Un survivant de Waterloo en photo

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Il existe une photographie d’un soldat survivant de la bataille de Waterloo en 1815. Louis-Victor Baillot, né en 1793 et mort en 1898, a été pris en photo en 1897 à 104 ans et est considéré comme le dernier survivant de cette bataille. Il aimait se rappeler avoir vu Napoléon en personne lors de la bataille.


Commentaires préférés (3)

Je ne sais pas si cela vous fait le même effet, mais lorsqu'on étudie l'Histoire, on a toujours l'impression que c'était il y a loooooongtemps. Cette photo nous rappelle que c'était hier...
Accessoirement, vivre jusqu'à 104 ans à cette époque, c'est exceptionnel !!!

Un autre vétéran des guerres napoléoniennes, Geert Adriaans Boomgaard, a vécu 110 ans (et est mort un an jour pour jour après Louis-Victor Baillot).
Et si être centenaire est exceptionnel, un autre chiffre l'est tout autant : celui du nombre de vétérans. Rien qu'avec Waterloo, on doit largement dépasser les 100.000 vétérans, avec toutes les guerres napoléoniennes on doit être à plusieurs millions.
Au final, n'avoir aucun vétéran centenaire, c'est ça qui aurait été exceptionnel.

a écrit : Je ne sais pas si cela vous fait le même effet, mais lorsqu'on étudie l'Histoire, on a toujours l'impression que c'était il y a loooooongtemps. Cette photo nous rappelle que c'était hier...
Accessoirement, vivre jusqu'à 104 ans à cette époque, c'est exceptionnel !!!
Tout dépend ce que tu appelles "exceptionnel". Pas mal d'études démographiques ont démontré que sur des populations de plusieurs millions, il y aura toujours normalement des centenaires peu importe l'époque.
L'espérance de vie moyenne peut même être très basse (notamment à cause de la mortalité infantile élevée) tout en ayant quelques centenaires dans la population.

C'est un sujet compliqué car nous avons peu d'informations et celles que nous avons peuvent être liées à des exagérations de certains écrivains du passé. Certains démographes prétendent donc qu'il est impossible de prouver qu'il y ait eu des centenaires avant l'ère moderne et d'autres prétendent qu'il est impossible de prouver qu'il n'y en a pas eu.

Cela dit je te rejoins dans le sens où le nombre de centenaires augmentent chaque année depuis que l'on fait les comptes ce qui diminue de surcroît le caractère exceptionnel d'être centenaire également.


Tous les commentaires (34)

Je ne sais pas si cela vous fait le même effet, mais lorsqu'on étudie l'Histoire, on a toujours l'impression que c'était il y a loooooongtemps. Cette photo nous rappelle que c'était hier...
Accessoirement, vivre jusqu'à 104 ans à cette époque, c'est exceptionnel !!!

Un autre vétéran des guerres napoléoniennes, Geert Adriaans Boomgaard, a vécu 110 ans (et est mort un an jour pour jour après Louis-Victor Baillot).
Et si être centenaire est exceptionnel, un autre chiffre l'est tout autant : celui du nombre de vétérans. Rien qu'avec Waterloo, on doit largement dépasser les 100.000 vétérans, avec toutes les guerres napoléoniennes on doit être à plusieurs millions.
Au final, n'avoir aucun vétéran centenaire, c'est ça qui aurait été exceptionnel.

a écrit : Je ne sais pas si cela vous fait le même effet, mais lorsqu'on étudie l'Histoire, on a toujours l'impression que c'était il y a loooooongtemps. Cette photo nous rappelle que c'était hier...
Accessoirement, vivre jusqu'à 104 ans à cette époque, c'est exceptionnel !!!
Dans les sources, il est noté que ce brave monsieur a eu la vie sauve grâce à son chapeau, en effet il s'est pris un coup de sabre en pleine tête par un officier écossais. Heureusement pour lui il avait caché sa gamelle à l'intérieur de son shako, ce qui a véritablement ralenti la lame. Et comme un croquis vaut mieux qu un long discours ;)
images.app.goo.gl/seRf48DwpuJDKuWW8

a écrit : Je ne sais pas si cela vous fait le même effet, mais lorsqu'on étudie l'Histoire, on a toujours l'impression que c'était il y a loooooongtemps. Cette photo nous rappelle que c'était hier...
Accessoirement, vivre jusqu'à 104 ans à cette époque, c'est exceptionnel !!!
Tout dépend ce que tu appelles "exceptionnel". Pas mal d'études démographiques ont démontré que sur des populations de plusieurs millions, il y aura toujours normalement des centenaires peu importe l'époque.
L'espérance de vie moyenne peut même être très basse (notamment à cause de la mortalité infantile élevée) tout en ayant quelques centenaires dans la population.

