D’après certaines études scientifiques, le sucre serait plus addictif que la cocaïne. Ainsi, sur 100 rats pouvant choisir entre la cocaïne et le sucre, 94 vont développer une addiction au sucre. Cette addiction alimentaire serait connue et favorisée par les industriels qui rajoutent du sucre dans des plats salés.
Cette addiction reste toutefois débattue dans la communauté scientifique.
Tous les commentaires (39)
Il y a quelques années , j'avais échangé avec un addictologue clinicien suite à cet article de l'université de Bordeaux : journals.plos.org/plosone/article/file?id=10.1371/journal.pone.0000698&type=printable
Il m'avait dit ne pas être au courant de ces résultats mais que s'ils s'avéraient, alors ce serait une potentielle avancée pour la lutte contre l'addiction à la cocaïne. Il faut préciser que la cocaïne est une substance qui n'entraîne pas d'addiction physique mais une très forte dépendance psychologique. Ce serait une avancée dans la mesure où il m'a expliqué que l'on savait soigner l'addiction aux sucres mais pas celle à la cocaïne. Dernière précision suite à des commentaires, une addiction est bien sûre liée à la substance consommée et ses effets psychotrope et physique mais aussi liée à la personne en situation d'addiction. On est loin d'être tous égaux devant les risques d'addiction. On peut avoir une addiction aux sucres au même titre qu'une addiction aux écrans ou au cannabis avec les mêmes effets délétères sur la vie sociale, morale et psychologique. Alors je pense que dire que l'addiction aux sucres n'existe pas c'est dénigrer les personnes qui en sont atteintes tout comme les discours du genre "arrête de fumer c'est qu'une question de volonté".
Je vous conseil a tous ce documentaire sur YouTube il est incroyablement bien fait je trouve youtu.be/WuWAlXkGbCg
link.springer.com/article/10.1007/s00394-016-1229-6?referrer=yahoo en parle un peu).
Bah il se trouve que l'addiction est plutôt bien défini en science, notamment sur l'aspect neurobiologique. C'est pas mon domaine, mais il existe une littérature assez importante sur le sujet (d'ailleurs l'article que j'ai citéEn gros, on parle d'effet neurobiologique entrainant des circuit de récompenses (principalement lié à la dopamine) quand on a un certain comportement. Ensuite, pour parler d'addiction, il faut que la reproduction de ce comportement s'opère malgré des coûts importants, sans autre bénéfice que l'activation du circuit neurobiologique, c'est à dire qu'il y ait un besoin de prise, et une difficulté à se limiter. Dans le cadre de ces expériences, on envoie par exemple des chocs électriques ou du poison rendant nauséeux aux rats voulant consommer le produit. Enfin, il y a aussi l'effet de sevrage qui a des conséquences psychologique et physique plus ou moins importantes.
Bien sûr, il ne s'agit pas la d'une définition propre (à nouveau, c'est pas mon domaine), mais la littérature existe, et si tu sais lire l'anglais, tu devrais trouver des réponses plus formels ! (Peut-etre la par exemple www.nature.com/articles/npp2009110)
Je vous conseille un documentaire bien fait, c'est certes assez long mais comme on dit plus c'est long...
youtu.be/TbM5SJ5D8vA
C'est plutôt effrayant sur notre façon de consommer et surtout comment nous sommes influencé (et pas simplement par de la pub) mais ça pose certaines réflexions, a chacun d'y apporter sa réponse.
Hello merci pour ce documentaire, mais malheureusement le sucre rend addictif ! moi ça fait longtemps que j'ai arreté les sodas, ça ne désaltère pas et pour trouver quelque chose de non sucré, c'est super compliqué! du coup cuisine maison meme le pain, les pates à pizz, etc.
C est assez impressionant l'écart entre la cocaïne et le sucre quand même c'est ÉNORME
C'est très exactement comme ça que le sucre agit et crée (dans certains cas) une dépense. Il n'y a pas que ça bien sûr, mais ça fait parti des phénomènes qui sont à l'œuvre lors de sa consommation.
En synthétisant l'article cité plus bas ça donne: Activation du système de dopamine mésolimbique (système de récompense), sollicitation des neurones dopaminergiques et activation de la sensation de plaisir. Apprentissage rapide visant a renforcer le comportement menant à une recherche accrue de l'aliment.
trustmyscience.com/comment-sucre-agit-sur-cerveau/
Le servage a des conséquences physiques et psychiques significatives et est relativement compliqué. Dépression, agressivité, etc.
Bref, je ne suis pas en train dire que se sevrer du sucre est aussi complexe/violent que de se sevrer d'une drogue dure, et je sais qu'il y a controverse quand au fait que le sucre est un aliment. Mais force est de constater qu'à part ça.. il a tout d'une drogue.
