Noir, petit-fils d'esclave et chirurgien

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Petit-fils d'esclave, Vivien Thomas mena une brillante carrière de chirurgien. Sans diplôme et malgré le racisme ambient, il travailla aux côtés du chirurgien Alfred Blalock et mit au point des procédures pour traiter les cyanoses infantiles, en particulier l'anastomose de Blalock-Taussig. Cette technique ne porte pas son nom, malgré son rôle central, mais il fut reconnu tardivement, recevant en 1976 un doctorat honorifique.


Commentaires préférés (3)

Comme quoi un bout de papier ne détermine en rien la valeur d'une personne...

Avant de me faire lyncher pour ce commentaire, j précise que je suis conscient qu'un diplôme est plus qu'un "bout de papier". Mais il existe des personnes qui sont très compétentes sans avoir suivi les études adéquates...

a écrit : Comme quoi un bout de papier ne détermine en rien la valeur d'une personne...

Avant de me faire lyncher pour ce commentaire, j précise que je suis conscient qu'un diplôme est plus qu'un "bout de papier". Mais il existe des personnes qui sont très compétentes sans avoir suivi les études adéquates...
Le cas de Vivien Thomas est très emblématique de ceux que vivent beaucoup de jeunes des classes modestes aux USA.
S'il n'a pas obtenu de diplôme universitaire, ce n'est pas parce qu'il n'en avait pas l'envie ou qu'il n'en avait pas les compétences intellectuelles. C'est parce qu'il n'en avait pas les moyens, tout simplement.
Thomas a économisé toute sa vie dans l'espoir de reprendre ses études. En vain. Il devait subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille.
Même en tant qu'assistant-chirugien, il touchait un salaire de concierge. Même plus tard lorsqu'il devient instructeur en chirurgie et enseigne, il exerce en parallèle la fonction de barman le soir pour arrondir ses fins de mois. Ainsi, il se retrouve parfois à servir ses propres étudiants à qui il a enseigné le matin même.
Pour illustrer cette situation, on peut aussi évoquer le cas de Barack Obama, ancien président des USA, avocat de profession, tout comme sa femme. Le couple entre dans la vie active avec 100 000€ de dettes ! Ils mettront 15 ans à rembourser leur prêt étudiant.

a écrit : Comme quoi un bout de papier ne détermine en rien la valeur d'une personne...

Avant de me faire lyncher pour ce commentaire, j précise que je suis conscient qu'un diplôme est plus qu'un "bout de papier". Mais il existe des personnes qui sont très compétentes sans avoir suivi les études adéquates...
Effectivement, c’est toute la difficulté de la chose.
Serait tu prêt à te faire opérer par quelqu’un sans diplôme mais qui te dis qu’il en est capable ?
Le bout de papier est censé éliminer la question en garantissant un certain niveau de depart. Ça marche un peu, et il y a plein de défauts, mais c’est déjà ça. Mais comme tu dis, ça élimine pas mal de personne qui en sont capables mais n’ont pas le bon papier.
On pourrait penser remplacer cela par un « certificat d’aptitude », qui ne regarde pas tes domaines d’études ou le nombre d’années de scolarité, mais simplement si tu es capable de faire une tâche. Ça marche bien pour les tâches simples et non-vitales (exemple: permis de conduire) mais c’est plus complexe et plus lourd pour les tâches compliquées (exemple qui me vient en tête: pilote de ligne, et encore il faut les formations pour). Je ne sais pas quelle serait la meilleure manière de faire (et je ne parle même pas de « valeur » comme toi mais simplement d’aptitudes)


Tous les commentaires (32)

Comme quoi un bout de papier ne détermine en rien la valeur d'une personne...

Avant de me faire lyncher pour ce commentaire, j précise que je suis conscient qu'un diplôme est plus qu'un "bout de papier". Mais il existe des personnes qui sont très compétentes sans avoir suivi les études adéquates...

a écrit : Comme quoi un bout de papier ne détermine en rien la valeur d'une personne...

