Le logo de Volvo ne fait pas référence au genre masculin

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Bien qu'aujourd'hui identique au symbole masculin, le logo Volvo n'a rien à voir avec le genre masculin. Il s'agit du symbole de l’industrie sidérurgique suédoise qui l'avait elle-même reprise du symbole du dieu Mars et de ses armes en fer. Il est censé représenter la qualité des matériaux utilisés.


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a écrit : Le problème aujourd'hui ce sont les extrêmes et cela quelque soit leur nature. Aujourd'hui on parle de vision patriarcale, puis colonialiste, puis ceci / cela... il y a toujours quelqu'un qui retrouve à dire quelque chose.

Hier journée du droit des femmes. On nous raconte encore que les fe
mmes gagnent en moyenne 25% de moins que les hommes. Mais quelles sont ces femmes gagnant moins ? en France cela s'appelle de la discrimination par le sexe et c'est interdit. Quand on regarde une grille indiciaire de la fonction publique, le salaire est fixé indifféremment du sexe de la personne.
Quand je regarde des offres d'emploi dans le privé, le salaire est le même sans distinction de sexe. S'agirait il alors du salaire des cadres supérieurs du privé qui est fixé après d’âpres négociations ? Cela ne concerne pas 90% de la population, et surtout aux principales concernées de mieux négocier.
Mais régulièrement les féministes reviennent à la charge avec les salaires, le manque de parité... mais en ciblant toujours les points positifs et jamais les points négatifs.
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Les "vraies" inégalités salariales existent et heureusement elles sont à la marge. Néanmoins elles sont souvent maquillées et il y a très peu de solutions au niveau individuel.
Pour exemple j'ai mon expérience personnelle, et j'ai conscience qu'il ne s'agit pas d'une généralité. Ce n'est qu'un témoignage.

À mon embauche en sorti de BTS on m'a proposé 25K€, là où ma collègue femme, ayant même parcours mais pourtant une école mieux renommée, s'est vu proposer 23K€. Il n'était pas question de négociation ici, c'était à prendre ou à laisser.

Nous avions les mêmes tâches, nous avons suivi la même formation interne, nous travaillions dans la même agence, avec la même typologie de clientèle. La seul différence était l'intitulé du poste.
J'étais Conseiller clientèle, elle Chargée de clientèle.

Consciente de cet écart elle a demandée au bout d'un an une augmentation en argumentant ses résultats à l'appui. Elle ne l'a pas obtenu. En revanche moi j'ai obtenu une augmentation de 1,5K€ sans en faire la demande et mes résultats commerciaux étant inférieur aux siens.

Ici, à notre niveau rien ne justifiait cet écart. Cette collègue a dû travailler plus dur que moi pour tenter de combler cet écart, en vain...

Tout est rentrer dans l'ordre 2 ans plus tard lorsqu'une femme a reprit la direction de notre entité régionale. Elle nous a fait le constat des écarts à l'échelle régionale et a promis d'apporter des solutions. Les 2 années qui ont suivis les augmentations salariales des hommes ont été freinés. Le but était de prioriser les collaboratrices qui étaient dans une situation d'inégalités.

Alors personnellement moi ça m'a embêté. J'ai dû travailler dur pour compenser l'absence d'augmentation par mes primes commerciales.
Mais d'une manière globale, il était tout à fait normal de rétablir une égalité. Et surtout il était de bon ton de ne pas raler quand on a été privilégié pendant des années au détriment d'autrui.

Ça s'est produit il y a environ 5ans. Pourtant nous avions des syndicats sur le sujet et une réglementation favorable. Mais ces inégalités étaient plus ou moins maquillées pour que "ça passe".

Aussi, les femmes devaient déjà supporter de gagner moins ou de travailler plus dur qu'un homme pour gagner l'équivalent. Alors je trouve que leur demander de faire encore plus d'effort pour négocier leur salaire ou d'entamer des procédures incertaines c'est injuste. Le sexisme ce n'est pas qu'un problème de femme. Nous avons tous un rôle à jouer : celui d'écouter les concernées et de se questionner, dans un premier temps, lorsqu'on est un homme.


Sinon, évidemment on sait très bien qu'on ne peut pas s'arrêter à la comparaison entre le salaire d'une caissière et celui d'un PDG. Enfoncer les portes ouvertes c'est invisibiliser la parole des concernées, et c'est avoir un comportement favorable au sexisme.

