Le blanchiment des draps ou la décoloration des peintures de voiture observées la nuit dehors sont dus non pas à la Lune mais au peroxyde d’hydrogène, formé par la réaction photochimique de l’ozone, qui se dissout dans la rosée du matin et réagit avec ces substrats. Les conditions de dépôts de rosée étant liées à un ciel dégagé, la croyance populaire associa l’effet observé aux rayons lunaires.
Commentaires préférés (3)
J'ai du mal à comprendre l'anecdote parce que je ne comprends pas cette première phrase "Le blanchiment des draps ou la décoloration des peintures de voiture observées la nuit dehors". De quoi parle-t-on ? Je suis le seul à n'avoir jamais entendu parler de ça ?
On pourra remarquer que le peroxyde d'hydrogène (quand il est en solution dans l'eau, comme c'est le cas pour la rosée de cette anecdote) s'appelle plus couramment l'eau oxygénée.
Tous les commentaires (26)
Est-ce cette réaction chimique qui est à l'origine du blanchiment des phares en polycarbonate ???
Une anecdote SCMB, en relation:
mobile.secouchermoinsbete.fr/83304-le-lait-comme-agent-blanchisseur
En est-il de même avec le soleil ? Est-ce aussi une légende ou son spectre lumineux et l'énergie suffisent à décolorer photos et peintures ?
J'ai du mal à comprendre l'anecdote parce que je ne comprends pas cette première phrase "Le blanchiment des draps ou la décoloration des peintures de voiture observées la nuit dehors". De quoi parle-t-on ? Je suis le seul à n'avoir jamais entendu parler de ça ?
On pourra remarquer que le peroxyde d'hydrogène (quand il est en solution dans l'eau, comme c'est le cas pour la rosée de cette anecdote) s'appelle plus couramment l'eau oxygénée.
Par contre je suis bien familier avec l'usure des véhicules qui dorment dehors et je n'aurais jamais pensé que ça venait de la rosée, voir de petites pluies j'imagine.
Merci, je suis bien content d'avoir appris ça. Je pensais que le soleil (les UV) était la cause principale, je ne voyais pas ça comme une attaque chimique secondaire.
Une méthode pour retrouver des phares transparent est de polir le feu. Toutefois, en faisant ça, vous enlevez la couche de protection UV et vous avez de grandes chances que le phare redevienne terne en quelques mois. Pour éviter ça, appliquez une couche de vernis anti UV par dessus.
Le polycarbonate, bien que souple, est très résistant à l’usure du aux poussières et à l’eau.
S’agissant d’une éventuelle protection des phares de voitures aux effets agressifs des UV, oui, on peut utiliser TiO2 pour ça. C’est déjà fait. Mais il faudrait intercaler une matrice inorganique (un silicone par exemple) pour éviter que le TiO2 détruise le plastique du phare (les radicaux vont découper les longues chaînes carbonées).
De nos jours les couches de protection anti UV sont fondues dans la masse du matériau sur une épaisseur de quelques 100emes par un processus de co-extrusion. Cette couche de protection tient 10 ans. Lorsque la surface est devenue poreuse la couche n'a plus d'utilité et il faut polir la surface puis utiliser un vernis protecteur.
Extrait d'une thèse sur le vieillissement du polycarbonate :
"Réaction d’oxydation :
L’oxydation est la principale cause de dégradation de la plupart des polymères.
Les mécanismes d’oxydation mettent en jeu des radicaux libres qui se forment sous
l’action de facteurs mécaniques ou chimique.
Cette réaction est plus facile dans le cas des polymères que des hydrocarbures en raison
de la présence d’impuretés et de sous- produit de dégradation provenant du processus du
processus de mise en œuvre (résidus catalytique, hydro peroxydes, etc.)".
Cela provient des molécules utilisées comme pigments : certaines sont dégradées plus rapidement aux UV que d’autres.
Tu peux regarder par exemple sur des enseignes de magasins, ou mieux : celles de la gendarmerie du coin : l’enseigne « bleu blanc rouge ».
Si l’enseigne est ancienne et exposée au soleil, alors le bleu sera systématiquement quasi-neuf, mais le rouge sera totalement délavé.
Même chose avec un papier journal laissé tout un été dehors : les couleurs rouges vont être effacées, et le bleu subsistera généralement plus facilement
Idem pour les affiches de campagne électorales.
Tout va dépendre des pigments utilisés, et les pigments bleus que nous utilisons sont plus résistantes aux UV que les pigments rouges.
Mais la lune à un albedo de 0.136, ce qui signifie qu'elle renvoie 13.6% de la lumière solaire. Quelle part d'UV renvoie-t-elle lors d'une pleine lune ? Est-elle suffisante pour en dégrader les autres couleurs que le bleu et avoir sa part de responsabilité ?
13% de 40%.... c'est très peu, négligeable.... rien, où presque.
Néanmoins, comme à nos ancêtres, la Chimie était une Science casi inconnue, créer empiriquement une relation cause-conséquence à partir du visible, l'observable était bien plus logique qu'un phénomène s'effectuant à l'échelle atomique.