Avant de me faire lyncher pour ce commentaire, j précise que je suis conscient qu'un diplôme est plus qu'un "bout de papier". Mais il existe des personnes qui sont très compétentes sans avoir suivi les études adéquates...
Le cas de Vivien Thomas est très emblématique de ceux que vivent beaucoup de jeunes des classes modestes aux USA.
S'il n'a pas obtenu de diplôme universitaire, ce n'est pas parce qu'il n'en avait pas l'envie ou qu'il n'en avait pas les compétences intellectuelles. C'est parce qu'il n'en avait pas les moyens, tout simplement.
Thomas a économisé toute sa vie dans l'espoir de reprendre ses études. En vain. Il devait subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille.
Même en tant qu'assistant-chirugien, il touchait un salaire de concierge. Même plus tard lorsqu'il devient instructeur en chirurgie et enseigne, il exerce en parallèle la fonction de barman le soir pour arrondir ses fins de mois. Ainsi, il se retrouve parfois à servir ses propres étudiants à qui il a enseigné le matin même.
Pour illustrer cette situation, on peut aussi évoquer le cas de Barack Obama, ancien président des USA, avocat de profession, tout comme sa femme. Le couple entre dans la vie active avec 100 000€ de dettes ! Ils mettront 15 ans à rembourser leur prêt étudiant.

a écrit : Comme quoi un bout de papier ne détermine en rien la valeur d'une personne...

Avant de me faire lyncher pour ce commentaire, j précise que je suis conscient qu'un diplôme est plus qu'un "bout de papier". Mais il existe des personnes qui sont très compétentes sans avoir suivi les études adéquates...
Effectivement, c’est toute la difficulté de la chose.
Serait tu prêt à te faire opérer par quelqu’un sans diplôme mais qui te dis qu’il en est capable ?
Le bout de papier est censé éliminer la question en garantissant un certain niveau de depart. Ça marche un peu, et il y a plein de défauts, mais c’est déjà ça. Mais comme tu dis, ça élimine pas mal de personne qui en sont capables mais n’ont pas le bon papier.
On pourrait penser remplacer cela par un « certificat d’aptitude », qui ne regarde pas tes domaines d’études ou le nombre d’années de scolarité, mais simplement si tu es capable de faire une tâche. Ça marche bien pour les tâches simples et non-vitales (exemple: permis de conduire) mais c’est plus complexe et plus lourd pour les tâches compliquées (exemple qui me vient en tête: pilote de ligne, et encore il faut les formations pour). Je ne sais pas quelle serait la meilleure manière de faire (et je ne parle même pas de « valeur » comme toi mais simplement d’aptitudes)

Le bout de papier a aussi une valeur juridique en responsabilisant l'opérateur et protégeant l'employeur.

Par exemple, en logistique, le CACES est obligatoire pour la conduite d'engins. Le conducteur étant formé, il est responsable en cas d'accident pourvu que l'employeur soit aux normes. Si le conducteur n'était pas formé, c'est l'employeur qui devient responsable de l'accident.

Si Thomas avait fait une faute grave, comment s'en serait sorti l'hôpital où il exerçait ?

a écrit : Le bout de papier a aussi une valeur juridique en responsabilisant l'opérateur et protégeant l'employeur.

Par exemple, en logistique, le CACES est obligatoire pour la conduite d'engins. Le conducteur étant formé, il est responsable en cas d'accident pourvu que l'employeur soit aux
normes. Si le conducteur n'était pas formé, c'est l'employeur qui devient responsable de l'accident.

Si Thomas avait fait une faute grave, comment s'en serait sorti l'hôpital où il exerçait ?
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Le CACES n’est pas obligatoire. Tu peux recruter un mec qui traverse la rue et lui signer une autorisation de conduite et dans tous les cas d’accidents l’entreprise est responsable pas le conducteur, le conducteur peut quand même être coupable d’une faute lourde, fumer ou manger en conduisant donc être licencié mais c’est bien l’assurance de l’entreprise ou l’entreprise qui remboursera les 30 ordinateurs tombés du chariot élévateur.

a écrit : Le bout de papier a aussi une valeur juridique en responsabilisant l'opérateur et protégeant l'employeur.

Par exemple, en logistique, le CACES est obligatoire pour la conduite d'engins. Le conducteur étant formé, il est responsable en cas d'accident pourvu que l'employeur soit aux
normes. Si le conducteur n'était pas formé, c'est l'employeur qui devient responsable de l'accident.

