans, près de 100.000 Tunisiens et Marocains, et 40.000 Malgaches. Ils ont été engagés à la fois sur le front de France, aux Dardanelles et sur le front d’Orient (les Balkans).
Incorporés dans les bataillons dits de «tirailleurs sénégalais», ces hommes étaient originaires des pays qui constituaient alors l’Afrique Occidentale française (regroupant les actuels Sénégal, Côte d’Ivoire, Bénin, Guinée, Mali, Burkina Faso, Niger, Mauritanie et Madagascar). Au moins 30.000 d’entre eux ne sont pas rentrés et 36.000 ont été blessés.