La première bible de Gutenberg, la B42, fut éditée en 180 exemplaires dont 30 sur vélin, obtenu à partir de la peau de veau mort-né ou tué peu après leur naissance. Pour obtenir un exemplaire de la B42, 170 veaux étaient nécessaires, il fallut donc environ 5000 veaux pour toutes les réaliser.
Commentaires préférés (3)
Tout ça pour juste 30 bibles.
Pour ceux qui ont la flemme de lire les sources, il y a un excellent exemple d'un ouvrage que beaucoup de gens ont apprécié :
"Quand Harry Potter prépare ses fournitures scolaires pour aller Poudlard, il achète du «Parchemin et des plumes».
Les élèves de Poudlard utilisent du parchemin pour leurs devoirs, admettons que chaque élève utilise en moyenne l’équivalent de 10 feuilles par semaine. Des sites de fans estiment à 280 le nombre total d’étudiants répartis dans les différentes maisons.
En comptant 36 semaines de cours et étant donné qu’on peut extraire en moyenne 4 pages de format standard de la peau d’un seul mouton, on peut évaluer qu’une école comme Poudlard consomme les peaux de 25 200 moutons par an.
On peut en déduire qu’il doit y avoir souvent du ragoût de mouton au menu de la cantine à Poudlard…"
Vous regardez la saga Harry Potter différemment ;)
Après, quand on voit les dégâts que fait l'industrie papetière actuelle pour répondre à nos besoins colossaux, c'est pas jolijoli non plus.
Pour l'anecdote, ça se fait encore, le parchemin, justement parce qu'on a des peaux, et pour les percussions aussi, rien ne vaut une peau de chèvre. Avant, on ne fabriquait pas que des bouquins avec ça, on faisait aussi des fenêtres, des abats jours, des couvertures, des fringues bien évidemment... plein de choses!
De tous les exemplaires de "Bible de Gutenberg" imprimées sur vélin ( certaines sources parlent de 45 exemplaires), 17 sont arrivés jusqu'à nos jours, mais seuls trois sont en parfait état: Un exemplaire à la Bibliothèque du Congrès des États-Unis, un autre à la Bibliothèque Britannique, et le dernier à la Bibliothèque nationale de France.
Alors que la "Bible de Gutenberg" est présenté comme le premier livre imprimé (en Europe), il semble en réalité, que Gutenberg avait déjà imprimé le "missel de Constance", quelques années auparavant (1449-50).
Il n'existe aujourd'hui que trois ou quatre exemplaires ( les sources divergent).
Une source récente ( non référencée) signale cependant que le missel de Constance ne peut pas être antérieur à 1473, de par la composition du papier.
Si Gutenberg est considéré comme "l'inventeur" de l'imprimerie, la réalité est bien différente. Elle existait déjà depuis des siècles en Asie ( Chine, Corée) et en veut pour preuve, une impression du Sutra du diamant (texte Bouddhiste) daté de 868, provenant des Manuscrits de Dunhuang, découverts dans les grottes de Mogao.
Les caractères utilisés par les Chinois et Coréens pouvaient être en bois ou en bronze.
Le vélin ( d'origine animale et pas forcément issu de veau) ne doit pas être confondu avec le papier vélin, inventé à la fin du 18eme.
Tous les commentaires (35)
5000 veaux en trois ans dans une ville de la taille de Mayence, ce n'est pas beaucoup, finalement. À cette époque, le papier était lui aussi très cher, Gutenberg n'a lancé son travail qu'après qu'une souscription ait été entièrement couverte. Pour info, le futur pape Pie II n'a pas réussi à s'en procurer un exemplaire, tellement la fabrication était "tendue".
Pauvre animaux... l’Homme est horrible
Tout ça pour juste 30 bibles.
Pour ceux qui ont la flemme de lire les sources, il y a un excellent exemple d'un ouvrage que beaucoup de gens ont apprécié :
"Quand Harry Potter prépare ses fournitures scolaires pour aller Poudlard, il achète du «Parchemin et des plumes».
Les élèves de Poudlard utilisent du parchemin pour leurs devoirs, admettons que chaque élève utilise en moyenne l’équivalent de 10 feuilles par semaine. Des sites de fans estiment à 280 le nombre total d’étudiants répartis dans les différentes maisons.
En comptant 36 semaines de cours et étant donné qu’on peut extraire en moyenne 4 pages de format standard de la peau d’un seul mouton, on peut évaluer qu’une école comme Poudlard consomme les peaux de 25 200 moutons par an.
On peut en déduire qu’il doit y avoir souvent du ragoût de mouton au menu de la cantine à Poudlard…"
Vous regardez la saga Harry Potter différemment ;)
Après, quand on voit les dégâts que fait l'industrie papetière actuelle pour répondre à nos besoins colossaux, c'est pas jolijoli non plus.