Si Thomas avait fait une faute grave, comment s'en serait sorti l'hôpital où il exerçait ?
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Le CACES n’est pas obligatoire. C est l autorisation de conduite qui est obligatoire. Donné par l employeur.
En cas de pb l employeur doit prouver que le salarié est formé à la conduite, et que tous les dispositifs de sécurité soit respecté.
le CACES est certificat donné par des organisme agréé reconnu par l état, l employeur peut faire des formations en interne, s il le souhaite, mais plus dur à prouver en cas de litige.
Même avec tous ça, l’employeur reste responsable point de vue juridique

Le chirurgien qui se dit très capable et qui n'a pas fait la moindre étude de médecine il peut globalement toujours attendre mon consentement il ne l'aura jamais.

a écrit : Le CACES n’est pas obligatoire. C est l autorisation de conduite qui est obligatoire. Donné par l employeur.
En cas de pb l employeur doit prouver que le salarié est formé à la conduite, et que tous les dispositifs de sécurité soit respecté.
le CACES est certificat donné par des organisme agréé reconnu par
l état, l employeur peut faire des formations en interne, s il le souhaite, mais plus dur à prouver en cas de litige.
Même avec tous ça, l’employeur reste responsable point de vue juridique
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Tout à fait. En complément je dirais que la personne qui détient le CACES peut s’en servir dans une autre entreprise. L’autorisation de conduite n’est valable que dans l’entreprise où travaille le salarié. Raison pour laquelle les employeurs préfèrent cette solution, plus économique de faire passer le CACES.

a écrit : *ambiant :-) D’après le Larousse :
ambient
nom masculin (anglais, ambient, ambiant)

Genre musical issu de la techno, apparu au début des années 1980 en Angleterre.

Pour info :
Son histoire a inspiré le film sorti en 2004 : « La création de Dieu » avec Yassiin Bey/Mos Def (Vivien Thomas) et feu Alan Rickman

a écrit : Le cas de Vivien Thomas est très emblématique de ceux que vivent beaucoup de jeunes des classes modestes aux USA.
S'il n'a pas obtenu de diplôme universitaire, ce n'est pas parce qu'il n'en avait pas l'envie ou qu'il n'en avait pas les compétences intellectuelles. C'e
st parce qu'il n'en avait pas les moyens, tout simplement.
Thomas a économisé toute sa vie dans l'espoir de reprendre ses études. En vain. Il devait subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille.
Même en tant qu'assistant-chirugien, il touchait un salaire de concierge. Même plus tard lorsqu'il devient instructeur en chirurgie et enseigne, il exerce en parallèle la fonction de barman le soir pour arrondir ses fins de mois. Ainsi, il se retrouve parfois à servir ses propres étudiants à qui il a enseigné le matin même.
Pour illustrer cette situation, on peut aussi évoquer le cas de Barack Obama, ancien président des USA, avocat de profession, tout comme sa femme. Le couple entre dans la vie active avec 100 000€ de dettes ! Ils mettront 15 ans à rembourser leur prêt étudiant.
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Malheureusement cela n'est pas qu'au USA. Je prends l'exemple de mon compagnon qui a abandonné son métier en 2017 pour cause de problèmes de santé, à l'époque il était considéré comme une référence dans sa matière (unes de certains magazines spécialisés, gagnant de prix, etc).

Mais malheureusement il doit subvenir au besoin de ses parents au Mexique, il abandonne absolument tout pour devenir vendeur de prêt à porter.

Il souhaite actuellement se reconvertir mais cela est presque impossible en France à moins d'être au chômage... Les aides dépendent uniquement du bon vouloir de l'entreprise actuelle.

Qui laisserai son salarié faire un congé de formation pour se former sur autre chose et être payé ?

a écrit : Comme quoi un bout de papier ne détermine en rien la valeur d'une personne...

