On mentionne encore souvent l’échelle de Richter pour faire état de l’importance d’un séisme mais elle est imprécise et dépassée, car elle a été basée sur les séismes en Californie. On utilise aujourd’hui l’échelle de magnitude qui mesure le moment sismique, qui rend bien mieux compte de l’énergie libérée par un séisme.
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Bonjour, je tiens à faire une correction au niveau de cette anecdote. Il est dit dans les sources que c’est l’échelle de Mercalli qui se mesure grâce aux dégâts engendrés et c’est pour répondre à ce problème que Richter a créé un modèle mathématique plus précis basé sur les logarithmes et ses instruments. Or le problème étant que l’on s’est aperçu maintenant que sa formule n’est applicable que localement en Californie mais est incorrecte (du moins peu précise) dans le reste du monde. C’est pour cela que l’on est passé sur la formule de “Magnitude de Moment” qui calcule l’intensité d’un séisme n’importe où dans le monde.
On utilise quand même, de fait, l'échelle de Richter quand on parle de la magnitude d'un séisme car les inventeurs de la formule qui mesure la nouvelle magnitude ont eu la bonne idée d'aligner à peu près leur échelle sur celle de Richter si bien que quand on parle d'un séisme de magnitude 7,2 (comme celui qui vient de se produire en Haïti), les personnes qui étaient déjà habituées à l'échelle de Richter ont un ordre d'idée de la puissance du séisme et des dégâts qu'il a pu produire. Il faut dire que Richter avait déjà eu la bonne idée de créer une échelle logarithmique qui mesurait la magnitude à l'origine du séisme, en profondeur sous la terre, et était fondée sur une formule de calcul, contrairement à l'échelle de Mercalli qui n'a rien à voir car le chiffre de l'intensité pour un séisme donné n'est pas le même que celui mesuré sur l'échelle de Richter, s'écrit en chiffres romains, n'est pas obtenu par un calcul mathématique et évalue les dégâts à la surface de la terre. C'est un peu comme les degrés centigrade et les degrés Celsius : la définition a été améliorée mais l'échelle reste à peu près la même et la différence est insignifiante pour l'usage qu'en fait le grand public, ce qui a facilité son adoption.
Avant, quelle référence avions nous? Pas grand chose, quand je vois les vidéos modernes du séisme qui a dévasté la région de Fukushima, les gens se cassaient la gueule dans la rue, incapables de tenir debout tellement ca secouait, mais les bâtiments ont tenu (structurellement parlant), mais la même puissance à San-Fransisco au début du 20ème siècle a rasé la ville à 80%
Mesurer la puissance d'un séisme aujourd'hui se fait via une armada de sismographes, ce sont des enregistreurs fixés sur un socle qui va très en profondeur, en triangulant les ondes sismiques, on sait définir le point d'origine, la longueur de la fracture, et sa puissance.
Pour ce qui est de l'échelle, je suis d'accord, je reste sur Richter, chez moi je sais qu'un séisme supérieur à 5 risque de se faire casser la gueule le toit de ma baraque, c'est bien les agglos, mais c'est pas solide, Sam Suffi...
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Bonjour, je tiens à faire une correction au niveau de cette anecdote. Il est dit dans les sources que c’est l’échelle de Mercalli qui se mesure grâce aux dégâts engendrés et c’est pour répondre à ce problème que Richter a créé un modèle mathématique plus précis basé sur les logarithmes et ses instruments. Or le problème étant que l’on s’est aperçu maintenant que sa formule n’est applicable que localement en Californie mais est incorrecte (du moins peu précise) dans le reste du monde. C’est pour cela que l’on est passé sur la formule de “Magnitude de Moment” qui calcule l’intensité d’un séisme n’importe où dans le monde.
Il y a une petite erreur dans l'anecdote, l'échelle de Richter ne mesure pas les dégâts liés à un séisme mais simplement l'intensité, c'est à dire la force de l'aléa, de l'épicentre à la périphérie.
C'est l'échelle de Mercalli qui permet spécifiquement de mesurer les dégâts engendrés par un séisme : beaucoup plus précise quant aux résultats donnés après l'aléa passé. :)
On utilise quand même, de fait, l'échelle de Richter quand on parle de la magnitude d'un séisme car les inventeurs de la formule qui mesure la nouvelle magnitude ont eu la bonne idée d'aligner à peu près leur échelle sur celle de Richter si bien que quand on parle d'un séisme de magnitude 7,2 (comme celui qui vient de se produire en Haïti), les personnes qui étaient déjà habituées à l'échelle de Richter ont un ordre d'idée de la puissance du séisme et des dégâts qu'il a pu produire. Il faut dire que Richter avait déjà eu la bonne idée de créer une échelle logarithmique qui mesurait la magnitude à l'origine du séisme, en profondeur sous la terre, et était fondée sur une formule de calcul, contrairement à l'échelle de Mercalli qui n'a rien à voir car le chiffre de l'intensité pour un séisme donné n'est pas le même que celui mesuré sur l'échelle de Richter, s'écrit en chiffres romains, n'est pas obtenu par un calcul mathématique et évalue les dégâts à la surface de la terre. C'est un peu comme les degrés centigrade et les degrés Celsius : la définition a été améliorée mais l'échelle reste à peu près la même et la différence est insignifiante pour l'usage qu'en fait le grand public, ce qui a facilité son adoption.