Il faut voir les choses dans leur ensemble. Le sujet des inégalités salariales est la conséquence de plusieurs facteurs comme :
- des métiers majoritairement occupés par des femmes et qui sont moins rémunérateur.
- la maternité : la pression sociale encourage les mères à s'occuper de leur enfant tandis que les pères doivent travailler (temps partiel, congé maternité, pas d'heures supp).
- la discrimination salariale pure, comme mon témoignage.

Toutes ces choses ne peuvent pas se régler par "il faut mieux négocier son salaire".

Le discours, pour qu'il soit entendu le plus largement possible doit être simple. "Les femmes gagnent moins que les hommes" ne permet pas d'appréhender le problème dans son ensemble mais il permet au moins aux gens de se poser des questions. Encore faut-il que ce soit les bonnes... Surtout au lendemain de la journée internationale du droit des femmes.

a écrit : Les "vraies" inégalités salariales existent et heureusement elles sont à la marge. Néanmoins elles sont souvent maquillées et il y a très peu de solutions au niveau individuel.
Pour exemple j'ai mon expérience personnelle, et j'ai conscience qu'il ne s'agit pas d'une généralité.
Ce n'est qu'un témoignage.

À mon embauche en sorti de BTS on m'a proposé 25K€, là où ma collègue femme, ayant même parcours mais pourtant une école mieux renommée, s'est vu proposer 23K€. Il n'était pas question de négociation ici, c'était à prendre ou à laisser.

Nous avions les mêmes tâches, nous avons suivi la même formation interne, nous travaillions dans la même agence, avec la même typologie de clientèle. La seul différence était l'intitulé du poste.
J'étais Conseiller clientèle, elle Chargée de clientèle.

Consciente de cet écart elle a demandée au bout d'un an une augmentation en argumentant ses résultats à l'appui. Elle ne l'a pas obtenu. En revanche moi j'ai obtenu une augmentation de 1,5K€ sans en faire la demande et mes résultats commerciaux étant inférieur aux siens.

Ici, à notre niveau rien ne justifiait cet écart. Cette collègue a dû travailler plus dur que moi pour tenter de combler cet écart, en vain...

Tout est rentrer dans l'ordre 2 ans plus tard lorsqu'une femme a reprit la direction de notre entité régionale. Elle nous a fait le constat des écarts à l'échelle régionale et a promis d'apporter des solutions. Les 2 années qui ont suivis les augmentations salariales des hommes ont été freinés. Le but était de prioriser les collaboratrices qui étaient dans une situation d'inégalités.

Alors personnellement moi ça m'a embêté. J'ai dû travailler dur pour compenser l'absence d'augmentation par mes primes commerciales.
Mais d'une manière globale, il était tout à fait normal de rétablir une égalité. Et surtout il était de bon ton de ne pas raler quand on a été privilégié pendant des années au détriment d'autrui.

Ça s'est produit il y a environ 5ans. Pourtant nous avions des syndicats sur le sujet et une réglementation favorable. Mais ces inégalités étaient plus ou moins maquillées pour que "ça passe".

Aussi, les femmes devaient déjà supporter de gagner moins ou de travailler plus dur qu'un homme pour gagner l'équivalent. Alors je trouve que leur demander de faire encore plus d'effort pour négocier leur salaire ou d'entamer des procédures incertaines c'est injuste. Le sexisme ce n'est pas qu'un problème de femme. Nous avons tous un rôle à jouer : celui d'écouter les concernées et de se questionner, dans un premier temps, lorsqu'on est un homme.


Sinon, évidemment on sait très bien qu'on ne peut pas s'arrêter à la comparaison entre le salaire d'une caissière et celui d'un PDG. Enfoncer les portes ouvertes c'est invisibiliser la parole des concernées, et c'est avoir un comportement favorable au sexisme.

Il faut voir les choses dans leur ensemble. Le sujet des inégalités salariales est la conséquence de plusieurs facteurs comme :
- des métiers majoritairement occupés par des femmes et qui sont moins rémunérateur.
- la maternité : la pression sociale encourage les mères à s'occuper de leur enfant tandis que les pères doivent travailler (temps partiel, congé maternité, pas d'heures supp).
- la discrimination salariale pure, comme mon témoignage.

Toutes ces choses ne peuvent pas se régler par "il faut mieux négocier son salaire".