C'est un sujet compliqué car nous avons peu d'informations et celles que nous avons peuvent être liées à des exagérations de certains écrivains du passé. Certains démographes prétendent donc qu'il est impossible de prouver qu'il y ait eu des centenaires avant l'ère moderne et d'autres prétendent qu'il est impossible de prouver qu'il n'y en a pas eu.

Cela dit je te rejoins dans le sens où le nombre de centenaires augmentent chaque année depuis que l'on fait les comptes ce qui diminue de surcroît le caractère exceptionnel d'être centenaire également.

a écrit : Je ne sais pas si cela vous fait le même effet, mais lorsqu'on étudie l'Histoire, on a toujours l'impression que c'était il y a loooooongtemps. Cette photo nous rappelle que c'était hier...
Accessoirement, vivre jusqu'à 104 ans à cette époque, c'est exceptionnel !!!
Pour ma part, plus je prends de l’âge, plus ça me « rapproche » des événements passés de l’Histoire. Quand j’étais gamin, la 2ème guerre mondiale me paraissait loiiintaine, alors qu’elle ne remontait qu’à 35 ans. Aujourd’hui je me rends compte que 35 ans c’est très court.

En suivant sa fiche de mobilisation, trouvable sur le net, on voit que Louis-Victor Baillot a pris part aux batailles suivantes :
1813 : Allemagne - Grande Armée. Bataille de Wittenberg, le 17 avril 1813.
Opérations militaires dans le Mecklembourg et siège de Hambourg en septembre 1813.
1814 : Siège de Hambourg, sous Davout. Rentré en France en avril 1814.
1815 : Belgique - Armée du Nord.

Il a donc connu le maréchal de fer et Napoléon, 2 grandes figures de ces conflits, le 1er étant le seul général invaincu de Napoléon.

Après Waterloo, notre vétéran n'en a pas fini avec les ennuis ! Sa famille ne le reconnait pas et le prend pour un revenant, car pour eux il était mort. Ils vont le rejeter pendant plusieurs mois avant de lui ouvrir leur bras.
Certains disent que sa famille ne voulait pas d'une bouche en plus à nourrir.
Enfin, après tout cela, il a droit à une vite tranquille en Bourgogne.

J'aime bien une citation de lui qui donne une très bonne image de ce à quoi les champs de bataille devaient ressembler : "Ah ! Waterloo ! Il y en avait du monde là et le canon tonnait dur. Les blés et les seigles étaient grands comme dans la saison d’à présent; mais quand la cavalerie avait passé là-dessus ça faisait de belles routes."

a écrit : Un autre vétéran des guerres napoléoniennes, Geert Adriaans Boomgaard, a vécu 110 ans (et est mort un an jour pour jour après Louis-Victor Baillot).
Et si être centenaire est exceptionnel, un autre chiffre l'est tout autant : celui du nombre de vétérans. Rien qu'avec Waterloo, on doit largement dépasse
r les 100.000 vétérans, avec toutes les guerres napoléoniennes on doit être à plusieurs millions.
Au final, n'avoir aucun vétéran centenaire, c'est ça qui aurait été exceptionnel.
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Certains disent "vétérans", ça sonne mieux que "survivants"
Les militaires qui participent à une bataille ou une campagne ne le font pas qu'une fois : au bout de 6 batailles, on n'a rarement 600 000 "vétérans", mais 150 ou 200 mille.

a écrit : Pour ma part, plus je prends de l’âge, plus ça me « rapproche » des événements passés de l’Histoire. Quand j’étais gamin, la 2ème guerre mondiale me paraissait loiiintaine, alors qu’elle ne remontait qu’à 35 ans. Aujourd’hui je me rends compte que 35 ans c’est très court. Moi aussi, quand j'étais gamin, j'avais du mal à me représenter la chronologie de ce qu'on m'enseignait : un jour en rentrant de l'école j'ai demandé à ma mère si elle était née avant ou après Vercingétorix.