C'est un peu comme la valeur de pi, seuls les scientifiques ont besoin d'une précision supérieure à deux décimales.
Mais il est bon de ne pas oublier qu'il existe une autre échelle plus precise que celle de Richter et s'en écarte au-delà des moyens séismes.
Je pense d'ailleurs que c'est la constante -6,07 qui permet aux deux échelles d'être proches.
Avant, quelle référence avions nous? Pas grand chose, quand je vois les vidéos modernes du séisme qui a dévasté la région de Fukushima, les gens se cassaient la gueule dans la rue, incapables de tenir debout tellement ca secouait, mais les bâtiments ont tenu (structurellement parlant), mais la même puissance à San-Fransisco au début du 20ème siècle a rasé la ville à 80%
Mesurer la puissance d'un séisme aujourd'hui se fait via une armada de sismographes, ce sont des enregistreurs fixés sur un socle qui va très en profondeur, en triangulant les ondes sismiques, on sait définir le point d'origine, la longueur de la fracture, et sa puissance.
Pour ce qui est de l'échelle, je suis d'accord, je reste sur Richter, chez moi je sais qu'un séisme supérieur à 5 risque de se faire casser la gueule le toit de ma baraque, c'est bien les agglos, mais c'est pas solide, Sam Suffi...
A la limite on pourrait renommer l’échelle des magnitudes par l’échelle de Richter et ça réglerait encore mieux les soucis et ça lui rendrait hommage. Exactement comme quand on a remplacé les degrés centigrades par les degrés Celsius quand on a affiné l’échelle des degrés pour qu’elle soit plus juste.
C’est comme croire que le mètre est toujours définie comme la 10 000 000e partie d'une moitié de méridien terrestre. C’est faux.
Quelle joute vous nous offrez !
Peut-être qu'une des clés pour avancer est de décider ce qui fait foi entre la définition officielle et l'usage populaire ("la tête des gens").
Par exemple : les majuscules doivent-elles être accentuées en français ? Non, si l'on considère l'usage populaire. Oui, selon l'Académie Française (Moi, je suis team "Oui").
Dit-on "Le" ou "La" COVID ? Même topo (Je suis team "Le").
C'est en celà que je vois un point d'ambiguïté dans votre échange.
Il me semble que lorsqu'un journal dit que le séisme d'Haïti est de magnitude 7,2 : alors c'est bien l'échelle des magnitudes qui est factuellement employée (même si le journaliste ignore la nuance entre l'échelle de Richter et l'échelle des magnitudes, même si le lecteur y associe l'échelle de Richter dans sa tête).
Si le journal parle d'une magnitude de 7,2 sur l'échelle de Richter, alors c'est bien l'échelle de Richter qui est factuellement employée (même si le journaliste a ajouté "de Richter" pour "combler" alors que les scientifiques lui avait donné la magnitude "tout court").
Je pense qu'il y a une certaine inertie pour faire évoluer ce que pensent les gens. Il me semble que nous sommes dans une zone de transition entre deux usages, un peu comme c'est arrivé pour les unités que vous avez nommé (degré centigrade & degré Celsius, définition du mètre, daN & kg.force) mais aussi plusieurs autres (hectopascal & bar mais aussi anciens francs, francs & euros).
Aussi, quand ce type de changement est opéré pour de bonnes raisons (ici, ne plus utiliser une échelle trop spécifique à la Californie, et utiliser une échelle globale qui est transposable pour les séismes petits et moyens), alors je pense qu'il est important de considérer la nouveauté dans sa tête, et d'en informer ceux qui nous entourent pour aider cette transition à se dérouler.
Il faut pour ça que les programmes scolaires et les professeurs concernés appliquent la nouveauté ^^
L'académie française, comme la plupart des organismes d'état reste sur la même règle.
PS: info bonus une majuscule est seule par définition et débute une phrase, à contrario une capitale peut se trouver à l'intérieur de celle-ci (sigle, début d'abréviation,nom propres...) Ou dans un titre (utiliser pour facilité la lecture)
Espérons alors que les lecteurs de l'anecdote et de notre discussion auront appris des choses, modifiés certains de leur référentiels utilisés "de fait" et qui étaient erronés par rapport aux définitions officielles qui font foi.