Après un assaut durant la Première Guerre mondiale, Henri Herduin, l'un des lieutenants rescapés, fut condamné à être fusillé sans aucune forme de jugement. Face à l’émoi du peloton, il dirigea lui-même sa propre exécution après un discours d'encouragement aux troupes.
Commentaires préférés (3)
L'anecdote porte à confusion. J'ai du lire la 1er source pour comprendre.
Il n'a pas été fusillé après un assaut, son régiment a subit un bombardement puis un assaut allemand, n'ayant plus que 40 hommes il décida de se retirer pour rejoindre un bataillon proche de là. L'officier commandant de ce bataillon refusera de les intégrer et ordonnera de reprendre leur position, conscient que c'était impossible avec seulement 40 hommes le sous-lieutenant n'exécutera pas l'ordre pour se retirer dans une caserne.
C'est là son erreur et la raison de sa condamnation.
En gros il est fusillé pour abandon de poste et non après un assaut.
La justice militaire est à la justice ce que la musique militaire est à la musique.
Georges Clemenceau
Il avait le soutient de ses hommes, de son peloton, des "cadres" présents sur place (médecin, prêtre, supérieur hiérarchique etc.).
Le nom de l'homme (décoré) ayant prononcé sa condamnation : colonel Bernard
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L'anecdote porte à confusion. J'ai du lire la 1er source pour comprendre.
Il n'a pas été fusillé après un assaut, son régiment a subit un bombardement puis un assaut allemand, n'ayant plus que 40 hommes il décida de se retirer pour rejoindre un bataillon proche de là. L'officier commandant de ce bataillon refusera de les intégrer et ordonnera de reprendre leur position, conscient que c'était impossible avec seulement 40 hommes le sous-lieutenant n'exécutera pas l'ordre pour se retirer dans une caserne.
C'est là son erreur et la raison de sa condamnation.
En gros il est fusillé pour abandon de poste et non après un assaut.
La justice militaire est à la justice ce que la musique militaire est à la musique.
Georges Clemenceau
Il avait le soutient de ses hommes, de son peloton, des "cadres" présents sur place (médecin, prêtre, supérieur hiérarchique etc.).
Le nom de l'homme (décoré) ayant prononcé sa condamnation : colonel Bernard
Plus sérieusement ils y a eu deux victimes de cette tragédie et des ordres idiots du gradé : les sous lieutenants Millant et Herduin.
Tous deux étaient ensemble depuis le début de cette affaire, se sont concertés sur la décision de se replier pour ne pas mourir inutilement.
Mais le général tenait absolument à perdre des hommes pour rien.
Sans vouloir t'offenser, puis-je émettre un avis sur la forme de ton commentaire ? Sans ponctuations, il a été difficile à lire. Il m'a fallu quelques fois revenir en arrière et relire en imaginant moi-même la ponctuation... ;-)
Je vois les erreurs maintenant.
Ce lieutenant eut le tord de revenir vivant. Il s’était replié stratégiquement (je crois qu'il avait plus de munition). On l’exécuta illégalement pour l'exemple. Il eu le temps d’écrire à sa mie et mourut canardé par le peloton sous ses propres ordres, après un discours enflammé de soutien a ses camarades pour la suite de la guerre. Faut trouver la force morale !
La logique militaire de l'époque, faites par des planqués justement, parrait absurde, mais elle ne s'est pas contentée de la première guerre mondiale, le "PAS UN PAS EN ARRIERE" se retrouve aussi dans la seconde...
La notion de retraite stratégique est admise aujourd'hui, mais le pire, c'est qu'elle était aussi admise jusqu'au 19ème siècle, les connards l'ont juste oubliée pendant 50 ans en confondant les humains avec des robots bien obéissants que l'on peut remplacer/fabriquer/réparer.
On peut être patriote jusqu'au bout des tifs sans pour autant se faire tuer pour rien, l'anecdote le montre bien :(
Ton grand pere m'aurait hurlé dessus. Pour ma part en cas de guerre, hors de question que je reste dans les parages !
Cette annecdote se fait le spectre de 2 réalités lors de la première guerre mondiale.
Il importe de faire la distinction entre "fusillés" (actes individuels) et "mutins" (actes collectifs). La plupart des fusillés l’ont été en 1914 et 1915 (des soldats sont fusillés pour des raisons diverses, parfois bien éloignées de toute idée de mutinerie), tandis que les grandes mutineries ont eu lieu en mai-juin 1917.
Le traitement des mutineries par la hiérarchie (soldats dégradés, fusillés, envoyés à une mort certaine dans des assauts impossibles…) a contribué aux séquelles psychologiques de cette guerre.
Le service militaire obligatoire remonte quasiment au siècle dernier désormais. La mentalité était différente. Par ailleurs, à cette époque, on attendait du simple appelé ou même bidasse qu'il obéisse aux ordres car la moindre hésitation remet en péril la sécurité de tout le groupe voir plus. Les schémas d'armée étaient plus massif.
Ex : demain, vous devez aller au restaurant en famille 2 parents et 2 enfants. Si 1 parent choisi ca va vite, si les 2 il faut se décider si on inclus les enfants, il faut prévoir la sortie une semaine avant. D'ou l'intérêt de limiter les donneurs d'ordre et les questions à poser si elles ne sont pas stratégiques ou vitales.
Aujourd'hui le schéma d'armée prévoit des unités moins importantes avec des militaires plus multitaches et mieux équipés. Ils ont plus d'autonomie dans la manière d'accomplir leur mission. Cependant seul le chef de groupe pose une question au chef de section, qui la pose au chef de bataillon et ainsi de suite.
"réfléchir c'est désobéir" est une manière simple de rappeler qu'un militaire obéit à ses chefs qui réfléchissent à la mission et à la manière de la mener et que bien souvent plus on descend dans la chaine de commandement et plus la vision est "étriquée" car on n'a pas toutes les cartes en main (au sens figuré comme au sens propre).