Un autre vétéran très célèbre de Napoléon est Michel Chasles (1793-1880). On le connaît normalement tous si on est allé à l'école.

Bien qu'il n'en soit pas l'inventeur, il a donné son nom à la relation de Chasles qui permet notamment d'additionner des vecteurs dans un espace affine : AB + BC = AC (en imaginant bien sur des petites flèches sur les doublons de lettres).
Il a tout de même inventé la notion d'homothétie qui permet d'agrandir ou de réduire des formes géométriques.

Pour ceux qui auraient continué les études scientifiques un peu plus longtemps, c'est aussi à lui qu'on doit le théorème de Chasles (qui permet de calculer le potentiel de simple couche des fonctions harmoniques).

En cherchant un peu dans les vétérans (même de Waterloo), on retrouve tout de même beaucoup de photos. C'est une excellente photo historique mais ce n'est pas la seule en tout cas. On a de nombreux portraits de vétérans sur papier albuminé.

a écrit : Moi aussi, quand j'étais gamin, j'avais du mal à me représenter la chronologie de ce qu'on m'enseignait : un jour en rentrant de l'école j'ai demandé à ma mère si elle était née avant ou après Vercingétorix. Petit (en tout cas, avant d'étudier correctement l'Histoire), j'étais persuadé que les Gaulois et les Cow-boys vivaient en même temps sur deux continents différents. Cela me paraissait évident car je lisais Astérix et Lucky-Luke.

a écrit : Je ne sais pas si cela vous fait le même effet, mais lorsqu'on étudie l'Histoire, on a toujours l'impression que c'était il y a loooooongtemps. Cette photo nous rappelle que c'était hier...
Accessoirement, vivre jusqu'à 104 ans à cette époque, c'est exceptionnel !!!
C'est effectivement exceptionnel, aujourd'hui on estime le nombre de centenaires à plus de 25 000 en France alors que, selon l'INSEE, ils étaient seulement une centaine en 1900.

a écrit : Certains disent "vétérans", ça sonne mieux que "survivants"
Les militaires qui participent à une bataille ou une campagne ne le font pas qu'une fois : au bout de 6 batailles, on n'a rarement 600 000 "vétérans", mais 150 ou 200 mille.
C'est un chiffre dur a évaluer, surtout que tout dépend quelle batailles et quelle campagne on prend (surtout que la majorité des batailles ne sont pas aussi importantes en nombre d'hommes mobilisés). Les guerres napoléoniennes c'est 15 ans de guerre, 7 coalitions, et de nombreux belligérants, avec plusieurs armées dans chaque campagne, on peut donc surement trouver six batailles ou l'immense majorité des soldats ne participent qu'a une seule bataille, même si c'est plus difficile coté français.
Et au contraire, même en ne prenant qu'une seule bataille, il peut arriver qu'une part non négligeable de vétérans ne participent pas a la bataille suivante, parce-que mort, blessé ou ayant déserté. C'est le cas notamment avec la campagne de Russie : le froid, le manque de nourriture, de soins, et le harcèlement des russes auront provoqués bien plus de dégâts que les batailles. Il n'y a qu'a faire un tour sur les différentes batailles sur Wikipedia, le nombre de forces françaises et malheureusement bien plus bas que la simple différence entre les forces de la bataille précédente et de ses pertes.

Cela dit, les chiffres que tu avancent me paraissent bien bas, le taux de mortalité d'une bataille ne dépassant rarement les quelques pourcents, la bataille de Waterloo par exemple autour de 10.000 hommes d'après wikipédia.