Le discours, pour qu'il soit entendu le plus largement possible doit être simple. "Les femmes gagnent moins que les hommes" ne permet pas d'appréhender le problème dans son ensemble mais il permet au moins aux gens de se poser des questions. Encore faut-il que ce soit les bonnes... Surtout au lendemain de la journée internationale du droit des femmes.
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C’est la première fois que je mets un commentaire mais je me décide aujourd’hui pour remercier de ce témoignage éclairant et de ces propos mesurés.
J’imagine que cela porte plus , parce que venant d’un homme, que le récit de ma propre expérience .
Oui, il y a de multiples manières de « justifier » un écart qui ne devrait pas exister. Et de multiples manières de s’affranchir de rétablir la justice, les retards de salaires n’étant pas rattrapés complètement.
Et les femmes ont beau réclamer, elles passent encore trop souvent pour des emmerdeuses lorsqu’elles le font.
Pour ce qui concerne Volvo, il me semble que la marque veut réécrire l’histoire pour être politiquement correct aujourd’hui . A cette époque, le machisme était la règle partout alors dans le milieu automobile .... Un chargement de logo, ce ne serait pas la première fois que cela se fait , et pour des raisons bien plus futiles. Si la marque avait vraiment voulu ne pas entretenir la possible confusion, ce n’était pas compliqué. Alors peut-être s’agit-il en effet de faire le buzz.

a écrit : Le lion de Belfort, magnifique œuvre monumentale que trop peu de Français connaissent, date de 1875. Or, le logo de Peugeot remonte à 1810. Merci pour les précisions !

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a écrit : Le lion de Belfort, magnifique œuvre monumentale que trop peu de Français connaissent, date de 1875. Or, le logo de Peugeot remonte à 1810. En revanche, le lion est sur le blason de la Franche Comté me semble-t-il ? Mais je ne sais pas depuis quand?

a écrit : Le symbole de Mars a été utilisé pour symboliser chimiquement le fer et a été utilisé par Volvo exclusivement dans ce sens.
Le symbole de Mars a été utilisé pour symboliser le genre masculin et a été utilisé par la société dans ce sens.
Ce sont bien deux objectifs différents avec deux symboliques différen
tes mais provenant d'un seul symbole originel. De la même manière, la svatiska représente des idéologies bien différentes selon les époques et les lieux (par exemple, chez les francs-maçons, c'est le symbole de l'univers alors que chez les Bretons, elle signifie le "bien être"). Afficher tout
Je suis bouche bée, tu as parlé de la svastika sans citer le mot qui permet de gagner un point Godwin... chapeau!

a écrit : Je pense qu'en 1927, ce genre de controverse n'était clairement pas d'actualité. Et qu'ils en avaient surtout carrément rien à fbiiiiiiiiiiiiiiiiip

a écrit : Par convention le symbole du dieu Mars (dieu de la guerre, des combats...) représente le genre masculin. Et le symbole de la déesse Venus (déesse de l'amour...) représente le genre féminin. C'est cette convention qui est un poil sexiste et rétrograde, mais fille de son époque.
On pourrait tout aussi bie
n pu choisir aujourd'hui Cupidon pour représenter les hommes et Minerve (patronne des artisans et déesse de l'industrie) pour représenter les femmes. Afficher tout
Aussi bien je comprends aisément que les femmes veulent un salaire égal au hommes pour un post égal mais je ne vois par contre pas les femmes s'offusquer parce que les hommes sont représentés par un dieu de la guerre et pas elles...
Il faut réagir sur certains stéréotypes mais tout ne rentre pas dans cette catégorie.
Là on cherche carrément la petite bête ou on se trompe de combat.

a écrit : Je ne pense pas.

Par exemple et vu qu’on en parlait il y a peu sur une autre anecdote, Peugeot a un logo de lion car l’entreprise a commencé par vendre des scies. Le lion représentait des dents solides et la force de coupe pour les scies produites.
Peut-on dire aujourd’hui : c’est sacrément miso
gyne d’avoir choisit un lion et non une lionne ? Afficher tout
Et si c'était une lionne avec une perruque de lion... peut-être qu'ils étaient vraiment en avance et que nous ne sommes pas encore prêts à accepter de rouler dans une voiture avec un logo transgenre...

a écrit : Le symbole de Mars a été utilisé pour symboliser chimiquement le fer et a été utilisé par Volvo exclusivement dans ce sens.
Le symbole de Mars a été utilisé pour symboliser le genre masculin et a été utilisé par la société dans ce sens.
Ce sont bien deux objectifs différents avec deux symboliques différen
tes mais provenant d'un seul symbole originel. De la même manière, la svatiska représente des idéologies bien différentes selon les époques et les lieux (par exemple, chez les francs-maçons, c'est le symbole de l'univers alors que chez les Bretons, elle signifie le "bien être"). Afficher tout
Je pense que tu as voulu dire les bouddhistes, "palet breton" .

