Les mètres ruban sont classés de 1 a 3 selon leur niveau de précision et c'est inscrit directement sur le mètre. La différence peut être conséquente : sur une mesure de 50 mètres, un mètre de classe 1 aura une tolérance de précision de plus ou moins 5,1 mm contre 20,6 mm pour une classe 3.
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D'ailleurs, le jeu qu'il y a au niveau du frein du mètre n'est pas accidentel, il permet de garantir une mesure exacte quel que soit ce qu'on mesure.
Le frein en métal a une épaisseur qui viendra fausser la mesure selon qu'on mesure en "tirant" (par exemple si je veux mesurer un meuble) ou en "poussant" (par exemple en mesurant un mur).
Le jeu au niveau du frein permet donc de compenser ça.
Accessoirement il est donc important, si on veut une mesure exacte, de bien pousser ou tirer le mètre ruban.
C'est vrai qu'il s'agit d'une différence sensible, mais dans la réalité, si vous utilisez vraiment un mètre ruban pour mesurer une distance de 50m, je pense que vous aurez de toute façon une incertitude d'au moins 2cm liées aux difficultés de mesure (tension du mètre, irrégularité du terrain...)
Même pour une classe III, moins d'un demi-millimètre d'écart par mètre me semble tout à fait acceptable pour travailler dans la construction ou même dans l'usinage de pièce en bois. Les écarts liés à la prise de mesure et aux erreurs de l'opérateur me semblent largement supérieures (un crayon à papier c'est déjà un trait entre 0,2 et 0,5 mm...).
Et j'ose espérer que si on veut faire des mesures de plus de 10 mètres, on n'utilise pas un mètre ruban mais un laser. Et si on veut faire des petites mesures très précises, on n'utilise pas un mètre ruban mais un pied à coulisse.
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D'ailleurs, le jeu qu'il y a au niveau du frein du mètre n'est pas accidentel, il permet de garantir une mesure exacte quel que soit ce qu'on mesure.
Le frein en métal a une épaisseur qui viendra fausser la mesure selon qu'on mesure en "tirant" (par exemple si je veux mesurer un meuble) ou en "poussant" (par exemple en mesurant un mur).
Le jeu au niveau du frein permet donc de compenser ça.
Accessoirement il est donc important, si on veut une mesure exacte, de bien pousser ou tirer le mètre ruban.
C'est vrai qu'il s'agit d'une différence sensible, mais dans la réalité, si vous utilisez vraiment un mètre ruban pour mesurer une distance de 50m, je pense que vous aurez de toute façon une incertitude d'au moins 2cm liées aux difficultés de mesure (tension du mètre, irrégularité du terrain...)
Même pour une classe III, moins d'un demi-millimètre d'écart par mètre me semble tout à fait acceptable pour travailler dans la construction ou même dans l'usinage de pièce en bois. Les écarts liés à la prise de mesure et aux erreurs de l'opérateur me semblent largement supérieures (un crayon à papier c'est déjà un trait entre 0,2 et 0,5 mm...).
Et j'ose espérer que si on veut faire des mesures de plus de 10 mètres, on n'utilise pas un mètre ruban mais un laser. Et si on veut faire des petites mesures très précises, on n'utilise pas un mètre ruban mais un pied à coulisse.
Un outil de base comme le mètre ruban paraît d'une utilisation évidente, mais comme pour beaucoup de choses, si on entre dans le détail, on découvre des petites nuances qui ont leur importance et qui une fois maîtrisées changent tout.
Je soumets cette vidéo pratique sur l'utilisation du mètre ruban :
www.youtube.com/watch?v=R1sQLwLi96c
Et puisqu'on parle de mètre, je suggère à celles et ceux qui ne la connaîtraient pas encore de se pencher sur l'histoire incroyable qui a aboutit à l'établissement du mètre-étalon en 1889, avec l'épopée des astronomes Delambre et Méchain, digne d'un scenario de film d'aventure !
cf. www.youtube.com/watch?v=uq5AKUdpsHQ
Je me pose la question de savoir si il y a beaucoup de situations où on mesure une distance de 50 m avec un mètre à ruban
Ces concepts de classes de précisions sont propres à tous les instruments de mesures. On les trouve par exemple sur les balances - où il existe une quatrième classe, la moins précise de toutes, qui est notamment utilisée... Pour les pèses-personnes !
https://www.topsante.com/outils/imc...
Tant qu’on garde le même mètre; peu importe sa précision les mesures toujours bonnes
C'est d'ailleurs précisé au début du ruban, non seulement la classe III mais aussi 20°C, je suppose que c'est la température à laquelle la mesure est la plus juste, si on n'est pas à cette température, le précision est encore plus faible. Et pourtant ma maison tient quand même debout !
De manière générale il est préférable d’avoir un instrument précis quitte à ce qu’il soit faux car il peut être ajusté par un étalonnage. Par exemple, un mètre ruban ne peut pas être imprécis à plus d’une graduation près, mais il peut être totalement faux par construction. Vous pouvez répéter une même mesure 1000 fois et avoir toujours le même résultat (grande précision) mais à 20 mm de la valeur réelle (manque de justesse). Ici la classe de précision indiquée pour les mètres rubans ne concerne pas la précision intrinsèque de l’objet lui-même mais d’un lot de mètres de même classe. En gros, si vous faites une même mesure de 50 m 1000 fois avec 1000 mètres différents d’un même lot, l’ensemble de vos mesures se trouvera dans une gaussienne centrée sur 50 m et d’une largeur de 20 mm (ou 5 mm pour la classe I).