Concernant la définition de la dépendance, elle a été très bien expliquée précédemment. C'est de cette base que part ma réflexion. Elle m'a l'air peu sujette à discussion quand on se cantonne au domaine de la biologie et de la médecine qui a priori nous concerne ici. Et oui à l'époque contemporaine, enfin bon...
"Qu'est ce qui est plus fort" ? Bah les marqueurs de la dépendance tels qu'ils apparaissent dans la définition, le besoin ressenti et la difficulté à se limiter malgré les conséquences physiques, psychologiques et sociales entre autres.
"Sur quel critères je me base" ? Le bon sens, la logique, l'observation et l'avis argumenté de nombreux spécialistes en biologie et en médecine.
Alors ensuite tu n'as peut être pas compris mais je parle de "vérités" et de "faits" prouvant le danger des différentes substances amenant à la dépendance. Je ne pense pas avoir besoin d'en citer...
Les "conneries" c'est comme je l'ais écrit la "diabolisation" utilisée parfois comme prévention. (fumer un joint amène forcément aux drogues dures, la cocaïne rend accro dès la première prise, les drogues empêchent d'avoir une activité professionnelle et une vie sociale etc) ou donc "le sucre est plus addictif que la cocaïne"
Donc pour me répéter...je pense que les dangers liés aux différentes substances addictives sont suffisamment importants pour que leur exposition claire suffise en terme de prévention et que l'on a pas besoin d'en inventer d'autre ou de déformer la réalité (celà pouvant être m^me contreproductif). Sachant que la prévention aura dans tous les cas un effet limité.
L'accoutumance ne pousse pas à reprendre du produit mais à en prendre plus pour ressentir le même effet.
La comparaison entre le sucre et la cocaïne s'arrête précisément sur cette notion puisque la cocaïne génère dépendance et accoutumance là où le sucre génère dépendance mais pas accoutumance ou du moins pas à ma connaissance et certainement pas dans les mêmes proportions.
Là où je rejoins ce commentaire, c'est que la dépendance à un élément nécessaire et important de la vie, le sucre, n'est grave qu'en cas d'excès. A contrario, la dépendance à un élément non nécessaire et néfaste à la vie, la cocaïne est préoccupante dès la première prise.
Quelques affirmations aussi sans démonstrations...
Pour en revenir à l'addiction, la dépendance aux sucres raffinés et de synthèse existe même dans l'article sur mythe et réalité cité plus haut:
"En fait, la dépendance au sucre ressemblerait davantage à une dépendance à la caféine ou à la nicotine qu'à une dépendance à la cocaïne ou à l'héroïne". Donc je comprends qu'il y est débat sur le potentiel addictif du sucre par rapport à la cocaïne (même si pour moi c'est pas le sujet de les comparer sachant qu'il existe des consommateurs occasionnels de cocaïne et des gens qui ne peuvent pas rester une heure sans leur dose de sucres) mais on ne pas nier la dépendance aux sucres (notamment de synthèse).
D'autre part je parle de biologie et de médecine pour cadrer la définition de la "dépendance" puisque c'est vrai que cette notion existe dans beaucoup de domaines comme par exemple le droit à l'époque médiéval, et que visiblement il faut bien insister même sur les évidences.
Evidence comme par exemple souligner que l'expression de mon avis ne suit pas une démarche scientifique. Sans déconner...
De plus il me semble que personne ICI ne vient nier l'existence de la dépendance au sucre, que moi-même j'en parle à de nombreuses reprises. Par contre il est tout a fait possible de la nier ou de la remettre en cause, ce que font de nombreux scientifiques études à l’appui. Mais c'est sans doute qu'ils n'ont pas lu l'article sur mythe et réalité que tu cites.
Le truc c'est que tu parles de "définition de la dépendance bien expliquée précédemment et peu sujette à discussion" or cette définition convient aux 2 substances dont on parle, donc ça ne fait pas avancer le débat.
Ensuite tu parles "de verités et de faits prouvant le danger des différentes substances amenant à la dépendance" or ça n'est pas du danger que née la dépendance (plutôt l'inverse) et dans la mesure ou ca peut s'appliquer aux 2 substances, on n'avance pas.
Et tu conclus globalement par un "c'est évident" or s'il y a débat ici comme dans la communauté scientifique c'est bien justement parce que rien n'est évident.
Bref, j'arrete là ce débat stérile. Si les pro n'arrivent pas a se mettre d'accord c'est pas ici qu'on trouvera la solution :D
2ème phrase : étonnant également... Nous mettons toujours la même dose de sucre dans les plats et nous ressentons toujours le même effet sucrant, non ?