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a écrit : Les "vraies" inégalités salariales existent et heureusement elles sont à la marge. Néanmoins elles sont souvent maquillées et il y a très peu de solutions au niveau individuel.
Pour exemple j'ai mon expérience personnelle, et j'ai conscience qu'il ne s'agit pas d'une généralité.
Ce n'est qu'un témoignage.

À mon embauche en sorti de BTS on m'a proposé 25K€, là où ma collègue femme, ayant même parcours mais pourtant une école mieux renommée, s'est vu proposer 23K€. Il n'était pas question de négociation ici, c'était à prendre ou à laisser.

Nous avions les mêmes tâches, nous avons suivi la même formation interne, nous travaillions dans la même agence, avec la même typologie de clientèle. La seul différence était l'intitulé du poste.
J'étais Conseiller clientèle, elle Chargée de clientèle.

Consciente de cet écart elle a demandée au bout d'un an une augmentation en argumentant ses résultats à l'appui. Elle ne l'a pas obtenu. En revanche moi j'ai obtenu une augmentation de 1,5K€ sans en faire la demande et mes résultats commerciaux étant inférieur aux siens.

Ici, à notre niveau rien ne justifiait cet écart. Cette collègue a dû travailler plus dur que moi pour tenter de combler cet écart, en vain...

Tout est rentrer dans l'ordre 2 ans plus tard lorsqu'une femme a reprit la direction de notre entité régionale. Elle nous a fait le constat des écarts à l'échelle régionale et a promis d'apporter des solutions. Les 2 années qui ont suivis les augmentations salariales des hommes ont été freinés. Le but était de prioriser les collaboratrices qui étaient dans une situation d'inégalités.

Alors personnellement moi ça m'a embêté. J'ai dû travailler dur pour compenser l'absence d'augmentation par mes primes commerciales.
Mais d'une manière globale, il était tout à fait normal de rétablir une égalité. Et surtout il était de bon ton de ne pas raler quand on a été privilégié pendant des années au détriment d'autrui.

Ça s'est produit il y a environ 5ans. Pourtant nous avions des syndicats sur le sujet et une réglementation favorable. Mais ces inégalités étaient plus ou moins maquillées pour que "ça passe".

Aussi, les femmes devaient déjà supporter de gagner moins ou de travailler plus dur qu'un homme pour gagner l'équivalent. Alors je trouve que leur demander de faire encore plus d'effort pour négocier leur salaire ou d'entamer des procédures incertaines c'est injuste. Le sexisme ce n'est pas qu'un problème de femme. Nous avons tous un rôle à jouer : celui d'écouter les concernées et de se questionner, dans un premier temps, lorsqu'on est un homme.


Sinon, évidemment on sait très bien qu'on ne peut pas s'arrêter à la comparaison entre le salaire d'une caissière et celui d'un PDG. Enfoncer les portes ouvertes c'est invisibiliser la parole des concernées, et c'est avoir un comportement favorable au sexisme.

Il faut voir les choses dans leur ensemble. Le sujet des inégalités salariales est la conséquence de plusieurs facteurs comme :
- des métiers majoritairement occupés par des femmes et qui sont moins rémunérateur.
- la maternité : la pression sociale encourage les mères à s'occuper de leur enfant tandis que les pères doivent travailler (temps partiel, congé maternité, pas d'heures supp).
- la discrimination salariale pure, comme mon témoignage.

Toutes ces choses ne peuvent pas se régler par "il faut mieux négocier son salaire".

Le discours, pour qu'il soit entendu le plus largement possible doit être simple. "Les femmes gagnent moins que les hommes" ne permet pas d'appréhender le problème dans son ensemble mais il permet au moins aux gens de se poser des questions. Encore faut-il que ce soit les bonnes... Surtout au lendemain de la journée internationale du droit des femmes.
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Bravo, je trouve que tu as illustré la question d'une facon très claire et concrète :)

a écrit : Je pense que tu as voulu dire les bouddhistes, "palet breton" . Pas du tout, c'est juste qu'en breton, la svatiska, on appelle ça un hevoud voire un tétrascèle.
Et "hevoud" en breton veut dire "bien-être".

