Bien qu'aujourd'hui identique au symbole masculin, le logo Volvo n'a rien à voir avec le genre masculin. Il s'agit du symbole de l’industrie sidérurgique suédoise qui l'avait elle-même reprise du symbole du dieu Mars et de ses armes en fer. Il est censé représenter la qualité des matériaux utilisés.
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Pour exemple j'ai mon expérience personnelle, et j'ai conscience qu'il ne s'agit pas d'une généralité. Ce n'est qu'un témoignage.
À mon embauche en sorti de BTS on m'a proposé 25K€, là où ma collègue femme, ayant même parcours mais pourtant une école mieux renommée, s'est vu proposer 23K€. Il n'était pas question de négociation ici, c'était à prendre ou à laisser.
Nous avions les mêmes tâches, nous avons suivi la même formation interne, nous travaillions dans la même agence, avec la même typologie de clientèle. La seul différence était l'intitulé du poste.
J'étais Conseiller clientèle, elle Chargée de clientèle.
Consciente de cet écart elle a demandée au bout d'un an une augmentation en argumentant ses résultats à l'appui. Elle ne l'a pas obtenu. En revanche moi j'ai obtenu une augmentation de 1,5K€ sans en faire la demande et mes résultats commerciaux étant inférieur aux siens.
Ici, à notre niveau rien ne justifiait cet écart. Cette collègue a dû travailler plus dur que moi pour tenter de combler cet écart, en vain...
Tout est rentrer dans l'ordre 2 ans plus tard lorsqu'une femme a reprit la direction de notre entité régionale. Elle nous a fait le constat des écarts à l'échelle régionale et a promis d'apporter des solutions. Les 2 années qui ont suivis les augmentations salariales des hommes ont été freinés. Le but était de prioriser les collaboratrices qui étaient dans une situation d'inégalités.
Alors personnellement moi ça m'a embêté. J'ai dû travailler dur pour compenser l'absence d'augmentation par mes primes commerciales.
Mais d'une manière globale, il était tout à fait normal de rétablir une égalité. Et surtout il était de bon ton de ne pas raler quand on a été privilégié pendant des années au détriment d'autrui.
Ça s'est produit il y a environ 5ans. Pourtant nous avions des syndicats sur le sujet et une réglementation favorable. Mais ces inégalités étaient plus ou moins maquillées pour que "ça passe".
Aussi, les femmes devaient déjà supporter de gagner moins ou de travailler plus dur qu'un homme pour gagner l'équivalent. Alors je trouve que leur demander de faire encore plus d'effort pour négocier leur salaire ou d'entamer des procédures incertaines c'est injuste. Le sexisme ce n'est pas qu'un problème de femme. Nous avons tous un rôle à jouer : celui d'écouter les concernées et de se questionner, dans un premier temps, lorsqu'on est un homme.
Sinon, évidemment on sait très bien qu'on ne peut pas s'arrêter à la comparaison entre le salaire d'une caissière et celui d'un PDG. Enfoncer les portes ouvertes c'est invisibiliser la parole des concernées, et c'est avoir un comportement favorable au sexisme.
Il faut voir les choses dans leur ensemble. Le sujet des inégalités salariales est la conséquence de plusieurs facteurs comme :
- des métiers majoritairement occupés par des femmes et qui sont moins rémunérateur.
- la maternité : la pression sociale encourage les mères à s'occuper de leur enfant tandis que les pères doivent travailler (temps partiel, congé maternité, pas d'heures supp).
- la discrimination salariale pure, comme mon témoignage.
Toutes ces choses ne peuvent pas se régler par "il faut mieux négocier son salaire".
Le discours, pour qu'il soit entendu le plus largement possible doit être simple. "Les femmes gagnent moins que les hommes" ne permet pas d'appréhender le problème dans son ensemble mais il permet au moins aux gens de se poser des questions. Encore faut-il que ce soit les bonnes... Surtout au lendemain de la journée internationale du droit des femmes.
J’imagine que cela porte plus , parce que venant d’un homme, que le récit de ma propre expérience .
Oui, il y a de multiples manières de « justifier » un écart qui ne devrait pas exister. Et de multiples manières de s’affranchir de rétablir la justice, les retards de salaires n’étant pas rattrapés complètement.