Avant de me faire lyncher pour ce commentaire, j précise que je suis conscient qu'un diplôme est plus qu'un "bout de papier". Mais il existe des personnes qui sont très compétentes sans avoir suivi les études adéquates...
"Expérience passe science" ... Adage toujours d'actualité !

a écrit : Effectivement, c’est toute la difficulté de la chose.
Serait tu prêt à te faire opérer par quelqu’un sans diplôme mais qui te dis qu’il en est capable ?
Le bout de papier est censé éliminer la question en garantissant un certain niveau de depart. Ça marche un peu, et il y a plein de défauts, mais c’est déj
à ça. Mais comme tu dis, ça élimine pas mal de personne qui en sont capables mais n’ont pas le bon papier.
On pourrait penser remplacer cela par un « certificat d’aptitude », qui ne regarde pas tes domaines d’études ou le nombre d’années de scolarité, mais simplement si tu es capable de faire une tâche. Ça marche bien pour les tâches simples et non-vitales (exemple: permis de conduire) mais c’est plus complexe et plus lourd pour les tâches compliquées (exemple qui me vient en tête: pilote de ligne, et encore il faut les formations pour). Je ne sais pas quelle serait la meilleure manière de faire (et je ne parle même pas de « valeur » comme toi mais simplement d’aptitudes)
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D'autant plus que les études servent en majorité à obtenir un savoir base pour ensuite trouver son premier stage ou emploi, mais qui nécessitera de l'apprentissage sur le tas dans tous les cas. Personne ne sort diplômé et déjà compétent à son poste sans expérience.
Ce qui serait bien c'est que ce soit le monde du travail, selon ses besoins, qui détermine les cursus disponibles déjà. Ça permettrait de se former à des choses utiles pour sa carrière et la société et éviterai les filières sans avenir (par ex les gens auraient appris le codage informatique en masse depuis 20 ans si on avait une administration qui réfléchit au futur).
Ensuite ce serait bien qu'au lieu de vouloir mouler les étudiants à un monde déjà existant, on s'intéresse à ceux dont ils sont capables pour être utiles. Qu'on personnalise les cursus en fonction des capacités de chacun, au lieu de mélanger tout le monde pour les juger sur une base commune.
Qu'on trie les élèves par niveau et par matière. Ça n'aide personne d'avoir d’excellents élèves avec des élèves en difficulté, et selon la matière les élèves devraient changer de classe pour être tout le temps dans une classe de niveau homogène.

Autre idée, au lieu d'étudier mal les langues pendant 10 ans pour arriver au Bac avec un niveau d'anglais à chier (désolé les frenchies vous êtes vraiment nuls en langues), on ferait mieux de consacrer une année entière à vivre à l'étranger. Après ça les élèves sont bilingues et plus besoin d'y consacrer autant d'heures.

Bref, de réfléchir un peu plus au but de l'éducation au lieu d'en faire une fabrique à individus uniformes.

a écrit : D'autant plus que les études servent en majorité à obtenir un savoir base pour ensuite trouver son premier stage ou emploi, mais qui nécessitera de l'apprentissage sur le tas dans tous les cas. Personne ne sort diplômé et déjà compétent à son poste sans expérience.
Ce qui serait bien c'est que ce
soit le monde du travail, selon ses besoins, qui détermine les cursus disponibles déjà. Ça permettrait de se former à des choses utiles pour sa carrière et la société et éviterai les filières sans avenir (par ex les gens auraient appris le codage informatique en masse depuis 20 ans si on avait une administration qui réfléchit au futur).
Ensuite ce serait bien qu'au lieu de vouloir mouler les étudiants à un monde déjà existant, on s'intéresse à ceux dont ils sont capables pour être utiles. Qu'on personnalise les cursus en fonction des capacités de chacun, au lieu de mélanger tout le monde pour les juger sur une base commune.
Qu'on trie les élèves par niveau et par matière. Ça n'aide personne d'avoir d’excellents élèves avec des élèves en difficulté, et selon la matière les élèves devraient changer de classe pour être tout le temps dans une classe de niveau homogène.

Autre idée, au lieu d'étudier mal les langues pendant 10 ans pour arriver au Bac avec un niveau d'anglais à chier (désolé les frenchies vous êtes vraiment nuls en langues), on ferait mieux de consacrer une année entière à vivre à l'étranger. Après ça les élèves sont bilingues et plus besoin d'y consacrer autant d'heures.

Bref, de réfléchir un peu plus au but de l'éducation au lieu d'en faire une fabrique à individus uniformes.
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Bien d’accord, mais vu la résistance au changement, et malgré les nouvelles technos, on y est encore dans 30 ans…

Pour les histoires de diplôme, je suis d'accord. C'est une formation professionnelle rien de plus. Elle peut être donc facultative puisque on l'acquiert grâce à l'expérience.

