Le corps diplomatique, outre l'immunité de juridiction, jouit de 4 autres privilèges : l'inviolabilité personnelle, l'exemption de fiscalité, l'exemption des droits de douane et la liberté de déplacement. Ces privilèges et immunités sont précisés par la Convention de Vienne de 1961.
La Convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961 nuance l'immunité de juridiction qui n'est pas absolue. Les crimes internationaux sont exclus de cette immunité (ex : crime de guerre). Par ailleurs, même en cas de rupture des relations diplomatiques ou de conflit armé, la sécurité du corps diplomatique doit être assurée par l'Etat accréditaire.
Commentaires préférés (3)
Pour l'immunité juridique je comprends qu'un diplomate ne doit pas risquer d'être incapable de remplir sa tache par l’entremise de complications juridique (qui peuvent facilement être falsifiées ou montées de toutes pièces), par contre je comprends pas vraiment l'exemption fiscale.
A part avoir un pur privilège de position sociale, je vois pas en quoi payer ses impôts comme tout le monde va gêner un diplomate dans l'exercice de ses fonctions.
Si quelqu’un à une information ou au moins un argument convainquant sur le sujet ?
Cela est je pense pour limiter les risques de pressions du pays hôte sur les diplomates.
La fiscalité est un outil de pression très efficace, il n'y a qu'à voir comment les États-Unis l'utilise.
De plus soumettre quelqu'un à la fiscalité implique que l’État ait un droit de regard sur les affaires privés de l'individu, ce qui est totalement incompatible avec le travail d'un diplomate.
Même problématique avec les ambassades, qui sont sur le sol d'un état mais sont considérées comme le territoire de l'état qu'elles représentent (illustré par l'affaire de Julian Assange par exemple).
Je ne sais pas si c'est convainquant mais c'est un argument !
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Pour l'immunité juridique je comprends qu'un diplomate ne doit pas risquer d'être incapable de remplir sa tache par l’entremise de complications juridique (qui peuvent facilement être falsifiées ou montées de toutes pièces), par contre je comprends pas vraiment l'exemption fiscale.
A part avoir un pur privilège de position sociale, je vois pas en quoi payer ses impôts comme tout le monde va gêner un diplomate dans l'exercice de ses fonctions.
Si quelqu’un à une information ou au moins un argument convainquant sur le sujet ?
Cela est je pense pour limiter les risques de pressions du pays hôte sur les diplomates.
La fiscalité est un outil de pression très efficace, il n'y a qu'à voir comment les États-Unis l'utilise.
De plus soumettre quelqu'un à la fiscalité implique que l’État ait un droit de regard sur les affaires privés de l'individu, ce qui est totalement incompatible avec le travail d'un diplomate.
Même problématique avec les ambassades, qui sont sur le sol d'un état mais sont considérées comme le territoire de l'état qu'elles représentent (illustré par l'affaire de Julian Assange par exemple).
Je ne sais pas si c'est convainquant mais c'est un argument !
Évidemment, comme dit dans des sources, si vous avez des activités rémunératrices en dehors de l'ambassade, vous paierez des impôts dans le pays hôte.
Concernant les impôts, la question est plus délicate. Effectivement, on ne paie pas ses impôts à un État hôte mais à sa propre nation. Cependant, il existe de très nombreuses exemptions à l'imposition. Un fonctionnaire dans un organisme international ne paie pas d'impôt. Je pense à l'ONU ou au parlement Européen, les fonctionnaires francais sont rémunérés par la France mais sous statut international et ne s'acquittent pas du droit d'imposition (mais ca c'était avant le PAS, cela a peut être évolué).
Si. Un fonctionnaire européen paie des impôts, non pas des impôts nationaux mais communautaires, ils sont prélevés à la source et et leurs contributions sont versées au budget de l'Union.
Quant aux fonctionnaires internationaux de l'ONU, eux aussi paient l'impôt. La modalité d'imposition dépend de leur statut:
S'ils sont directement rémunéré par l'organisation internationale, ils sont prélevés à la source. Leurs contributions sont versées au budget de l'OI.
S'ils y sont détachés par la France et rémunérés par l'État français, ils paient leurs impôts en France.
Je ne suis pas juriste alors je vous mets un lien pour ceux qui veulent en savoir plus ou pour ceux qui douteraient (et vous devriez toujours douter) de la véracité de mes propos.
observatoire-de-la-diplomatie.com/ambassades-ne-territoire-etranger/
Je précise qu'au quotidien cette inviolabilité suffit largement pour que le personnel diplomatique accomplisse ses missions, mais dans des circonstances exceptionnelles il est malheureusement arrivé que des locaux diplomatiques soient pénétrés de force, ce qui fut notamment le cas lors de la crise des otages américains en Iran. Si l'ambassade avait été considéré comme territoire américain cet épisode aurait constitué une invasion du territoire américain ce qui aurait été encore plus grave au regard du droit international.
Par contre, c'est autant pour moi ;)
secouchermoinsbete.fr/736-au-temps-ou-autant-pour-moi ;)
Non, on dit bien "au temps pour moi". C'est une erreur très fréquente, et pour t'en convaincre, il y a déjà une anecdote sur SCMB à ce sujet datant du 18 mai 2010 :Quand j'entends parler d'immunité diplomatique je pense toujours à la scene de l'arme Fatale 2...
Sans compter les conséquences géopolitiques : les pays ont tout à fait intérêt à ce que tout se passe bien et que personne n’abuse.
L’immunité diplomatique ne sert donc pas à donner carte blanche au diplomate, mais plutôt pour empêcher les pays à faire pression sur lui.
Il faut donc le voir non pas comme un droit supplémentaire pour le diplomate, mais plutôt comme un "empêchement" pour les pays.