Je le sais, car je suis d'origine normande et c'est toujours bien de connaitre son ennem* ... euh son voisin adoré.

Chez les bouddhistes tibétains, la svatiska représente plutôt un symbole d'infini ou de chose éternelle. C'est encore différent.

a écrit : Les "vraies" inégalités salariales existent et heureusement elles sont à la marge. Néanmoins elles sont souvent maquillées et il y a très peu de solutions au niveau individuel.
Pour exemple j'ai mon expérience personnelle, et j'ai conscience qu'il ne s'agit pas d'une généralité.
Ce n'est qu'un témoignage.

À mon embauche en sorti de BTS on m'a proposé 25K€, là où ma collègue femme, ayant même parcours mais pourtant une école mieux renommée, s'est vu proposer 23K€. Il n'était pas question de négociation ici, c'était à prendre ou à laisser.

Nous avions les mêmes tâches, nous avons suivi la même formation interne, nous travaillions dans la même agence, avec la même typologie de clientèle. La seul différence était l'intitulé du poste.
J'étais Conseiller clientèle, elle Chargée de clientèle.

Consciente de cet écart elle a demandée au bout d'un an une augmentation en argumentant ses résultats à l'appui. Elle ne l'a pas obtenu. En revanche moi j'ai obtenu une augmentation de 1,5K€ sans en faire la demande et mes résultats commerciaux étant inférieur aux siens.

Ici, à notre niveau rien ne justifiait cet écart. Cette collègue a dû travailler plus dur que moi pour tenter de combler cet écart, en vain...

Tout est rentrer dans l'ordre 2 ans plus tard lorsqu'une femme a reprit la direction de notre entité régionale. Elle nous a fait le constat des écarts à l'échelle régionale et a promis d'apporter des solutions. Les 2 années qui ont suivis les augmentations salariales des hommes ont été freinés. Le but était de prioriser les collaboratrices qui étaient dans une situation d'inégalités.

Alors personnellement moi ça m'a embêté. J'ai dû travailler dur pour compenser l'absence d'augmentation par mes primes commerciales.
Mais d'une manière globale, il était tout à fait normal de rétablir une égalité. Et surtout il était de bon ton de ne pas raler quand on a été privilégié pendant des années au détriment d'autrui.

Ça s'est produit il y a environ 5ans. Pourtant nous avions des syndicats sur le sujet et une réglementation favorable. Mais ces inégalités étaient plus ou moins maquillées pour que "ça passe".

Aussi, les femmes devaient déjà supporter de gagner moins ou de travailler plus dur qu'un homme pour gagner l'équivalent. Alors je trouve que leur demander de faire encore plus d'effort pour négocier leur salaire ou d'entamer des procédures incertaines c'est injuste. Le sexisme ce n'est pas qu'un problème de femme. Nous avons tous un rôle à jouer : celui d'écouter les concernées et de se questionner, dans un premier temps, lorsqu'on est un homme.


Sinon, évidemment on sait très bien qu'on ne peut pas s'arrêter à la comparaison entre le salaire d'une caissière et celui d'un PDG. Enfoncer les portes ouvertes c'est invisibiliser la parole des concernées, et c'est avoir un comportement favorable au sexisme.

Il faut voir les choses dans leur ensemble. Le sujet des inégalités salariales est la conséquence de plusieurs facteurs comme :
- des métiers majoritairement occupés par des femmes et qui sont moins rémunérateur.
- la maternité : la pression sociale encourage les mères à s'occuper de leur enfant tandis que les pères doivent travailler (temps partiel, congé maternité, pas d'heures supp).
- la discrimination salariale pure, comme mon témoignage.

Toutes ces choses ne peuvent pas se régler par "il faut mieux négocier son salaire".