Inversement, si vous faites la mesure avec un seul mètre et que le bord de votre planche de 50 m tombe quelque part entre deux graduations (espacées de 1 mm par exemple), quelle valeur retenir ? Certains la trouveront proche de la valeur inférieure, d’autres proche de la valeur supérieure. Si 1000 personnes viennent lire la mesure donnée par un seul mètre, on dira que la probabilité de la lecture est uniforme entre les deux graduations et donc que la précision de ce genre d’instrument est de 1/racine(12) mm ce qui fait un peu moins de 0,3 mm. C’est précisément ce qui est écrit sur certains mètres qui affichent la précision sur leur extrémité !
fr.wikipedia.org/wiki/Exactitude_et_pr%C3%A9cision
Cela dépend certainement de la norme de métrologie utilisée ou du sujet concerné (voire de la langue).
C’est même assez marrant, quand le sujet est un peu sensible, on peut passer plus de temps à expliquer pourquoi nos mesures sont justes, pourquoi on ne s’est pas trompés qu’à expliquer le résultat lui-même.
En fait, la précision est un terme grand public qui n’a aucun sens métrologique. Dans la vie courante, on dit d’un bon appareil qu’il est précis, mais ça ne veut rien dire en vrai.
Un appareil de mesure ne donne pas toujours la même mesure, y compris quand on mesure la même chose, au même endroit : essayez par exemple de mesure avec un chronomètre (ou un chronographe, plutôt) la durée d’une seconde sur votre horloge : vous n’aurez pas 2 fois la même mesure (oui, votre temps de réaction sur le chronographe sera en cause dans ces écarts, mais l’emploi d’un instrument fait partie de la mesure).
De cet appareil de mesure, on donne principalement trois caractéristiques métrologiques décrivant sa qualité métrologique :
– la fidélité : les différentes mesures sont proches les unes des autres.
– la justesse : les différentes mesures sont centrées autour de la valeur vraie
– l’exactitude : l’instrument est juste ET fidèle.
Exemple : un pied à coulisse donne pour résultat les mesures d’une cale d’une épaisseur admise à 1,000 mm les trois mesures suivantes : 1,100 mm ; 1,099 mm ; 1,101 mm.
Ici, les différentes mesures sont proches les unes des autres (amplitude de seulement 2 millièmes) : il est donc fidèle. Par contre la justesse est mauvaise : la moyenne des mesures est écarté de l’épaisseur de la cale : il y a une moyenne de 100 millièmes d’écart.
Un autre instrument donne par exemple 1,015 mm, 0,990 mm et 0,995 mm. Ici, l’instrument est juste : la moyenne des mesures donne bien le résultat attendu. Par contre, la fidélité est mauvaise : l’amplitude des valeurs mesurées est de 25 millièmes.
On peut néanmoins contourner tout ces problèmes.
Pour un instrument fidèle mais pas juste, où les mesures sont proches entre-elles mais écartées de la valeur réelle, on dit que la mesure présente une erreur systématique. Or, une erreur ça se corrige : il suffit de retrancher 100 millièmes à chaque mesure (dans mon exemple).
Pour un instrument juste mais pas fidèle, où les mesures sont éparpillées mais centrées autour de la valeur réelle, il suffit de prendre plusieurs un grand nombre de mesures et de faire une moyenne.
Ici, il n’est pas question d’une erreur : il n’y a à rien à corriger. On parle d’une incertitude. Chaque mesure est entachée d’une incertitude, mais moyenner sur un grand nombre de mesures permet de s’en affranchir.
Bien-sûr, ici j’ai simplifié.
Aussi, pour savoir pourquoi mesurer est quelque chose de difficile, et pourquoi l’emploi même d’un instrument de mesure est une source d’erreur, je vous invite à lire cet article : couleur-science.eu/?d=644502--pourquoi-mesurer-une-grandeur-physique-nest-pas-aussi-simple
Intéressant de voir que les pouces sont divisés en base 32 (5 divisions par 2) alors que les centimètres le sont en base 10.
PS : le lien Wiki donné plus haut me gène, et elle le dit elle-même ; et j’en ai remis une couche dans la discussion associée à la page Wiki.
Il faut mieux regarder cette page : fr.wikipedia.org/wiki/Qualit%C3%A9_m%C3%A9trologique_d%27un_appareil_de_mesure
Etendue de valeur = de 0 à 10 mètres
Résolution = le millimètre
Sensibilité = 1
Exactitude = fidélité + justesse
Fidélité = ±1,1 mm pour 10 mètres pour un classe 1
Justesse = ±0,3 mm (à priori selon les utilisateurs)
J'ai bon ?
Faut suivre l'ISO 5725 ^^ www.iso.org/obp/ui/#iso:std:iso:5725:-1:ed-1:v1:fr