Mais il y a des pays et des cultures qui donnent plus d'importance aux diplôme qu'à la personne.

Exemple en France ou l'on préfère recruter un jeune diplômé sans expérience plutôt que de faire monter en compétence un collaborateur expérimenté...
Exemple au Maroc ou il faut avoir minimum bac+2 pour monter des roues à l'usine PSA de Kénitra...
Exemple en Angleterre ou aux États-Unis ou l'on entend énormément parler de self maid men/girl, quelqu'un qui s'est fait tout seul...

a écrit : D'autant plus que les études servent en majorité à obtenir un savoir base pour ensuite trouver son premier stage ou emploi, mais qui nécessitera de l'apprentissage sur le tas dans tous les cas. Personne ne sort diplômé et déjà compétent à son poste sans expérience.
Ce qui serait bien c'est que ce
soit le monde du travail, selon ses besoins, qui détermine les cursus disponibles déjà. Ça permettrait de se former à des choses utiles pour sa carrière et la société et éviterai les filières sans avenir (par ex les gens auraient appris le codage informatique en masse depuis 20 ans si on avait une administration qui réfléchit au futur).
Ensuite ce serait bien qu'au lieu de vouloir mouler les étudiants à un monde déjà existant, on s'intéresse à ceux dont ils sont capables pour être utiles. Qu'on personnalise les cursus en fonction des capacités de chacun, au lieu de mélanger tout le monde pour les juger sur une base commune.
Qu'on trie les élèves par niveau et par matière. Ça n'aide personne d'avoir d’excellents élèves avec des élèves en difficulté, et selon la matière les élèves devraient changer de classe pour être tout le temps dans une classe de niveau homogène.

Autre idée, au lieu d'étudier mal les langues pendant 10 ans pour arriver au Bac avec un niveau d'anglais à chier (désolé les frenchies vous êtes vraiment nuls en langues), on ferait mieux de consacrer une année entière à vivre à l'étranger. Après ça les élèves sont bilingues et plus besoin d'y consacrer autant d'heures.

Bref, de réfléchir un peu plus au but de l'éducation au lieu d'en faire une fabrique à individus uniformes.
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Pourtant je trouve que ton commentaire reflète bien ce qu'apporte notre système scolaire actuel. Des gens capables de s'exprimer, d'exposer leurs idées et qui ont suffisamment confiance en eux pour être persuadés d'avoir LA solution. Par contre un manque réel du maniement des outils intellectuels pour apporter de vrais solutions et ne pas se contenter du "y a qu'à, faut qu'on" . Ton commentaire ressemble donc a celui d'une personne ayant eu une bonne mise en place de ces outils mais ne sachant pas encore vraiment les manipuler avec aisance. C'est généralement ce que l'on apprend durant les études supérieures. Ensuite la thèse, l'HDR apportent des niveaux supplémentaires dans l'appréhension de ces outils. Bref la route est longue, le système imparfait, mais si on s'arrête au milieu c'est normal que l'on puisse avoir la sensation d'un manque. En même temps nous n'avons pas tous le temps et la patience d'aller au bout.
Bien que n'étant que mon point de vue, mon commentaire sonne sans doute déjà condescendant, je vais assumer et me permettre d'aller au bout de ma pensée. Selon moi pour que ton commentaire ait du sens il lui manque: que tu remettes les choses dans leur contexte historique, que tu prennes en compte l'évolution de la société, de l'éducation depuis au minimum les années 80 (début de l'informatique). Ce qui implique d'avoir ces connaissances. Il faut que tu comprennes comment est le monde aujourd'hui et que tu sois clairvoyant sur le monde de demain. Et que tu comprennes comment marche le système scolaire actuel, ses intérêts et ses défauts. Éventuellement que tu ais aussi des connaissances sur les systèmes d'éducation des autres pays et que tu sois capable de dire les plus et les moins. Sans ces aspects, ça n'a aucun sens de proposer des changements.
Petit exemple, aujourd'hui nos amis les pisseurs de code sont en passe d'être remplacés par des IA qui codent mieux et plus vite qu'eux. Alors tous les gens qui codent en professionnel mais qui ne sont pas informaticiens, sont encore en plus mauvaise posture.
Bref je ne prétends pas détenir la vérité absolue. Mais je pense que tu es très incomplet quand tu dis que le rôle des études est de donner la base d'un savoir. Leur rôle selon moi c'est de donner des outils et apprendre à les manipuler. Et en second temps donner la base de connaissance qu'il te faudra mais qui est au final qu'un outil parmi d'autres et pas le plus important. Ces informations tu peux les retrouver a posteriori. Comme je te le disais c'est important d'avoir le contexte historique, de savoir où nous en sommes, vers quoi on se dirige et comment font les autres. Et donc je te rejoins pour dire que quand tu arrives sur un poste tu n'es pas a 100% compétent et que tu as du savoir a acquérir sur le tard. Mais c'est très logique car on s'en fiche qu'à Lyon on ne fasse pas exactement pareil qu'à Marseille... Le but c'est de pouvoir comprendre ce que l'on fait pourquoi, comment... Et adapter sa pratique en fonction de la structure et si nécessaire faire évoluer la structure vers de meilleures pratiques.

