Tous les 50 ans, le nord-est de l'Inde est frappé par le "Mautam". Ce phénomène écologique cyclique est déclenché par la floraison synchronisée de tous les bambous de l'espèce Melocanna baccifera, systématiquement suivie d'une invasion de rats noirs qui prolifèrent grâce aux fruits du bambou. Lorsqu'il n'y en a plus, les rats quittent les forêts et s'attaquent aux réserves des paysans, provoquant de graves famines.
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Il y a une certaine logique derrière ce phénomène. Dès quil y a une période ou la nourriture est présente à foison la survie est plus aisée. De ce fait les animaux, notamment les rats se reproduisent plus rapidement car l'accès à la nourriture est facile. Une fois que cette manne providentielle se tarit il y a une surpopulation d'animaux affamés qui cherchent tous les moyens de se nourrir. Après, le niveau de naissance se stabilise à un niveau normal qui correspond à la possibilité de se nourrir.
Wikipedia : La plus récente vague de floraison de ces bambous a débuté en mai 2006
Le ministre a mis un post-It sur le bureau pour son successeur "S'occuper du prochain Mautam".
La stratégie employée par cette variété de bambou, répond à son instinct de survie en tant qu'espèce, face à son principal prédateur: le rat noir.
La sélection naturelle de cette variété (et de bien d'autres bambous), a conduit à des lignées de sujets fleurissant à peu près tous les 48 années.
De par cette surabondance de nourriture, certes l'espèce offre une quantité pléthorique à disposition des rats prolifiques... mais ces derniers n'ont néanmoins pas la capacité de toutes les consommer. À la fin de cette fructification très généreuse, suivra une famine généralisée chez les rats, ainsi qu'une mortalité très importante, qui ne s'attaquera donc pas à la germination d'une nouvelle génération de bambous.
"Tout allait bien" dans cet équilibre écologique, jusqu'à ce que l'Homme n'invente l'Agriculture et veuille l'inclure dans celui-ci...
Parmi les stratégies employées pour tenter de freiner la prolifération des rats ou de mitiger ses effets sur les récoltes, il y a bien évidemment celle de chasser des millions d'exemplaires. Les queues coupées de chaque rat chassé, servira d'ailleurs de preuve, afin de pouvoir toucher la prime correspondante.
Il y a une autre stratégie consistant à recueillir le plus de fruits de ces bambous. Ce sera autant en moins pour les rats, et plus de nourriture pour les humains, car les graines sont comestibles.
Une autre façon de mitiger les dégâts pour les agriculteurs locaux, est de planter des espèces végétales que le rat noir ne consomme pas, tels le gingembre ou la curcuma. Vendus en tant qu'épices, les revenus financiers obtenus permettent d'acheter de l'alimentation provenant hors de la zone géographique sinistrée.
En comparaison de cette floraison et fructification surabondance du bambou, on peut citer le chêne et le hêtre, optant pour une stratégie similaire, afin de saturer en alimentation à leurs prédateurs, dont le sanglier.
Une telle quantité de nourriture ne peut pas être consommée, laissant le loisir à de nombreux glands ou faines, de germer l'année suivante.
Tous les commentaires (18)
Le Mautam est un rappel puissant de la manière dont notre planète est remplie de mystères et de phénomènes fascinants qui influencent notre existence de manière surprenante.
Il y a une certaine logique derrière ce phénomène. Dès quil y a une période ou la nourriture est présente à foison la survie est plus aisée. De ce fait les animaux, notamment les rats se reproduisent plus rapidement car l'accès à la nourriture est facile. Une fois que cette manne providentielle se tarit il y a une surpopulation d'animaux affamés qui cherchent tous les moyens de se nourrir. Après, le niveau de naissance se stabilise à un niveau normal qui correspond à la possibilité de se nourrir.
Je me demande pourquoi les prédateurs du rat noirs ne prolifèrent pas à la même période? Probablement des temps de gestation plus long, et je ne suis pas sûr du nombre de prédateurs prêts à s'attaquer à des groupes de rat affamés ....
Wikipedia : La plus récente vague de floraison de ces bambous a débuté en mai 2006
Le ministre a mis un post-It sur le bureau pour son successeur "S'occuper du prochain Mautam".
La stratégie employée par cette variété de bambou, répond à son instinct de survie en tant qu'espèce, face à son principal prédateur: le rat noir.
La sélection naturelle de cette variété (et de bien d'autres bambous), a conduit à des lignées de sujets fleurissant à peu près tous les 48 années.
