Un des éléments qui auraient pu éviter la mort de 346 personnes dans les deux crashs des Boeing 737 Max de Lion Air et Ethiopian Airlines en 2018 et 2019 était l’indicateur de désaccord d’angle d’attaque. Mais cet élément n’était disponible qu’en option, option que n’avaient pas retenue les compagnies.
Il aurait renseigné les pilotes sur le fait que les deux capteurs d’angle d’attaque de l'avion, des petites ailettes situées à l’extérieur du cockpit pour mesurer l’angle vertical entre l’avion et le flux d’air, n'étaient pas d’accord l’une avec l’autre, et donc que l’une était défectueuse. Depuis, Boeing a rendu ceci non optionnel.
Commentaires préférés (3)
C’est un peu con comme comparaison mais c’est un peu dans l’idée du truc optionnel sur les bagnoles : je n’ai jamais compris pourquoi les détecteurs d’angles morts sont en option ou n’existent carrément pas sur certains modèles.
C’est une question de « il n’y a pas assez de mort à cause de ça du coup on l’installe pas d’origine ! » ?
Deux arnaques : Boeing qui veut faire plus de fric, et les compagnies qui veulent faire des économies... c'est ça le libéralisme
Les freins, c'est bien d'origine?
Surement car il est plus économique pour eux de standardiser au maximum les chaines de production, donc installer certaines options de base pour tout le monde. Mais en même temps proposer un produit non aboutit en facturant des options en plus génère plus de sous que de l'intégrer au coût global du véhicule.
Je ne sais pas vous mais je trouve cette pratique juste détestable. C'est comme si, je sais pas, on me ralentissait exprès mon téléphone pour me forcer à acheter un nouveau produit.
D'ailleurs on peut hacker les logiciels de ces voitures pour activer les options sans payer mais si ils s'en rendent compte la garantie ne marche plus.
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C’est un peu con comme comparaison mais c’est un peu dans l’idée du truc optionnel sur les bagnoles : je n’ai jamais compris pourquoi les détecteurs d’angles morts sont en option ou n’existent carrément pas sur certains modèles.
C’est une question de « il n’y a pas assez de mort à cause de ça du coup on l’installe pas d’origine ! » ?
Deux arnaques : Boeing qui veut faire plus de fric, et les compagnies qui veulent faire des économies... c'est ça le libéralisme
Les freins, c'est bien d'origine?
Surement car il est plus économique pour eux de standardiser au maximum les chaines de production, donc installer certaines options de base pour tout le monde. Mais en même temps proposer un produit non aboutit en facturant des options en plus génère plus de sous que de l'intégrer au coût global du véhicule.
Je ne sais pas vous mais je trouve cette pratique juste détestable. C'est comme si, je sais pas, on me ralentissait exprès mon téléphone pour me forcer à acheter un nouveau produit.
D'ailleurs on peut hacker les logiciels de ces voitures pour activer les options sans payer mais si ils s'en rendent compte la garantie ne marche plus.
www.lemonde.fr/pixels/article/2017/12/21/apple-admet-finalement-ralentir-ses-anciens-iphones_5232892_4408996.html
www.zdnet.fr/actualites/apple-ecope-de-25-millions-d-amende-pour-avoir-ralenti-ses-iphone-39898739.htm
Comme pour la plupart des équipements (sécurité ou autre), son coût va baisser et il se généralisa lorsqu'il deviendra abordable pour son marché. Autrement dit il est où sera proposé en option puis en série sur les voitures de luxe, puis sur le premiums, puis sur les généralistes, d'abord sur les limousines, puis les routières, puis les familiales, puis les compactes, puis les citadines....
Il ya beaucoup d'équipements de sécurité en option, si un constructeurs les propose de série, son modèle ne sera plus dans son marché car trop cher et ne se vendre pas.
Il faut toujours laisser quelques bugs non bloquants mais remarqués par le client. On les corrige l'année suivante et on en ajoute d'autres exprès. Ainsi le client paye chaque année une nouvelle licence en ayant l'impression subjective d'une amélioration produit alors que le produit pourrait être dénué de bug depuis longtemps. Bien entendu, on empêche d'utiliser le logiciel avec les trop vieilles versions pour obliger à passer à la nouvelle (qui n'apporte rien).