a écrit : Le chirurgien qui se dit très capable et qui n'a pas fait la moindre étude de médecine il peut globalement toujours attendre mon consentement il ne l'aura jamais. Et si la personne s'est entraînée 1000 fois sur simulateur pour une opération précise simple ? Mieux vaut il se faire opérer par lui ou celui qui a le diplôme et peu d'expérience ?
Perso je ne suis pas sûr de la réponse.

a écrit : Pour les histoires de diplôme, je suis d'accord. C'est une formation professionnelle rien de plus. Elle peut être donc facultative puisque on l'acquiert grâce à l'expérience.

Mais il y a des pays et des cultures qui donnent plus d'importance aux diplôme qu'à la personne.

Exemple en France ou l'on préfère recruter un jeune diplômé sans expérience plutôt que de faire monter en compétence un collaborateur expérimenté...
Exemple au Maroc ou il faut avoir minimum bac+2 pour monter des roues à l'usine PSA de Kénitra...
Exemple en Angleterre ou aux États-Unis ou l'on entend énormément parler de self maid men/girl, quelqu'un qui s'est fait tout seul...
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Ah non, en France, on veut surtout recruter un jeune diplômé avec 5 ans d'expérience ! Du coup, mon beau-fils, malgré son BAC-Pro en carrosserie, travaille à la chaîne dans une cuisine industrielle... :/

a écrit : D'autant plus que les études servent en majorité à obtenir un savoir base pour ensuite trouver son premier stage ou emploi, mais qui nécessitera de l'apprentissage sur le tas dans tous les cas. Personne ne sort diplômé et déjà compétent à son poste sans expérience.
Ce qui serait bien c'est que ce
soit le monde du travail, selon ses besoins, qui détermine les cursus disponibles déjà. Ça permettrait de se former à des choses utiles pour sa carrière et la société et éviterai les filières sans avenir (par ex les gens auraient appris le codage informatique en masse depuis 20 ans si on avait une administration qui réfléchit au futur).
Ensuite ce serait bien qu'au lieu de vouloir mouler les étudiants à un monde déjà existant, on s'intéresse à ceux dont ils sont capables pour être utiles. Qu'on personnalise les cursus en fonction des capacités de chacun, au lieu de mélanger tout le monde pour les juger sur une base commune.
Qu'on trie les élèves par niveau et par matière. Ça n'aide personne d'avoir d’excellents élèves avec des élèves en difficulté, et selon la matière les élèves devraient changer de classe pour être tout le temps dans une classe de niveau homogène.

Autre idée, au lieu d'étudier mal les langues pendant 10 ans pour arriver au Bac avec un niveau d'anglais à chier (désolé les frenchies vous êtes vraiment nuls en langues), on ferait mieux de consacrer une année entière à vivre à l'étranger. Après ça les élèves sont bilingues et plus besoin d'y consacrer autant d'heures.

Bref, de réfléchir un peu plus au but de l'éducation au lieu d'en faire une fabrique à individus uniformes.
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/!\ Attention : coup de gueule /!\

Cela impliquerait de "dégraisser le mammouth" : virer tous les technocrates et incompétents qui expliquent à ceux dont c'est le métier d'enseigner comment ils doivent faire... (Sujet déjà évoqué dans bien d'autres anecdotes). Mais ils se sentent trop bien où ils sont...