Pour l'anecdote, ça se fait encore, le parchemin, justement parce qu'on a des peaux, et pour les percussions aussi, rien ne vaut une peau de chèvre. Avant, on ne fabriquait pas que des bouquins avec ça, on faisait aussi des fenêtres, des abats jours, des couvertures, des fringues bien évidemment... plein de choses!
"Ipicus, Saladus! Papyrus!" et hop, on a du parchemin!
En tout cas, tu m'a bien fait rire :)
D'ailleurs du fait de sa valeur historique et de sa rareté, cette Bible vaut chère sur le marché. Un des exemplaires a notamment été vendu 1,8 millions d'euros à un musée.
Donc vérifiez bien les bibliothèques la prochaine fois que vous irez chez Mamie !
De tous les exemplaires de "Bible de Gutenberg" imprimées sur vélin ( certaines sources parlent de 45 exemplaires), 17 sont arrivés jusqu'à nos jours, mais seuls trois sont en parfait état: Un exemplaire à la Bibliothèque du Congrès des États-Unis, un autre à la Bibliothèque Britannique, et le dernier à la Bibliothèque nationale de France.
Alors que la "Bible de Gutenberg" est présenté comme le premier livre imprimé (en Europe), il semble en réalité, que Gutenberg avait déjà imprimé le "missel de Constance", quelques années auparavant (1449-50).
Il n'existe aujourd'hui que trois ou quatre exemplaires ( les sources divergent).
Une source récente ( non référencée) signale cependant que le missel de Constance ne peut pas être antérieur à 1473, de par la composition du papier.
Si Gutenberg est considéré comme "l'inventeur" de l'imprimerie, la réalité est bien différente. Elle existait déjà depuis des siècles en Asie ( Chine, Corée) et en veut pour preuve, une impression du Sutra du diamant (texte Bouddhiste) daté de 868, provenant des Manuscrits de Dunhuang, découverts dans les grottes de Mogao.
Les caractères utilisés par les Chinois et Coréens pouvaient être en bois ou en bronze.
Le vélin ( d'origine animale et pas forcément issu de veau) ne doit pas être confondu avec le papier vélin, inventé à la fin du 18eme.
-AILLEU!! Non mais qu'es ce qui vous prend???
-C'est pour écrire une lettre d'amour!
-Oui ben je vous aime pas!
Mais on utilisait surtout la peau de mouton, et "seulement 30 bibles" c'est le travail de plusieurs années de dizaines de copistes.
Tout était hors de prix par rapport à notre vie d'aujourd'hui, mais la diffusion des livres religieux a toujours été une priorité des hiérarchies religieuse. Les premiers Corans étaient gravés sur des os de Camélidés (traités façon "ivoire"), et ça ne choquait personne, les maximes de Bouddha étaient imprimées sur du papier à base de feuilles de muriers, on faisait avec ce qu'on avait
Il est vrai qu'à cette époque on mangeait essentiellement surtout du pain et des légumes dans les classes populaires, et du poulet, du porc ou du mouton (je ne sais pas dans quel ordre, mais dans la plupart des langues européennes, le mot boucher vient de "bouc") chez les gens plus aisés
Les bovins c'était pour le lait des vaches (fromage) et la force des bœufs (remorquage et labourage), les équidés c'était pour le transport
En peau de veau ça va encore mais il existe de nombreux livres reliés en peau humaine, et principalement la peau de femme...
J'ai vu bon nombre d'oiseaux dans des centres de soin avec des plumes arrachées par un chien : au bout de 3 mois les plumes repoussaient et hop ça revole.
Par contre, il y a des plumes qui une fois arrachées ne repoussent pas. On les trouve sur les ailes et certaines sur la queue si je ne me trompe pas. Tous le reste repousse à volonté.
Mais 5 000 c'est tout de même énorme car les troupeaux n'était pas aussi grand que maintenant. Et même si ce n'est "que" 5 par jours, se dire qu'il en faut 170 juste pour 1 seul exemplaire, je trouve ça énorme :)
Je ne suis pas un spécialiste, donc je lance une demande de confirmation à la cantonade : pour moi, si l'on veut faire de la production de lait, il faut bien tuer le veau, non? Sinon la plupart du lait sert à élever le veau. Dans ce cas là, la production de vélin pourrait se faire avec un sous-produit de la production laitière, sans impliquer de tuer ces veaux juste pour l'édition... Je bois du lait et mange de la viande, et serais pourtant incapable de tuer quoique ce soit plus gros qu'un insecte. Si je ferme les yeux, je ne nie pas la dure réalité des morts qu'implique mon mode de vie.
Si la mort devient de plus en plus inacceptable dans notre société, c'est évidement un signe de progrès. Mais il faut aussi comprendre de la valeur de la mort était toute autre avant de XXeme siecle. Par exemple le mathématicien Euler, du temps de Napoleon, a eu 13 enfants, et seuls 5 ont atteint l'age adulte. La mort faisait bien plus partie du quotidien, et donc le sort de ces veaux devaient encore moins compter à l'époque, que compte maintenant le sort des veaux des vaches laitières.