Jusqu'à la fin du XIXe siècle, on a utilisé des "bâtons de comptage" (des bâtons ou des os marqués de stries) pour enregistrer différentes transactions. En France, leur usage est attesté au moins jusqu'en 1887, et un article correspondant existait encore dans le Code civil français jusqu'en 2016.
La première trace d'utilisation de cette méthode remonte à 35 000 ans.
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C’est une manière de compter sans compter, puisqu’on n’utilise aucun chiffre (on déplace son doigt d’une strie à chaque fois qu’on fait « + 1 »). C’est pour ça que cette méthode est millénaire, le besoin de compter est intrinsèque à l’être humain (comme un berger qui veut compter ses brebis sans savoir compter : par exemple, à chaque brebis qui sort, le berger pose un caillou ; le soir, à chaque brebis qui rentre, un caillou est enlevé (la bijection existe avant les maths) ; le berger préhistorique dort sur ses deux oreilles s’il ne reste plus de cailloux).
J’imagine qu’au XIXᵉ siècle ça devait être un peu plus performant, en utilisant les chiffres aussi (on compte avec des bouts de bois marqués et on sait qu’un bout de bois contient x stries, donc au total on a compté x multiplié par le nombre de bouts de bois). C’est une hypothèse.
Ça se rapproche aujourd’hui des logiciels de pointage où l’on clique pour faire « + 1 » pour compter. Une situation où, finalement, les chiffres ne sont pas tellement utiles (du moins avant le résultat final).
Les bâtons de tailles permettaient aussi de faire des contrats : un prend un bâton, on y creuse des stries, puis on fend le bâton en deux. Chaque parti repart avec sa moitié de bâton, chaque moitié ayant des stries identique a sa paire. Nos voisins britanniques ont énormément utilisé ce système, entre autre pour la collecte de taxe, avec tout un système liant la largeur des encoches avec un montant. L'incendie du parlement du palais de Westminster, en 1834 est d'ailleurs du a l'embrasement de ces bâtons de comptage.
Après quelques recherches, apparemment oui. Les chiffres romains ne sont pas des sigles mais des symboles qui ont ultérieurement été confondus avec des lettres. Ces symboles, I, V, X, L, C, D, M représenteraient donc à l'origine des marques utilisées d'abord sur des supports comme les batons de comptages. Au bout d'un moment le I ne suffisait plus et ils auraient donc complexifié le système, double encoche pour 5 encoche croisée pour 10 etc.
C'est fou l'origine de certaines choses qu'on utilise tous les jours.
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C’est une manière de compter sans compter, puisqu’on n’utilise aucun chiffre (on déplace son doigt d’une strie à chaque fois qu’on fait « + 1 »). C’est pour ça que cette méthode est millénaire, le besoin de compter est intrinsèque à l’être humain (comme un berger qui veut compter ses brebis sans savoir compter : par exemple, à chaque brebis qui sort, le berger pose un caillou ; le soir, à chaque brebis qui rentre, un caillou est enlevé (la bijection existe avant les maths) ; le berger préhistorique dort sur ses deux oreilles s’il ne reste plus de cailloux).
J’imagine qu’au XIXᵉ siècle ça devait être un peu plus performant, en utilisant les chiffres aussi (on compte avec des bouts de bois marqués et on sait qu’un bout de bois contient x stries, donc au total on a compté x multiplié par le nombre de bouts de bois). C’est une hypothèse.
Ça se rapproche aujourd’hui des logiciels de pointage où l’on clique pour faire « + 1 » pour compter. Une situation où, finalement, les chiffres ne sont pas tellement utiles (du moins avant le résultat final).
Les bâtons de tailles permettaient aussi de faire des contrats : un prend un bâton, on y creuse des stries, puis on fend le bâton en deux. Chaque parti repart avec sa moitié de bâton, chaque moitié ayant des stries identique a sa paire. Nos voisins britanniques ont énormément utilisé ce système, entre autre pour la collecte de taxe, avec tout un système liant la largeur des encoches avec un montant. L'incendie du parlement du palais de Westminster, en 1834 est d'ailleurs du a l'embrasement de ces bâtons de comptage.
Après quelques recherches, apparemment oui. Les chiffres romains ne sont pas des sigles mais des symboles qui ont ultérieurement été confondus avec des lettres. Ces symboles, I, V, X, L, C, D, M représenteraient donc à l'origine des marques utilisées d'abord sur des supports comme les batons de comptages. Au bout d'un moment le I ne suffisait plus et ils auraient donc complexifié le système, double encoche pour 5 encoche croisée pour 10 etc.
C'est fou l'origine de certaines choses qu'on utilise tous les jours.
Pour les lecteurs intéressés par l'histoire des mathématiques, je conseille vivement la lecture de "l'histoire universelle des chiffres" de Georges Ifrah. Les calculs vus à travers les âges et les civilisations.
Le concept est certainement tombé dans l'oubli avec l'avènement du stylo et du crayon, avant ça, je trouve vraiment l'idée d'une simplicité étonnante pour compter, mais surtout pour garder une trace indiscutable d'un accord (commercial où autre) parce que écrire, c'était pas donné à tout le monde, faute d'instruction et d'outils pratiques. Y'avait bien les ardoises et la craie, mais ....
-IMBECILE! T'as effacé l'ardoise des clients!!!
"oup's" ^^
Au bout de 50 encoches, on changeait de bâton. Les chiffres L, C, M,... ne sont donc pas des encoches mais des regroupements de bâtons, notés sur un autre support (pierre, papier, tablette,...)
Bonjour,
Quel était l’article du Code civil concerné avant la réforme du droit des contrats de 2016 ?
www.legifrance.gouv.fr/codes/id/LEGIARTI000006438067/1804-02-17/
Il a été "modifié" en l'an 2000, puis disparaît en 2016.
Par contre des objets pour compter, caillous, encoches, objets en tout genre, c'est concret.
C'est d'ailleurs ce qu'on emploie pour apprendre aux enfants, qui eux ne comprennent pas l'abstraction avant 8 ans environ.
Je trouve ça bien les chiffres romains, c'est comme le nom en latin pour les espèces animales, quand tu les aperçois tu sais direct qu'on parle d'Histoire et de date (ou alors c'est pour l'heure).