Le discours, pour qu'il soit entendu le plus largement possible doit être simple. "Les femmes gagnent moins que les hommes" ne permet pas d'appréhender le problème dans son ensemble mais il permet au moins aux gens de se poser des questions. Encore faut-il que ce soit les bonnes... Surtout au lendemain de la journée internationale du droit des femmes.
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J'ai une question bête sur le sujet des inégalités salariales. Si on part de cette vérité que les femmes sont moins bien payées que les hommes, pourquoi les entreprises dont le but est de faire du profit et des marges embauchent des hommes ?

a écrit : J'ai une question bête sur le sujet des inégalités salariales. Si on part de cette vérité que les femmes sont moins bien payées que les hommes, pourquoi les entreprises dont le but est de faire du profit et des marges embauchent des hommes ? La question n'est pas bête du tout (mais j'imagine que tu le savais et que tu l'as fait exprès^^) : en effet, la discrimination a un coût économique pour les entreprises qui la pratiquent puisqu'elles se privent de certaines catégories de travailleurs pour certains types de postes (je crois meme que ca été estimé par des économistes).
Mais à l'inverse, elles en profitent, sur d'autres types de postes, en recrutant des travailleurs plus 'malléables' (qui ne se plaindront pas de leurs conditions de travail) : l'exemple classique étant celui des caissières - mères célibataires.

a écrit : J'ai une question bête sur le sujet des inégalités salariales. Si on part de cette vérité que les femmes sont moins bien payées que les hommes, pourquoi les entreprises dont le but est de faire du profit et des marges embauchent des hommes ? De la même manière que ces entreprises embauchent des personnes diplômées, plutôt que des personnes sans diplôme qui coûtent moins cher. Pourquoi ? Les entreprises ne cherchent pas forcément "pas cher" mais "rentable". Peut-être imaginent-ils que des hommes, même s'ils coûtent plus cher, seront plus rentables parce que plus compétents ou plus disponibles qu'une femme.

J'imagine aussi que certains hommes préféreront embaucher des hommes. Comme une sorte solidarité masculine, ou pour conserver une sorte d'entre-soi ("pour rester entre mecs"). Puis les femmes c'est chiant, ça rale, c'est précieux, ça casse l'ambiance, on pourra plus faire de blagues lourdes... des conneries de ce genre. J'ose espérer que c'est marginal mais ça doit avoir un impact à l'échelle d'un pays.

Appliquer une vraie politique d'inégalités salariales entre homme et femme, à l'échelle d'une entreprise, ce serait trop visible et trop dangereux. Je pense pas que ce soit l'essentiel du problème. À vrai dire je n'en sais rien, c'est en tout cas ce que j'espère. Mais comme je l'ai dis précédemment les inégalités salariales ne sont pas que des discriminations de salaire pure. Il faut voir le sujet de manière globale et faire le lien avec d'autres inégalités. Les causes sont multiples.

À salaire égal, des femmes gagnent moins parce qu'elles n'ont pas l'opportunité de travailler autant que les hommes. Quand t'es une femme et que la charge de la gestion des enfants, du foyer ou de t'es vieux parents te reviens, tu n'as pas la possibilité de travailler autant que ton conjoint. Soit tu ne peux pas travailler plus qu'un mi-temps, soit tu ne peux pas faire d'heures supp, soit tu t'empêche d'évoluer quand c'est possible, dans le but de garder une certaine disponibilité pour tes autres responsabilités. Alors je pense que pour l'entreprise, 2 femmes à mi-temps ou 1 homme à temps plein c'est kiff-kiff.

Aussi, sans que d'autres secteurs leur soient interdits, les femmes restent cantonnées à des métiers en lien avec le rôle de la femme/mère de notre société (accueil, social, aide à la personne, administratif, entretien, éducation). Des métiers qui sont moins valorisés et moins rémunérateurs. Donc à l'échelle d'un pays, par la proportion de femmes qui exercent un certain type de poste, on remarque qu'il y a une inégalité sur la part des revenus qu'elles empochent vis à vis des hommes. Eux exerçant d'autres types de métiers mieux valorisés.

Ou alors, les femmes sont parfois jugées à tort pas assez compétentes/disponibles/utiles/adaptées pour des postes plus élevés. Elles mettent plus de temps à évoluer qu'un homme. Finalement à travail égal il n'y aura pas de différence de salaire mais si on regarde l'ensemble d'une carrière, la femme aura touché au total moins que l'homme.

Ce type de questions simplifient à outrance et polluent le débats par l'absurde. Là dans ta question, et peut-être à tort, j'ai du mal à voir un autre but que de decredibiliser la parole feministe et de nier les inégalités. Se focaliser sur la partie visible de l'iceberg (=discrimination salariale pure), je pense que c'est faire preuve d'un manque de réflexion et d'une volonté de ne pas voir.

Est-ce que c'était une vraie réflexion de ta part ?