Ce qui me frappe, c'est l'utilisation des sabots qui sont encore chose courante à cette époque parmi le peuple ordinaire.

a écrit : Ce qui me frappe, c'est l'utilisation des sabots qui sont encore chose courante à cette époque parmi le peuple ordinaire. A l'époque on savait comment se protéger : sa gamelle, qu'il gardait sous son shako (une sorte de képi), lui a protégé la tête d'un coup de sabre. Et ses sabot lui ont probablement aussi évité d'avoir les pieds transpercés ou écrasés dans d'autres occasions. Mais maintenant que les gens n'ont plus de gamelle ni de sabots, on a dû inventer les casques et les chaussures de sécurité pour les remplacer !

a écrit : A l'époque on savait comment se protéger : sa gamelle, qu'il gardait sous son shako (une sorte de képi), lui a protégé la tête d'un coup de sabre. Et ses sabot lui ont probablement aussi évité d'avoir les pieds transpercés ou écrasés dans d'autres occasions. Mais maintenant que les gens n'ont plus de gamelle ni de sabots, on a dû inventer les casques et les chaussures de sécurité pour les remplacer ! Afficher tout Il n'est fait mention nulle part du port de sabots par ce vétéran lors des batailles.

Le port du sabot n'était pas réglementaire, on portait des chaussures de cuire avec semelles en cuir de bœuf tanné renforcée de clous de cordonnier.

Il est arrivé que par manque de moyen certains soldats gardent leurs sabots. Mais c'était temporaire et surtout vrai durant la Révolution.
Il est donc fort probable qu'il portait les chaussures réglementaire et pas les sabots.

a écrit : Ce qui me frappe, c'est l'utilisation des sabots qui sont encore chose courante à cette époque parmi le peuple ordinaire. Mes quatre grands parents sont nés avec le 20eme siècle.
Ruraux comme 90% de la société Française, les sabots étaient le quotidien. Les chaussures se réservaient pour des occasions spécifiques, tel aller à la messe.
Ma grand mère maternelle avait d'ailleurs l'habitude de dire, quand ma mère nous achetait une nouvelle paire de chaussures, de les appeler: "les souliers du dimanche".

a écrit : Pour ma part, plus je prends de l’âge, plus ça me « rapproche » des événements passés de l’Histoire. Quand j’étais gamin, la 2ème guerre mondiale me paraissait loiiintaine, alors qu’elle ne remontait qu’à 35 ans. Aujourd’hui je me rends compte que 35 ans c’est très court. Je suis née 18 ans apres la guerre, quand je l'ais "realise" j'ai eu une pensée pour mes parents qui devaient avoir des souvenirs tres fort des événements et qui ont décidé de fondé une famille malgré tout

Les photos des personnages historiques comme l'imperatrice Eugenie ou Victor Hugo, c'est des pépites, c'est autre chose qu' une peinture ou on flatte le sujet souvent

a écrit : Il n'est fait mention nulle part du port de sabots par ce vétéran lors des batailles.

Le port du sabot n'était pas réglementaire, on portait des chaussures de cuire avec semelles en cuir de bœuf tanné renforcée de clous de cordonnier.

Il est arrivé que par manque de moyen certain
s soldats gardent leurs sabots. Mais c'était temporaire et surtout vrai durant la Révolution.
Il est donc fort probable qu'il portait les chaussures réglementaire et pas les sabots.
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Tu as tout à fait raison : il n'en est fait mention nulle part, pas même dans mon commentaire. Si je parle d'autres occasions et si je dis que ça a été remplacé par des chaussures de sécurité, c'est bien parce que je ne parlais pas des batailles. Le brodequin en cuir faisait partie de l'uniforme des soldats, c'était le fameux godillot (qui ne s'appelait pas encore comme ça lors de la bataille de Waterloo puisque le fabriquant éponyme n'était pas encore né !). En revanche les paysans et les ouvriers portaient des sabots et ça a dû protéger de nombreux pieds de toutes sortes de blessures ! Et peut-être aussi pour ce vétéran qui avait eu la tête protégée par une gamelle, il n'y a pas de raison de ne pas imaginer qu'il aurait pu avoir ses pieds protégés par ses sabots dans d'autres circonstances. Les chaussures de basket ne protègent pas du tout des clous par exemple, j'en ai fait l'expérience (cuisante) !