De par cette surabondance de nourriture, certes l'espèce offre une quantité pléthorique à disposition des rats prolifiques... mais ces derniers n'ont néanmoins pas la capacité de toutes les consommer. À la fin de cette fructification très généreuse, suivra une famine généralisée chez les rats, ainsi qu'une mortalité très importante, qui ne s'attaquera donc pas à la germination d'une nouvelle génération de bambous.
"Tout allait bien" dans cet équilibre écologique, jusqu'à ce que l'Homme n'invente l'Agriculture et veuille l'inclure dans celui-ci...
Parmi les stratégies employées pour tenter de freiner la prolifération des rats ou de mitiger ses effets sur les récoltes, il y a bien évidemment celle de chasser des millions d'exemplaires. Les queues coupées de chaque rat chassé, servira d'ailleurs de preuve, afin de pouvoir toucher la prime correspondante.
Il y a une autre stratégie consistant à recueillir le plus de fruits de ces bambous. Ce sera autant en moins pour les rats, et plus de nourriture pour les humains, car les graines sont comestibles.
Une autre façon de mitiger les dégâts pour les agriculteurs locaux, est de planter des espèces végétales que le rat noir ne consomme pas, tels le gingembre ou la curcuma. Vendus en tant qu'épices, les revenus financiers obtenus permettent d'acheter de l'alimentation provenant hors de la zone géographique sinistrée.
En comparaison de cette floraison et fructification surabondance du bambou, on peut citer le chêne et le hêtre, optant pour une stratégie similaire, afin de saturer en alimentation à leurs prédateurs, dont le sanglier.
Une telle quantité de nourriture ne peut pas être consommée, laissant le loisir à de nombreux glands ou faines, de germer l'année suivante.
Il n'est pas possible d'emprunter les chats de tous les habitants de la région et de les laisser s amuser le jour J ??? (Du Moins réduire la famine) bon... Non mauvaise idée... Ils sont tellement nombreux que c'est mieux comme ça... On devrait d'ailleurs leur envoyer beaucoup plus de graines de maïs et les épapiller partout autour des cultures toutes les années...
De plus, la solution que tu proposes, conduirait à une pléthore de chats dans l'environnement, qui pourrait tout autant s'en prendre à la faune locale, dont l'aviaire, les mettant tout autant à mal que les rats, si d'aventure les chats les chassaient.
Par ailleurs, qu'en serait-il de ces chats, une fois l'année de profusion terminée...
Une alternative, serait par contre de posséder des chiens ratiers, races ayant été développées à ce propos.
fr.m.wikipedia.org/wiki/Chien_ratier
Une fois la surpopulation atteinte, la famine et le manque de nourriture fait chuter considérablement la population de rat. Et de là un nouveau cycle peut commencer avec des naissances en adéquation avec la nourriture disponible.
Sauf qu'on sait déjà que lorsque la source de fossiles va se tarir, les capacités de production de nourriture et de niveau de vie ++ ( notre manne providentielle à nous les humains) aussi .. et donc on aura une surpopulation par rapport à nos capacités... puis les choses se réguleront avec une baisse de la population + un retour aux modes de consommation "d'avant".. un peu comme les rats noirs!
A plague tale : Mautan Vol. 3
Si tous les humains vivaient comme un Bangladais moyen, il n'y aurait pas de problème. Et réciproquement, supprimer tous les Bangladais ne résoudrait rien...
Non seulement sur les biens de consommation (abondance de produits technologiques et d'objets en tout genre) sur le mode de vie (utilisation de l'avion par exemple), mais même sur l'alimentation (importation de pays lointains, gaspillage alimentaire, etc.).
Une (grande^^) famille de 100 personnes malgaches (0,17 tCo2 / hab / an en moyenne) polluera moins qu'un couple de Francais (9,3 tCo2 / hab / an en moyenne).
Desolé je n'ai pas trouvé pour les Bangladais.
Ce n'est donc pas la hausse globale de la population mondiale qui a engendré le réchauffement climatique, mais principalement la hausse de la consommation de Co2 par habitant dans certaines régions du monde, les plus riches (et un petit peu la hausse de population dans ces régions là)
Il y a environ 1 milliards d'individus dans les pays industrialisés soit environ 12% du monde. Même si ces individus participent plus au problème que les autres, les autres ne sont pas du tout négligeables. Sans compter que tes chiffres CO2 ne prennent pas en compte la totalité du problème.
À bas la médecine moderne !!! ^^