Afin de compenser ses émissions carbone et devenir le premier état neutre en émission de gaz à effet de serre, la cité du Vatican est propriétaire depuis 2007 d’une forêt située dans le parc national de Bükk en Hongrie. Toutefois, aucun arbre n’a encore été planté à ce jour.
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1) Oui il y a beaucoup de dérives et de gens qui font n'importe quoi, et oui la compensation carbone (ou contribution carbone c'est le terme plus à la mode apparemment) ne résoudra rien seule, il faut évidemment éviter et réduire. Mais il y a un rôle non négligeable à jouer, et rien n'empêche de mener de front éviter-réduire et la compensation sans forcément attendre les calculs que beaucoup d'entreprises mettent tant de temps à faire, c'est pas comme si on avait du temps à perdre sur le sujet. Si on peut se permettre de faire sans, tant mieux, aujourd'hui vu la direction qu'on prend je préfère jouer sur tous les tableaux...
2) Par ailleurs on parle surtout de planter des arbres et c'est très critiqué (souvent à raison), mais il y a plein de manière d'augmenter la séquestration carbone, et en particulier en forêt sur des forêts DÉJÀ existantes. En gros en gérant bien une forêt on peut optimiser la séquestration carbone, sans les effets pervers de la plantation à outrance (on parle d'environ 4 à 10 tonnes de CO2 / hectare / an sur les parcelles améliorables, en gros les taillis)
3) Certains soulignent que le jour où l'arbre est coupé on perd tout l'intérêt de cette séquestration. Justement non, la coupe des arbres, à terme, fait partie du cycle (je mets de côté les coupes rases qui sont souvent évidemment souvent à proscrire et qui relâchent une grosse partie du CO2 du sol) : a) ça fait de la place pour les suivants et b) La très grande majorité du bois mort se décompose et relâche le CO2 dans l'atmosphère, en revanche utiliser le bois pour des usages longue durée (charpente etc.) permet de stocker son CO2 longtemps, tout en se substituant à des matériaux gourmands en CO2 (ciment, acier...) en gros on stocke le CO2 hors de la forêt (et on prend en compte la demi vie du bois dans les modèles de calcul). Et pour le bois énergie ça peut paraître pas génial de brûler le bois mais ça reste un moindre mal que de le laisser se décomposer et utiliser des énergies fossiles (on parle de substitution énergie). Pour la substitution matériau et énergie des coefficients de substitution calculés par des gens biens plus calés que moi sont utilisés
Par ailleurs 50% du CO2 stocké en forêt est stocké dans le sol (biomasse racinaire, carbone organique du sol... et sans compter la litière)
4) l'argument démographique pour sauver la planète a été beaucoup contredit par les démographes et les climatologues. Globalement le problème n'est pas qu'on est trop nombreux mais qu'on est trop nombreux à consommer comme nous occidentaux. Si tout le monde consomme comme un français ou un américain on est foutu, si tout le monde consomme comme un malien (exemple pris au hasard) ce n'est pas pareil
Pour creuser le sujet :
bonpote.com/faut-il-arreter-de-faire-des-enfants-pour-sauver-la-planete/
bonpote.com/la-demographie-sujet-tabou-de-lecologie/
Tout simplement j'applaudis, car voici- enfin !- un commentaire sensé, argumenté et réaliste.
Merci.
Enfin je dénonce également toutes les dérives du marché du carbone qui reste un gigantesque subterfuge des pays riches pour continuer à polluer en "achetant" le droit de polluer.
Le tout emballé dans une logique commerciale de croissance à outrance tout en faisant croire au quidam moyen que l'on sauve la planète. On se retrouve ainsi avec de nombreuses perles de greenwashing décrites avec brio par les services communications des plus grandes entreprises et banques de la planète.
A mon sens, ces dérives risquent de nous détourner des sujets et des actions principales à mener.
Je n'ai rien à dire sur tes arguments 2, 3 et 4 avec lequel je suis tout à fait d'accord ^^. Pour l'argument 2, je te conseille si tu ne l'as pas déjà fait d'aller voir la gestion des forêts en Suisse qui produit plus de bois que les français en coupant moins d'arbres (oui, c'est possible).
Ta sémantique est d'ailleurs très explicite. On devrait parler de contribution carbone. Mais je peux te dire qu'au niveau entreprise, les gens parlent toujours de compensation. On devrait réfléchir à réduire avant de compenser.
Pour faire un parallèle, c'est comme tous les gens qui veulent faire un régime sans intégrer le moindre notion de sport. Ben ça marche pas. Tu dois faire gaffe à ce que tu bouffes ET te bouger le luc. là c'est idem.
En plus, là, on parle du Vatican. T'imagines les surfaces de forêt qu'il faudrait pour le France ? Ils seraient capables d’araser les montagnes pour gagner sur l'océan et y planter des arbres... et rester fiers d'eux !
Je me rappelle la première fois qu'on m'a traité d'écolo-casse-burnes y'a 20 ans, c'était tellement débile que j'ai répondu une connerie, genre "oui, je trie mes déchets, excusez moi" ^^
En fait, je rejoins ton argumentaire, ainsi que celui de Chevic (sale caractère mais je t'aime bien quand même. ^^) dans le sens où cette non envie de changer de mode de vie, de s'accrocher coûte que coûte quoi qu'il en coûte à un mode de vie condamné à s'adapter où à disparaitre est très récurrente, mais il ne faut pas désespérer, ça changera, parce qu'on aura ... pas le choix! ;)
Y'A PU DE MOUTARDE!! (Le début de la fin?^^)