C'est beau le capitalisme. Ce n'est plus de l'obsolescence contrôlée, c'est de la dégradation produit contrôlée.
Je suis assez surpris par les commentaires, entre les professionnels de l'aviation du jour et les comparaisons douteuses avec les logiciels ou voitures.
Il s'agit d'un nouvel avion, qui était censé être entièrement autonome pour voler et donner les bonnes infos au bon moment. Les compagnies ont formé correctement leur pilote et ces derniers n'étaient pas des novices. Le fonctionnement des anciens Boeing étaient déjà similaire, les compagnies n'ont donc pas jugé cela nécessaire pour cet option.
On parle surtout d'un accident pour lequel Boeing est en tort à 100% : documentation incomplète, formation incomplète, fraude à la certification…
Si je vous forme sur les soins d'un oiseau et que je ne vous dis pas tout, vous ne pouvez pas savoir ni l'inventer ! Ici c'est pareil pour les pilotes et compagnies.
Je ne sais pas si vous vous rendez compte dans vos comparaisons hasardeuses que si juste la documentation était complète alors les pilotes pouvaient éviter l'accident !
Par exemple les moteurs (disons 130 cv) sont identiques pour un modèle mais bridés électroniquement pour avoir un bloc de 90cv, un autre de 110cv et le full en 130 cv.
On produit un seul élément en série, et il est configurable électroniquement pour correspondre aux différentes gammes.
Argent argent argent...
D'ailleurs, cette pratique n'est-elle pas écologiquement moins impactante également ?
Si on considère qu'un pilote auto doit regarder l'angle mort et que tout le monde le fait : alors pas de souci. C'est donc bien un option pour les flemmards du cou.
Ici c'est pareil : les pilotes sont formés sur la bécane. si le capteur ne fonctionne pas, ils devaient faire telles actions et tout redevenait à la normal. C'est arrivé à certains et ils ne se sont pas écrasés.
La différence est que dans les 2 accidents, le problème étaient plus critique et la documentation incomplète face à cette criticité.
Les 2 accidents sont donc surtout du à l'appât du gain de Boeing pour ne pas laisser Airbus avoir un train d'avance.
Bref, en AUCUN CAS, ce n'est dans l'intérêt de la compagnie d'acheter un avion avec un gros risque d'accident :
- cout de l'achat,
- réputation,
- procès,
- ...
Par contre pour l'armateur… Si.
Qu’on peut appliquer à d’autres domaines.
Si ça apporte un gain de sécurité pour nous et pour les autres, pourquoi ne pas le mettre d’origine ?
Une question d’argent, je l’ai bien compris.
Je ne vois pas bien le lien entre l'indicateur d'angle d'attaque dont il est question dans la première source et le MCAS (Maneuvering Characteristics Augmentation System) qui a causé les crashs et dont il est question dans les 2 autres sources.
Le problème est que Boeing a monté sur le Max des moteurs plus gros, plus en avant. Ca génèrent un couple de renversement qui fait anormalement cabrer l'avion lors des accélérations. Pour que ça passe inaperçu, pour gagner du temps, de l'argent, et pouvoir justifier que c'est un 737 comme les autres ils ont introduit un correctif informatique de compensation d'assiette.
Le scandale est qu'ils n'ont pas informé les pilotes de la présence de cette béquille informatique ce qui n'a pas permis à ces derniers de comprendre ce qui se passait lorsque les avions sont partis en piqués. S'ils avaient su ils auraient désactivé le système ou réagit en fonction. Vu qu'ils ne savaient pas ils ont tirés sur leurs manches pour redresser ce qui a redéclenché leurs MCAS, etc. Suite à des vols sinusoidaux démontrant leurs batailles contre la machine ils se sont écrasés. Certains s'en sont mieux sortie malgré le manque de formation (2h sur ipad) mais beaucoup sont passés près du crash.
Donc oui un indicateur d'angle attaque fonctionnel et une alarme aurait aidé, mais une formation adéquate et une information aux pilotes encore plus. Sans parler d'une recertification et d'un programme d'entraînement spécifique adapté.