Et les femmes ont beau réclamer, elles passent encore trop souvent pour des emmerdeuses lorsqu’elles le font.
Pour ce qui concerne Volvo, il me semble que la marque veut réécrire l’histoire pour être politiquement correct aujourd’hui . A cette époque, le machisme était la règle partout alors dans le milieu automobile .... Un chargement de logo, ce ne serait pas la première fois que cela se fait , et pour des raisons bien plus futiles. Si la marque avait vraiment voulu ne pas entretenir la possible confusion, ce n’était pas compliqué. Alors peut-être s’agit-il en effet de faire le buzz.
Il faut réagir sur certains stéréotypes mais tout ne rentre pas dans cette catégorie.
Là on cherche carrément la petite bête ou on se trompe de combat.
Et "hevoud" en breton veut dire "bien-être".
Je le sais, car je suis d'origine normande et c'est toujours bien de connaitre son ennem* ... euh son voisin adoré.
Chez les bouddhistes tibétains, la svatiska représente plutôt un symbole d'infini ou de chose éternelle. C'est encore différent.
Mais à l'inverse, elles en profitent, sur d'autres types de postes, en recrutant des travailleurs plus 'malléables' (qui ne se plaindront pas de leurs conditions de travail) : l'exemple classique étant celui des caissières - mères célibataires.
J'imagine aussi que certains hommes préféreront embaucher des hommes. Comme une sorte solidarité masculine, ou pour conserver une sorte d'entre-soi ("pour rester entre mecs"). Puis les femmes c'est chiant, ça rale, c'est précieux, ça casse l'ambiance, on pourra plus faire de blagues lourdes... des conneries de ce genre. J'ose espérer que c'est marginal mais ça doit avoir un impact à l'échelle d'un pays.
Appliquer une vraie politique d'inégalités salariales entre homme et femme, à l'échelle d'une entreprise, ce serait trop visible et trop dangereux. Je pense pas que ce soit l'essentiel du problème. À vrai dire je n'en sais rien, c'est en tout cas ce que j'espère. Mais comme je l'ai dis précédemment les inégalités salariales ne sont pas que des discriminations de salaire pure. Il faut voir le sujet de manière globale et faire le lien avec d'autres inégalités. Les causes sont multiples.
À salaire égal, des femmes gagnent moins parce qu'elles n'ont pas l'opportunité de travailler autant que les hommes. Quand t'es une femme et que la charge de la gestion des enfants, du foyer ou de t'es vieux parents te reviens, tu n'as pas la possibilité de travailler autant que ton conjoint. Soit tu ne peux pas travailler plus qu'un mi-temps, soit tu ne peux pas faire d'heures supp, soit tu t'empêche d'évoluer quand c'est possible, dans le but de garder une certaine disponibilité pour tes autres responsabilités. Alors je pense que pour l'entreprise, 2 femmes à mi-temps ou 1 homme à temps plein c'est kiff-kiff.
Aussi, sans que d'autres secteurs leur soient interdits, les femmes restent cantonnées à des métiers en lien avec le rôle de la femme/mère de notre société (accueil, social, aide à la personne, administratif, entretien, éducation). Des métiers qui sont moins valorisés et moins rémunérateurs. Donc à l'échelle d'un pays, par la proportion de femmes qui exercent un certain type de poste, on remarque qu'il y a une inégalité sur la part des revenus qu'elles empochent vis à vis des hommes. Eux exerçant d'autres types de métiers mieux valorisés.
Ou alors, les femmes sont parfois jugées à tort pas assez compétentes/disponibles/utiles/adaptées pour des postes plus élevés. Elles mettent plus de temps à évoluer qu'un homme. Finalement à travail égal il n'y aura pas de différence de salaire mais si on regarde l'ensemble d'une carrière, la femme aura touché au total moins que l'homme.
Ce type de questions simplifient à outrance et polluent le débats par l'absurde. Là dans ta question, et peut-être à tort, j'ai du mal à voir un autre but que de decredibiliser la parole feministe et de nier les inégalités. Se focaliser sur la partie visible de l'iceberg (=discrimination salariale pure), je pense que c'est faire preuve d'un manque de réflexion et d'une volonté de ne pas voir.
Est-ce que c'était une vraie réflexion de ta part ?